Recherches et rédaction

1997-2004

 

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Principalement située sur le territoire de la commune de Saint-Gilles, cette petite rue en coude relie l’avenue Ducpétiaux à l’avenue Albert. Les immeubles situés à hauteur du coude se situent sur le territoire de Forest.

Le plan d’ouverture de la rue, initié par les Communes de Saint-Gilles et de Forest et dressé par l’inspecteur-voyer des faubourgs de Bruxelles Victor Besme, est fixé par l’arrêté royal du 13.09.1896. Son tracé résulte de l’élargissement et du redressement d’un tronçon de la très ancienne Hollestraet, un chemin qui partait du hameau du Chat à Uccle (à hauteur de l’actuelle avenue de Messidor) pour rejoindre la chaussée d’Alsemberg (à hauteur de l’actuelle avenue des Villas). Dénommé au XVIIIe siècle Catte straete, puis chemin dit du Kattenweg au XIXe siècle, ce chemin apparaît sous le toponyme de rue du Chat au début du XXe siècle. Sur le territoire de Forest, il est réaménagé dans le cadre du Plan général d’alignement et d’expropriation par zones du quartier Berkendael (Ir. Désiré Van Ouwenhuysen), et donne naissance aux actuelles rues Rodenbach et de la Mutualité (voir les notices de voirie). Sur Saint-Gilles, l’ancien chemin est décrété zone d’expropriation le 03.05.1900, en vue de l'ouverture de la nouvelle rue.

[i]Plan général d’alignement et d’expropriation par zones[/i] du quartier de Berkendael, fixé par arrêté royal le 12.07.1902 (Ir. D. Van Ouwenhuysen), ACF/TP dossier 12 (Quartier Brugmann).

C’est sur proposition de la Commune de Saint-Gilles que la rue est baptisée en l’honneur d’un philanthrope, Henri Adolphe Eugène Verheggen (1840-1904), en reconnaissance du legs important qu’il fit à la Commission des hospices civils de Saint-Gilles.

Seuls les derniers numéros côté pair, à proximité de l’avenue Albert, se trouvent sur Forest; construits en 1906, ce sont également les tous premiers à avoir été bâtis (voir les nos28-30, 32 et 34).
Sur le territoire de Saint-Gilles, la période d'édification, assez brève, se déroule en deux temps. Le côté pair de la rue fut d'abord bâti, de 1907 à 1909, suivi du côté impair, de 1909 à 1910. Le bâti, assez modeste, est essentiellement de style éclectique à façade polychrome. Il est ponctué çà et là d'une construction d'inspiration néoclassique, comme au no 22, une maison de 1907 ayant perdu sa mouluration et ses châssis d'origine. Les habitations conservent leurs caractéristiques originelles et des gabarits semblables, de trois niveaux, à l'exception du no 8, dessiné en 1907 par l'architecte Jean Maelschalck, exhaussé d'un quatrième niveau en cours de construction et recouvert ultérieurement de briquettes. Aux nos 17, 19 et 21 s'étendent des parcelles fermées de murs de clôture vers 1910, percés d'entrées cochères menant à l'arrière des maisons situées avenue Albert, aux nos 32 à 36. Le mur de clôture du no 19 est coiffé d'une balustrade. Deux constructions sont postérieures au reste du bâti : le no 10-14, vaste immeuble à appartements de 1932 (architecte Philippe Stockhem) et le no 24 (architecte Jean Berdoux, 1955), atelier de carrosserie avec appartement à l'étage. Sa façade de deux niveaux, couverte de briques de parement jaunes, est percée d'une large porte de garage nichée, flanquée de deux pans de mur arrondis.

Sources

Archives
ACF/TP dossier 27 (avenue Eugène Verheggen).
ACSG/Urb. 8 : 136 (1907), 286 (1907) ; 10-14 : 276 (1932) ; 17 : 318 (1909) ; 19 : 220 (1909) ; 21 : 307 (1910) ; 22 : 396 (1907) ; 24 : 50 (1955).

Ouvrages
VAN LIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles, 1981, pp. 84, 85.
VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1949, pp. 209-213.

Périodiques
DONS, R., «Les voies de communication à Obbrussel-Saint-Gilles jusqu’au début de 1840», Le Folklore brabançon histoire et vie populaire, 269, 1991, p. 89.
DONS, R., « Obbrussel-st-Gilles et son réseau de communications. Des origines à 1900 environ », Cahiers bruxellois, t. XXVIII, 1987, pp. 27, 28.
DONS, R., «Les voies de communication à Obbrussel-Saint-Gilles jusqu’au début de 1840», Le Folklore brabançon histoire et vie populaire, 269, 1991, p. 89.