Recherches et rédaction
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue est établie sur une partie de l'assiette d'une ancienne drève du bois de Linthout, perpendiculaire à l'allée qui deviendra le boulevard Brand Whitlock au tournant du XXe siècle. Dès le Moyen Âge, cette drève marquait la limite entre les paroisses de Schaerbeek et de Woluwe-Saint-Lambert.
Le nom de la rue, qui apparaît au moins en 1873, honore, comme le square homonyme, la mémoire d'Auguste Vergote (Roulers, 1818 – Bruxelles, 1906). Futur gouverneur du Brabant (1885-1906), celui-ci se fit construire vers 1860 une maison de campagne en bordure de la rue de Linthout. La famille Vergote possédait de nombreux terrains le long de la rue du même nom.
Le côté impair de l'artère est bâti de quelques habitations dans les dernières décennies du XIXe siècle. Toutes ont aujourd'hui disparu, à l'exception d'une maison de 1899 (voir no7). Toujours peu dense, le bâti actuel se compose de quelques maisons de style Beaux-Arts des années 1910 et 1920, ainsi que de constructions érigées de la fin des années 1950 aux années 1970: vastes immeubles à appartements ou villas, tels les nos9 et 9a (architecte Boseret-Mali, 1959).
À la fin du XIXe siècle, le côté pair de l'artère est partiellement construit. Ce bâti sera toutefois démoli par la suite, à l'exception de deux maisons (voir nos24 et 28). Aujourd'hui, ce côté de la rue est marqué par une enfilade particulièrement cohérente de maisons conçues dans le premier quart du XXe siècle, aux nos26 à 36 (voir ces numéros). Parmi ceux-ci, pointons les nos34 et 36, deux bâtiments de style Art nouveau conçus respectivement par Paul Hamesse et Paul Vizzavona au début du XXe siècle.
En 1907, un bâtiment à usage de couvent et de pensionnat est édifié pour les religieuses du Roule dans la seconde moitié de la rue (voir no40). Agrandi au fil des ans, le complexe scolaire abrite depuis 1958 l'Institut des Dames de Marie et l'actuel Institut Supérieur de Pédagogie Galilée.
Le début de la rue côté pair, longtemps occupé par la propriété de Georges Damiens, n'est loti qu'après le décès de ce dernier, en 1932. Il se bâtit jusque dans les années 1970, essentiellement de petits immeubles à appartements, comme le no6 (voir ce numéro).
L'angle avec le square Vergote est, quant à lui, marqué par un vaste immeuble à appartements de style Art Déco (voir no42-44-44a).
Sources
Archives
ACS/Urb. 9: 273-9; 9a: 273-9a.
Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert.
Ouvrages
VILLEIRS, M., et al., Histoire de Woluwe-Saint-Lambert, Fondation Albert Marinus/Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, 2000, p. 333.
Périodiques
MERTENS, A., ROZEZ, «Vergote (rue)», Annuaire du Commerce et de l'Industrie de Belgique, Province de Brabant, Bruxelles et sa banlieue, Bruxelles, Établissements généraux d'imprimerie, 1873.
Cartes / plans
Carte de Ferraris, ca 1775 (Bibliothèque royale de Belgique).
Atlas cadastral français, 1808 (Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, archives communales anciennes).
Plan de la commune de Schaerbeek 1880 (ACS/TP).
Carte de Service de Bruxelles et environs, Institut cartographique militaire, 1894 (Bibliothèque royale de Belgique).
Plan de la commune de Schaerbeek 1899 (ACS/TP).
Plan du quartier de Linthout, s.d. [ca 1901-1902] (Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, archives communales anciennes).
Carte de Service de Bruxelles et environs, Institut cartographique militaire, 1910 (Bibliothèque royale de Belgique).
Union des Villes et Communes belges, Commission centrale des Reconstructions, plan parcellaire de la commune de Woluwe-Saint-Lambert, 1917 (Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, archives communales anciennes).