Recherches et rédaction

2013-2015

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette artère relie la chaussée de Boondael à la rue des Merisiers selon un tracé sinueux en croisant de nombreuses voiries. La frontière communale avec Watermael-Boitsfort s'inscrit en grande partie sur son tracé. Seuls les premiers numéros pairs (nos2 à 14) et les numéros impairs se situent sur le territoire d'Ixelles.

Son toponyme actuel, adopté vers 1910, fait probablement référence aux auberges autrefois situées le long des axes de communication et où faisaient halte les conducteurs d'attelage.

Autrefois, cet ancien chemin vicinal n°1 s'appelait rue de la Charrette (Karrebaan) et se prolongeait jusqu'à la chaussée de la Hulpe, reprenant la rue des Merisiers, la rue Louis Ernotte et se confondant avec l'actuelle chaussée de Boitsfort, au-delà de l'actuelle rue Louis Ernotte. La partie comprise entre le cimetière communal et le Dieweg (actuelle avenue du Bois de la Cambre) a également porté le nom de Galgenberg. Une partie de son tracé est élargi en vertu de l'arrêté royal du 22.01.1894, selon un plan de l'inspecteur-voyer Victor Besme de 1885, qui visait à mettre en communication le centre de Boondael avec la gare de Watermael. La rue est ensuite reprise dans les plans d'aménagement du quartier Boondael (arrêtés royaux des 08.11.1907 et 05.09.1930). En 1914 (arrêté royal du 28.02.1914), le petit tronçon compris entre la chaussée de Boondael et la rue des Brebis est élargi. Enfin, les alignements du début de la rue, côté impair, sont légèrement modifiés en vertu de l'arrêté royal du 30.01.1940 (modifiant également une partie des alignements de la chaussée de Boondael).

Rue du Relais 67 (photo 2014).

Autour de 1900, la rue du Relais traverse des champs et n'est que très peu bâtie: seules quelques habitations se concentrent sur la fourche qu'elle forme avec la chaussée de Boondael. Une partie de ce bâti sera détruit avant 1925 pour la construction des immeubles de la Cité Volta (nos2 à 14, voir Cité Volta). En face, les premiers numéros impairs seront détruits avant 1950 pour être remplacés en 1960 par l'immeuble de logements sociaux Le Relais (voir n°1-3-5-7 – chaussée de Boondael 510-512-514-516).
Les quelques maisons construites dans les années 1910, dans la prolongation du premier bâti, ont pour la plupart subi depuis de nombreuses modifications. À l'exception de l'ensemble de maisons sises aux nos121 à 123 (voir ces numéros), remarquables par leur état de conservation et la qualité de leurs menuiseries et ferronneries. Elles sont bâties en 1911 sur un tronçon de la rue qui ne sera complété que plusieurs dizaines d'années plus tard. L'essentiel du bâti de la rue date des années 1930 et 1940. Il consiste en des maisons unifamiliales et de petits immeubles à appartements de style Art Déco parmi lesquels les nos67 (1931) et 69 (1932) de l'architecte G. Dony mais aussi les plus remarquables nos63 et 75 (voir ces numéros). On pointera également la présence du Ciné Relais au n°57, en activité entre 1938 et 1966 (voir ce numéro). Les quelques parcelles restées vides seront bâties plus tard, jusque dans les années 2000.

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP Quartier Boondael.
ACI/TP 262.
ACI/Urb. 67: 262-67; 69: 262-69.

Ouvrages
BOVY, Ph., Boondael (1), Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2003 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 10).
DOSOGNE, D., Formation et évolution de deux quartiers résidentiels du Sud-est de Bruxelles: le quartier du Solbosch et le quartier de Boondael, mémoire de fin de licence spéciale en Urbanisme et Aménagement du territoire, ULB, 1994.
Ixelles, Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU, Bruxelles, 1990, pp. 127-130.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Solbosch, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 8).