Recherches et rédaction

2022-2023

 

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La rue de l’Église Saint-Pierre est une rue courte et rectiligne qui débute à l’intersection entre la place Cardinal Mercier et la rue Henri Van Bortonne et se termine au carrefour entre la drève de Rivieren et la chaussée de Wemmel.

Comme la chaussée de Wemmel et l’actuelle rue Léon Theodor, le tracé de cette rue fait partie des plus anciens chemins ruraux de la commune de Jette et figurait déjà sur la carte de Ferraris de 1777, sur laquelle elle relie l’église Saint-Pierre à l’est à la drève de Rivieren et au château de Meuzegem aujourd’hui disparu (XVe – XIXesiècle) à l’ouest. Son ancien nom, la rue de l’Église, a été remplacé par rue de l’Église Saint-Pierre dans les années 1950.

La rue est parallèle à la ligne de chemin de fer Bruxelles-Termonde, ouverte en 1858, et disposait à la fin de son tracé, au carrefour avec la chaussée de Wemmel, d’un passage à niveau (voir bâtiment ferroviaire de la chaussée de Wemmel), utilisé jusque dans les années 1960, puis remplacé par un tunnel sous la rue Eugène Toussaint.

Plusieurs bâtiments datant du début des années 1900 ont aujourd’hui disparu. Ainsi, au début de la rue du côté pair, se trouvait le Cercle de carabiniers Jettois abritant un stand de tir (no6, 1922) et à côté, au no18, se trouvait la brasserie Huygens. Près de l’actuel complexe du CPAS, aux nos47-49, se trouvait la maison de campagne Hoschet, construite en 1903.

Les bâtiments les plus anciens de la rue sont des maisons néoclassiques datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Nous pouvons par exemple citer les deux immeubles d’angle aujourd’hui disparus au début de la rue, présents sur d’anciennes photos, et dans lesquels se trouvait du côté pair le café Au Sénat. Les deux bâtiments d’angle ont été remplacés au début des années 1950 par des bâtiments éclectiques comprenant, côté pair, le presbytère, le centre paroissial et le café Excelsior (nos2-8-10). Plusieurs bâtiments de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle comprennent également un hangar ou un atelier à l’arrière de la parcelle. Nous pouvons notamment pointer comme exemples de cette phase de construction les nos27, 29 et 87 et les maisons ouvrières des nos68 à 78. Les autres bâtiments de la rue de l’Église Saint-Pierre datent de l’entre-deux-guerres et présentent un style éclectique. Par exemple, l’ensemble de maisons des nos65 à 71 est encore bien conservé. Un grand nombre de façades ont été dotées de nouvelles finitions en briquettes, faisant disparaître l’unité de style de la rue.

Sources

Archives
ACJ/Urb47-49: 1848 (1903)?; 72 1894(1914).

Ouvrages

CULOT, M. (dir.), Jette. Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 6.


Périodiques
VAN DEN HAUTE, R., «?Les presbytères successifs de la paroisse de Saint-Pierre à Jette?», Compté de Jette, 16, 1-2, 3-4, 1986, pp.3-9.