Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Jules BRUNFAUTarchitecte1885

Edouard HANNONingénieur1885

Georges HOUTSTONTsculpteur1885

Styles

Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2007-2009

id

Urban : 19132
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Description

Maison bourgeoise de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé., pour l'ingénieur Édouard Hannon, signée «J.[ules] Brunfaut / archte» et millésimée dans les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. du rez-de-chaussée «Anno» «1885».

Elle fait partie d'une enfilade homogène de maisons de style éclectique, allant du n°41 au n°57.

Rue de la Concorde 43, élévation ([i]L’Émulation[/i], 7, 1888, pl. 11).

Deux niveaux. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. sous lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon.. Façade en briques de diverses couleurs, rehaussée d'éléments en pierre bleue. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue animé de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. saillantes ou en creux, et percé de fenêtres de cave barreaudées. Fenêtres rectangulaires; allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. pour la plupart ornées d'appareillages de briques savants et colorés. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., au rez-de-chaussée, fenêtres sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. et archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.; tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. ornés de cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. jadis dorés à la feuille par Georges Houtstont (L'Émulation, 7, 1888, col. 111). Étages rehaussés de belles ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Au premier, logette trapézoïdale sur cul-de-lampe à tête de lion et sous petite toiture d'ardoises. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., protégée d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. (remplacé). PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. orné de sphères et surmonté d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et d'un obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès percée d'une porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. munie d'un bel encadrement ouvragé en pierre bleue; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. auriculaires et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe, le tout relevant du style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). (fuseaux, sphères, etc.). Petite lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à ferme apparente. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. malheureusement remplacés en PVC. Intérieur divisé en 1948 en appartements.

Sources

Archives
ACI/Urb. 76-43.
 
Ouvrages
BONNET, D, Jules Brunfaut 1852-1942 (mémoire), Institut Supérieur d'Architecture La Cambre, Bruxelles, 1985, pp. 26-31.

Périodiques
«Œuvres publiées, Maison, r. de la Concorde, à Bruxelles, 1885», L'Émulation, 7, 1888, col. 110-111.
BRUNFAUT, J., «Maison, r. de la Concorde à Bruxelles (1885)», L'Émulation, 7, 1888, pl. 11-13.