Ancienne fabrique de cigarettes Odon Warland
Rue Henri Werrie 12-14-16-18
Rue Adolphe Vandenschrieck 94-94a-102
Typologie(s)
usine
Intervenant(s)
Joseph BYTEBIER – architecte – 1921-1928
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Jette - noyau historique (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2022-2023
id
Urban : 41768
Description
Complexe
industriel créé en 1921 et plusieurs fois agrandi par la construction de
nouveaux bâtiments, par l’architecte Joseph Bijtebier (1921, 1925 et 1928).
Historique
L’industriel Odon Warland (1890 Gouvy – 1954) fonde la Manufacture nationale belge de cigarettes en 1921 dans la rue Henri Werrie, en transformant deux parcelles comprenant déjà une maison, des bureaux et un bâtiment industriel à l’arrière. Plusieurs travaux d’extension sont réalisés dans les années1920 permettent d’agrandir considérablement la fabrique le long de la rue Henri Werrie, à l’intérieur de l’îlot et le long de la rue Adolphe Vandenschrieck. L’architecte Joseph Bijtebier conçoit ces bâtiments, qui se composent de bureaux, d’entrepôts, de bâtiments d’usine et d’un réfectoire. L’immeuble rue Henri Werrie n°12-14 a été décoré de plusieurs vitraux réalisés par le maître vitrier Frans D. F. Crickx (1893 Bruxelles/Saint-Gilles – 1979 Bruxelles/Jette) dont un vitrail représentant l’abbaye de Dielegem.
Les cigarettes Boule Nationale y sont alors fabriquées et rencontrent un grand succès peu après la Première Guerre mondiale, ce qui pousse Odon Warland à racheter en 1928 la Manufacture de tabacs AJJA (André J. Jacobs Aîné) dans le quartier du Canal à Molenbeek (voir rue Vandermaelen n°5-7).
En 1950, toutes les activités industrielles sont concentrées à Molenbeek (voir rue De Koninck n°40 – rue Charles Mailis nos46, 50). La Commune de Jette a acheté le complexe et l’a occupé en tant que centre administratif communal. Le bâtiment a rempli cette fonction jusqu’en 2004-2005, après quoi l’ensemble a fait l’objet d’importants travaux de rénovation afin d’être transformé en appartements.
Description
Bâtiments en briques jaunes rehaussés d’éléments en pierre bleue. Majoritairement sur trois niveaux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, souvent sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée..
Volume principal dans la rue Henri Werrie de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aux étages, l’ensemble sous bâtièreToit à deux versants.. Au rez-de-chaussée, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale pourvue de piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en pierre.
Dans la rue Adolphe Vandenschrieck, bâtiment de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous toit plat. Les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales surmontent une large porte cochère sous linteau métallique.
Historique
L’industriel Odon Warland (1890 Gouvy – 1954) fonde la Manufacture nationale belge de cigarettes en 1921 dans la rue Henri Werrie, en transformant deux parcelles comprenant déjà une maison, des bureaux et un bâtiment industriel à l’arrière. Plusieurs travaux d’extension sont réalisés dans les années1920 permettent d’agrandir considérablement la fabrique le long de la rue Henri Werrie, à l’intérieur de l’îlot et le long de la rue Adolphe Vandenschrieck. L’architecte Joseph Bijtebier conçoit ces bâtiments, qui se composent de bureaux, d’entrepôts, de bâtiments d’usine et d’un réfectoire. L’immeuble rue Henri Werrie n°12-14 a été décoré de plusieurs vitraux réalisés par le maître vitrier Frans D. F. Crickx (1893 Bruxelles/Saint-Gilles – 1979 Bruxelles/Jette) dont un vitrail représentant l’abbaye de Dielegem.
Les cigarettes Boule Nationale y sont alors fabriquées et rencontrent un grand succès peu après la Première Guerre mondiale, ce qui pousse Odon Warland à racheter en 1928 la Manufacture de tabacs AJJA (André J. Jacobs Aîné) dans le quartier du Canal à Molenbeek (voir rue Vandermaelen n°5-7).
En 1950, toutes les activités industrielles sont concentrées à Molenbeek (voir rue De Koninck n°40 – rue Charles Mailis nos46, 50). La Commune de Jette a acheté le complexe et l’a occupé en tant que centre administratif communal. Le bâtiment a rempli cette fonction jusqu’en 2004-2005, après quoi l’ensemble a fait l’objet d’importants travaux de rénovation afin d’être transformé en appartements.
Description
Bâtiments en briques jaunes rehaussés d’éléments en pierre bleue. Majoritairement sur trois niveaux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, souvent sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée..
Volume principal dans la rue Henri Werrie de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aux étages, l’ensemble sous bâtièreToit à deux versants.. Au rez-de-chaussée, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale pourvue de piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en pierre.
Dans la rue Adolphe Vandenschrieck, bâtiment de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous toit plat. Les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales surmontent une large porte cochère sous linteau métallique.
Sources
Archives
GAJ/TP 3404 (1918), 3564 (1921), 3793 (1923), 4238 (1928), 4413 (1925), 4414 (1925).
Ouvrages
PAULUS, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, p. 59.
MONTEYNE, A., «Les noms de rues de Jette. Rue Henri Werrie et place Philippe Werrie», Gazet van Jette. Périodique communal du Centre Communautaire Essegem, 4, 2013, p. 7.
PAULUS, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, p. 59.
MONTEYNE, A., «Les noms de rues de Jette. Rue Henri Werrie et place Philippe Werrie», Gazet van Jette. Périodique communal du Centre Communautaire Essegem, 4, 2013, p. 7.