Recherches et rédaction

1997-2004

 

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Suivant un axe nord-sud, la r. de la Croix de Pierre prend son départ r. de la Source, selon un tracé rectiligne, pour aboutir pl. Hermann Dumont. Elle traverse en son milieu le carrefour reliant les r. de Parme, du Métal, d'Écosse et de Bordeaux.

Tracée selon l'AR du 10.10.1877, la rue est partiellement située sur l'assiette d'un ancien chemin, dit de la Croix de Pierre, duquel elle tire son nom. Ce chemin continuait vers le sud, au-delà de l'act. pl. Hermann Dumont, suivait l'act. r. de Neufchâtel et rejoignait la ch. de Charleroi. Il devait son nom à l'existence d'une croix de pierre, érigée au croisement des act. r. de Neufchâtel et Saint-Bernard.

La majorité du bâti, de style néoclassique ou éclectique, est construite entre 1870 et les années 1900. Bon nombre des maisons ont subi en façade de lourdes transformations. De nombreuses parcelles étaient initialement occupées par des bâtiments arrière, à usage d'atelier de menuiserie pour la plupart (voir nos 9, 12a-14-14b, 13-17, 25, 29, 41, 48, 52, 61-63, 72, 74). D'autres étaient occupés par un maçon, un entrepreneur, un peintre en bâtiment, un bottier-cordonnier, un boulanger (voir nos  49 et 57), un relieur (voir no 23), un tailleur de pierre ou un forgeron (voir nos 54 et 58-60). La construction de ces ateliers précède souvent celle des maisons à front de rue, généralement édifiées quatre ou cinq ans plus tard.

Du côté impair de la rue, au no 73, s'étend, sur une vaste parcelle, l'École communale no 5 ou Centre communal d'enseignement technique Pierre Paulus, anc. nommée Institut Jacques Vranckx. À cet emplacement se dressait, dès 1902, une école d'art industriel, succédant à la première « Académie de dessin » de la commune, créée entre autres à l'initiative du peintre Alfred Cluysenaar et située r. de Bordeaux, dans les locaux de l'école communale no 6. L'école d'art industriel comprenait 17 classes, un musée, un préau, un gymnase et un atelier pour travaux manuels. Les bâtiments furent démolis dans les années 1960-1970 pour laisser place au complexe actuel. Celui-ci est composé de deux volumes principaux enserrant une cour de récréation, l'un donnant vers la r. de la Croix de Pierre (arch. Rémy Van der Looven et Ray Huyghebaert, 1978), l'autre vers la r. de la Victoire, au no 126 (arch. Louis H. Kuypers, 1969). R. de la Croix de Pierre, élévation en briques rouges et béton, de quatre niveaux sous mansarde.


