Recherches et rédaction
2022-2023
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Ferdinand Lenoir suit un tracé rectiligne. Elle débute dans le prolongement de la rue Henri Werrie et se termine au carrefour entre l’avenue Charles Woeste et la rue Léopold I. Elle croise le boulevard de Smet de Naeyer, et la rue Pierre De Breuker et la rue de l’Équité y aboutissent.
Son nom original, rue Van Autryve, a été changé en rue Ferdinand Lenoir en 1918. Elle rend hommage au héros jettois Ferdinand Lenoir (1861-1915), chef de service des Chemins de fer belges à Bruxelles, engagé dans la résistance pendant la Première Guerre mondiale. Il fut exécuté le 14.04.1915 et reçut une place d’honneur au cimetière de Jette (voir cimetière de Jette).
Si quelques maisons ont été construites entre 1911 et 1914, la majorité du bâti de la rue date des années 1920 et 1930 et consiste en de modestes maisons bourgeoises et de petits immeubles à appartements. Parmi les bâtiments les plus anciens de la rue, nous pouvons citer l’enfilade des nos2 à 6, dont les nos2 et 6 sont de style éclectique (voir ces numéros) et le no4 est de style néoclassique (architecte Albert Bourlard, 1904). Les bâtiments datant de l’entre-deux-guerres se caractérisent par le style éclectique tardif, certains aux influences néo-Renaissance flamande ou Art Déco, comme les enfilades des nos15 à 21 (1925 et 1926, nos19 et 21 par l’architecte Victor Degand) et des nos60 à 64 (62: 1913, 64: 1914). L’immeuble à appartements du no50 à rez-de-chaussée commercial est un bâtiment d’angle arrondi (architecte Louis Dosfel, 1938). L’architecte jettois J.Delhez a conçu six immeubles de la rue dans un style éclectique tardif aux éléments géométriques (ensemble des nos33 et 35 de 1933 et ensemble des nos108 et 110 de 1933 et 1935).
Comme exemples de bâtiments industriels avec ateliers à l’arrière de la parcelle, nous pouvons citer le no72, qui servait à l’origine de blanchisserie (voir ce numéro), et le no118 (1910), qui servait d’entrepôt de matériaux de construction. Au no96 se trouve la maison avec atelier à l’arrière de la parcelle du maître-verrier Frans Crickx (voir ce numéro), où il a travaillé de 1927 à 1967. Au no29-31 se trouve le bureau de poste construit vers 1935 (voir ce numéro).
Les dernières parcelles libres ont été bâties peu après la Seconde Guerre mondiale. Au no95, par exemple, se trouve une maison bel étage de style moderniste de Raoul Brunswyck (1957, voir ce numéro).
Sources
Archives
ACJ/Urb. 4: 2830 (1904) ; 17: 5268 (1926) ; 19, 21: 4240 (1925)35: 7174 (1933) ; 72 (6083: 1930) ; 50: 8677 (1938) ; 62: 2835 (1913) ; 64: 2837 (1914) ; 108: 7745 (1935) ; 112: 7282 (1933) ; 118: 2843 (1910), 3700 (1922).
Ouvrages
MONTEYNE, A., L’origine des noms des rues de Jette, Jette, 1994.
Périodiques
DENIS, J. P., « L’institut Saint-Pierre en résistance », Notre comté, 31-32, 2004-2005, p.46.
DENIS, J. P., « L’institut Saint-Pierre en résistance », Notre comté, 31-32, 2004-2005, p.46.