Typologie(s)
église/cathédrale/basilique
orgue
orgue
Intervenant(s)
Jean COSSE – architecte – 1989-1990
Brigitte-Noël DE GROOF – architecte – 1989-1990
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Postmodernisme
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire des orgues en Région de Bruxelles-Capitale (DMS-DML - 2000)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Koekelberg (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2020-2022
id
Urban : 37929
Description
Église de style postmoderniste, architectes Jean Cosse et Brigitte De Groof, 1989-1990.
Historique
Il s’agit de la troisième église construite à cette emplacement. La première a été bâtie à partir de 1839 à la demande des habitants de Koekelberg qui souhaitent avoir à disposition un bâtiment de culte plus grand que la chapelle Sainte-Anne qui s’élevait à l’emplacement du n°93. Il s’agit d’une église sobre et fonctionnelle due à l’architecte Louis Spaak, entourée du cimetière communal établi à cet emplacement dès 1833. L’église est rapidement trop petite. Le chantier de la deuxième église, due à l’architecte Édouard Ramaeckers, débute en 1909. Il s’agit d’une église néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Le cimetière de Koekelberg, devenu trop petit, est transféré à Dilbeek à partir de 1916 (définitivement désaffecté en 1931). L’église présente rapidement des problèmes de stabilité et subit des travaux de consolidation. En 1985, elle est démolie.
Description
Entièrement réalisée en blocs de béton, l’église actuelle présente un clocher évidé, laissant voir les cloches sur fond de ciel, devançant un bâtiment bas sous toiture plate, le narthex; au centre, l’entrée vitrée sous auvent; à droite le bâtiment principal, l’église. Ce dernier présente une façade aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. s’achevant en biseau; au centre, une niche de la même forme que les ouvertures du clocher accueille la statue de sainte Anne accompagnée de la Vierge-Marie adolescente. Le bâtiment accueillant l’église en elle-même est plus bas que la façade et sous toit plat. Le narthex distribue également des locaux destinés aux activités paroissiales.
Intérieur. Murs et piliersSupport vertical de plan carré. en blocs de béton nus. Éclairage zénithal via de grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. placées en hauteur, éclairant le chœur (Christ en croix en céramique) et l’avant du bâtiment. Dans la sacristie, orgue moderne du facteur Patrick Collon, 1968. L’église abrite également une collection de céramiques représentant les saints, réalisées dans les années 1990 par Max Van der Linden, puis vers 2010 par Stéphane Terlinden. Chemin de croix gravé sur plaques de cuivre.
Historique
Il s’agit de la troisième église construite à cette emplacement. La première a été bâtie à partir de 1839 à la demande des habitants de Koekelberg qui souhaitent avoir à disposition un bâtiment de culte plus grand que la chapelle Sainte-Anne qui s’élevait à l’emplacement du n°93. Il s’agit d’une église sobre et fonctionnelle due à l’architecte Louis Spaak, entourée du cimetière communal établi à cet emplacement dès 1833. L’église est rapidement trop petite. Le chantier de la deuxième église, due à l’architecte Édouard Ramaeckers, débute en 1909. Il s’agit d’une église néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Le cimetière de Koekelberg, devenu trop petit, est transféré à Dilbeek à partir de 1916 (définitivement désaffecté en 1931). L’église présente rapidement des problèmes de stabilité et subit des travaux de consolidation. En 1985, elle est démolie.
Description
Entièrement réalisée en blocs de béton, l’église actuelle présente un clocher évidé, laissant voir les cloches sur fond de ciel, devançant un bâtiment bas sous toiture plate, le narthex; au centre, l’entrée vitrée sous auvent; à droite le bâtiment principal, l’église. Ce dernier présente une façade aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. s’achevant en biseau; au centre, une niche de la même forme que les ouvertures du clocher accueille la statue de sainte Anne accompagnée de la Vierge-Marie adolescente. Le bâtiment accueillant l’église en elle-même est plus bas que la façade et sous toit plat. Le narthex distribue également des locaux destinés aux activités paroissiales.
Intérieur. Murs et piliersSupport vertical de plan carré. en blocs de béton nus. Éclairage zénithal via de grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. placées en hauteur, éclairant le chœur (Christ en croix en céramique) et l’avant du bâtiment. Dans la sacristie, orgue moderne du facteur Patrick Collon, 1968. L’église abrite également une collection de céramiques représentant les saints, réalisées dans les années 1990 par Max Van der Linden, puis vers 2010 par Stéphane Terlinden. Chemin de croix gravé sur plaques de cuivre.
Sources
Ouvrages
LOZE, P., KNOPES, L.,et al.,Bruxelles ville nouvelle. Architectures 1989-1995, Prisme éditions, Bruxelles, 1995, pp. 148-149.
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012, pp. 236-241.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000, pp.17-19.