Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Jean-Baptiste DEWINarchitecte1910

Statut juridique

Classé depuis le 10 octobre 1996

Styles

Art nouveau
Sécession viennoise

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2005-2007

id

Urban : 17105
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Description

Située au sein d'une remarquable enfilade allant du no 144 au no 182, remarquable maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrique, 1910. Construite à la demande de l'ingénieur des Arts et Manufactures Bruno Schmidt, sur les plans de l'architecte Jean-Baptiste Dewin qui la conçoit jusque dans ses moindres détails.

Il s'agit d'une œuvre globale, telle que la concevaient les grands architectes de la période Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..

La façade se singularise par le style éminemment personnel et novateur de J.-B. Dewin, reconnaissable à ses formes géométriques inspirées de la Sécession viennoiseEntre 1897 et 1914 environ, la Sécession viennoise est la tendance autrichienne de l’Art nouveau géométrique., ainsi qu'au raffinement de sa décoration, également présente à l'intérieur. Décors illustrant particulièrement bien la maîtrise de l'architecte dans le rendu des détails : mosaïques reprenant des motifs géométriques et un très beau bestiaire composé d'insectes (abeilles, libellules) et d'oiseaux (cigognes, faucons) stylisés, retrouvés à hauteur des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et des vitraux. Les animaux, et en particulier ceux qui ont trait à la mythologie (le faucon représentant la divinité égyptienneLe style néo-égyptien se réfère à l'architecture de l'Egypte antique. Sutout en vogue à la période Art Déco, il revisite diverses formes comme les colonnes à chapiteaux papyriformes, les corniches à gorge, etc. Il est notamment représenté à Bruxelles par quelques édifices maçonniques. Horus, etc.), sont omniprésents dans les réalisations de Dewin à la même époque.

Avenue Molière 172, décor de mosaïques (photo 2007).

Élévation de trois niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales aux étages, la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale rehaussée d'un orielLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. de section polygonale au premier étage, et de plan rectangulaire au deuxième. Façade recouverte d'un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de pierre blanche d'Euville, alternant avec des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue au rez-de-chaussée. Aux étages, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. couronnés d'un amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sculpté interrompant la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, certaines possédant des vitraux ornés d'ovales et d'abeilles, ce dernier motif retrouvé à hauteur des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. : garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de l'escalier, grilles du jardinet et des bouches d'aération. Vitraux de la porte cochère remplacés par des carreaux de verre transparent. Sous-sol devancé d'une cour anglaise.

À l'intérieur, la décoration et le mobilier étaient originellement signés par J.-B. Dewin. Aujourd'hui, seuls quelques éléments sont conservés (la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et quelques espaces).

Classement 10.10.1996

Sources

Archives
ACI/Urb. 233-172.

Ouvrages
JAMAR, M., Jean-Baptiste Dewin, architecte de la période Art Nouveau – Art Déco (mémoire de fin d'étude), ISACF – La Cambre, Bruxelles, 1994-1995.
Monument et sites protégés, éd. Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale,1999, pp. 128, 129.

Périodiques
DEWIN, J.B., « Propriété, 172, avenue Molière, à Bruxelles », L'Emulation, 1914, pl. XIX-XX.