Nos non repris en notice : 6 : maison néoclassique, 1878, fortement modifiée au r.d.ch. en 1972 ; 8 : maison néoclassique, 1878, act. recouverte de briquettes ; 11 : immeuble de bureaux de la société Schindler et musée belge de l'ascenseur, 1993, arch. Art & Build ; 16 : maison néoclassique, 1876, percée d'une vitrine en 1891 ; 18 : maison néoclassique, 1878, act. recouverte de briquettes ; 20 : maison néoclassique, 1879, act. recouverte de briquettes ; 23 : maison néoclassique, 1875, enduite à faux-joints et mansardée en 1925 ; 27 : belle maison néoclassique, 1875, exhaussée d'un étage et mansardée en 1928 ; 28 : maison de style éclectique à façade polychrome, 1894, modifiée au r.d.ch. en 1901 et exhaussée d'un niveau en 1928 ; 30 : maison néoclassique, 1884 ; 32 : maison néoclassique, 1875, act. recouverte de briquettes ; 34 : maison d'angle néoclassique, 1876, Gilion Wittebort (selon De Keyser, G., 1996), sur parcelle en angle aigu au carrefour formé par les r. de Parme, du Métal, d'Écosse et de la Croix de Pierre ; 35, 37 : ensemble de deux maisons néoclassiques, 1872, act. recouvertes de briquettes, le no 35 percé d'une vitrine en 1926 ; 36 : maison néoclassique, 1877, transformée au r.d.ch. en 1944 ; 38 : maison néoclassique, 1875, exhaussée d'un niveau en 1931 ; 39 : maison néoclassique, 1883, act. recouverte de briquettes ; 40, 42 : ensemble de deux maisons néoclassiques, 1875, act. recouvertes de briquettes ; 43 : maison d'angle néoclassique, 1876 (selon De Keyser, G., 1996), act. recouverte de briquettes ; 45 : maison néoclassique, 1875, modifiée au r.d.ch. en 1946 ; 47 : maison néoclassique, 1886, ayant conservé une belle devanture commerciale en bois ; 49 : maison néoclassique, 1881, percée d'une vitrine en 1961 ; 51 : maison de style éclectique à façade polychrome, 1924, arch. Pierre De Gieter ; 57 : maison néoclassique, 1895, act. recouverte de briquettes ; 58-60 : mur de clôture, masquant un bâtiment arrière conçu en 1900 ; 60a : immeuble à appartements, entre-deux-guerres, à façade en briques rouges, de deux travées devancées d'oriels ; 65 : maison néoclassique, 1875, act. recouverte de briquettes ; 67 : maison néoclassique, 1875 (selon De Keyser, G., 1996) ; 66-68 : bâtiment industriel, 1928, servant anc. de menuiserie et remplaçant un atelier de 1908, act. reconverti en logements ; 70 : maison à façade de briques act. peinte, 1899, Albert Ricaud (selon De Keyser, G., 1996), conservant une porte à jour d'imposte muni de petits-bois, similaire à celui du no 74 ; 81, 83 : ensemble de deux maisons néoclassiques ; 85 : maison néoclassique, 1876, act. recouverte de briquettes ; 87 : maison de style éclectique à façade polychrome, 1896, act. recouverte de briquettes.

Sources

Archives
BERNIER, F., Monographie de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, P. Weissenbruch, Bruxelles, 1904, p. 110.
DEMETER, S., GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas archéologique du sous-sol de la région de Bruxelles : 13 Saint-Gilles, Bruxelles, 2004, pp. 67-68.
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Ixelles, AAM, Bruxelles, 1980-82.
KEMPENEERS, J., Histoire d'Obbrussel Saint-Gilles, éd. Publimonde, Bruxelles, 1962, pp. 85-99.
MOMMENS, G., Les Transformations et Embellissements de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, 1885-1905, Bruxelles, 1905, pp. 163-165, 171.
Saint-Gilles. Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU asbl, Bruxelles, 1988, pp. 38-48.

Périodiques
DONS, R., « Obbrussel-st-Gilles et son réseau de communications. Des origines à 1900 environ », Cahiers bruxellois, t. XXVIII, 1987, pp. 5-40.
DONS, R., « Commentaire de la carte toponymique de Saint-Gilles-Bruxelles (1262-circa 1860) », Le Folklore brabançon, 252, 1986, pp. 315-364.
DONS, R. « Les voies de communication à Obbrussel-Saint-Gilles jusqu'au début de 1840 », Le Folklore brabançon, 269, 1991, p. 93.


Archives des numéros ne figurant pas en notice
ACSG/Urb. 6 : 4089 (1878), 40 (1972) ; 8 : 4849 (1878) ; 11 : – (1993) ; 16 : 3617 (1876), 2784 (1891) ; 18 : 6020 (1878) ; 20 : 6364 (1879) ; 23 : 3324 (1875), 143 (1925) ; 27 : 2913 (1875), 39 (1928) ; 28 : 3641 (1894), 198 (1901), 8 (1928) ; 30 : 643 (1884) ; 32 : 3149 (1875) ; 34 : 4001 (1876) ; 35, 37 : 1613 (1872), 242 (1926) ; 36 : 4353 (1877), 2478 (1944) ; 38 : 3161 (1875), 39 (1931) ; 39 : 1971 (1883) ; 40-42 : 2785 (1875) ; 45 : 4464 (1875), 155 (1946) ; 47 : 1309 (1886) ; 49 : 287 (1881), 109 (1961) ; 51 : 171 (1924) ; 57 : 202 (1895) ; 58-60 : 2100 (1900) ; 65 : 2855 (1875) ; 66-68 : 263 (1928), 245 (1908) ; 70 : 1939 (1899) ; 85 : 3728 (1876) ; 87 : 474 (1896).