Typologie(s)

maison bourgeoise
conservatoire/école d'art

Intervenant(s)

Styles

Néogothique
Néo-Renaissance

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1997-2004

id

Urban : 6233
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Description

Maison de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., dessinée en 1881 par et pour Prosper Schryvers, ferronnier d'art. Façade richement ornée de ferrures mettant en valeur la virtuosité de l'artisan-ferronnier, dont la maison faisait office de vitrine. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux sous pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celle d'entrée plus large. Façade en briques de divers tons de rouge, rehaussée de pierre bleue et blanche. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie., act. peint en noir. Porte cochère. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. au r.d.ch., à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. à l'étage, celle de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée devancée d'un balconnet. Le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., tout comme ses gradins, est souligné d'une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques à redents. Il est percé par un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. et arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., surmonté d'un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale..

Ferronnerie particulièrement soignée. Jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave protégés par de robustes barreaux assemblés par trous renflés. Porte de style néo-médiéval, à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. en bois massif de double épaisseur, renforcé par un cloutage apparent. PenturesLongues bandes de fer fixées à plat sur le battant d'une porte ou d'un volet, de manière à en soutenir les gonds. Les pentures sont souvent décoratives. Elles participent également à l'assemblage des planches du vantail. métalliques finement travaillées, à motifs de tiges fleuries et de branches de vigne. Poignée de porte flanquée de feuilles de laurier. Judas grillagé. Le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., tout comme les fenêtres du r.d.ch., sont munies d'une grille richement travaillée, ornée de petits personnages aux visages grimaçants, tous différents. Un tirant métallique actionne une cloche, située à l'intérieur. Une remarquable consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. formée de dragons supporte une lanterne. Le numéro de police de la maison est également réalisé en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Balconnet muni d'un remarquable garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à vrilles. Étage et pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. décorés d'ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants., celles du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. formant le millésime « 1879 ». Épi de faîtageAmortissement d’ordinaire en fer, zinc ou terre cuite, situé au faîte du toit. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., orné d'une élégante girouettePlaque métallique souvent ajourée, tournant au gré des vents dont elle indique la direction. La girouette se trouve d'ordinaire au faîte du toit. représentant le lion flamand et les initiales du maître ferronnier « P S ». La façade porte les enseignes « école de peinture » et « Van Der Kelen / Logelain », la 1re surlignant les fenêtres du r.d.ch., la 2e à l'étage, sous forme de cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. en métal. Fenêtres à petits plombs et vitraux.

Rue du Métal 30, fenêtre grillagée au Rued.ch (photo 2004).

À l'intérieur, murs peints en faux-marbre. Au sol, une mosaïque accueille les étudiants avec l'inscription « Welkom ».

La même année, à l'arrière de la parcelle, Schryvers fait édifier son atelier, l'un des plus réputés de Bruxelles. Après la faillite du ferronnier d'art, l'artisan Alfred Van der Kelen y installe, en 1902, une école où il enseigne la peinture faux-marbre. En 1950, son fils Clément lui succède et s'associe avec Alphonse Logelain, professeur de peinture faux-bois. L'école de peinture décorative jouit aujourd'hui d'une renommée internationale. L'anc. atelier de Schryvers, en fer et verre, exhaussé en 1914 par l'arch. Jean Maelschalck, est act. complètement transformé en PVC.

Sources

Archives
ACSG/Urb. 80 (1881), 150 (1914).

Ouvrages

BREASSON, M. J., (dir.), « Les métaux ouvrés, emploi du fer, de la fonte, du cuivre, du zinc etc. » in La construction et la décoration, Paris, 1882.
DEMANET, M., HENNAUT, E., Bois et métal dans les façades des maisons à Bruxelles 1850-1940, Fondation Roi Baudouin - AAM, Bruxelles, 1997 (L'Art dans la rue), pp 22-23, 122-124, 136.
DE PANDE, I., SCHAACK, C., 400 façades étonnantes à Bruxelles, éd. Aparté, Bruxelles, 2003, p. 59.

Périodiques
« Porte d'entrée de la maison de M. Pr. Schrijvers, ferronnier d'art, rue du Métal, 30 à Bruxelles », L'Émulation, 1896, pl. 29.