Recherches et rédaction

2016-2019

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireL’avenue de Haveskercke relie l’avenue Kersbeek à la rue du Bambou en enjambant la ligne de chemin de fer et en formant un large coude. Les avenues Denayer et du Jonc y aboutissent.

La première partie de l’avenue de Haveskercke et l’avenue du Jonc reprennent le tracé d’un ancien chemin (Biesstraat) apparaissant dès le XVIIIesiècle. Au début du XIXesiècle ce chemin mène au Vossegat (aujourd’hui rue du Bambou), lieu-dit situé à la limite sud-orientale de Forest, ayant vraisemblablement pour origine l’enseigne d’un cabaret de l’endroit (VERNIERS, L., p. 30). L’avenue de Haveskercke est ouverte entre l’avenue Kersbeek et le chemin de fer en vertu de l’arrêté royal du 12.06.1877. Sa portion comprise entre l’avenue du Jonc et la limite communale avec Uccle est ouverte par l’arrêté royal du 15.02.1878, par messieurs de Haveskercke (dont l’avenue porte le nom) et Blaton, sur leurs propres terrains, et ce afin de relier la gare d’Uccle (Uccle-Stalle) à la Biesstraat. Enfin le petit tronçon entre le chemin de fer et l’avenue du Jonc est officiellement ouvert dans le cadre du Plan général d’alignement pour l’ouverture de rues dans le quartier de l’Est (dit de la Montagne), fixé par l’arrêté royal du 05.10.1900. Ce plan comprend également l’ouverture d’autres rues et tronçons de rues, telles les avenues Zaman, Fontaine Vanderstraeten, Denayer, Monte Carlo et d’Huart. Cette dernière ne sera jamais réalisée et sera remplacée par la rue d’Huart, plus courte.
Les premiers tronçons de l’avenue de Haveskercke sont ensuite repris afin d’être élargis dans le cadre du Projet de redressement et d’élargissement des rues du Jonc et Vossegat (aujourd’hui rue du Bambou) du 13.06.1924 et fixé par l’arrêté royal du 18.07.1925.

Avenue de Haveskercke 46, élévation de la fabrique de biscuits, ACF/Urb. 8497 (1925).

Le bâti de l’avenue de Haveskercke présente un aspect très hétéroclite. Les maisons les plus anciennes datent de la fin du XIXe et du début du XXesiècle, comme les maisons bourgeoises de l’enfilade homogène allant du n°7-9 au n°25 (voir ces numéros) et l’ensemble dû à l’architecte Léon Delune (voir nos137 et 139). À la même époque sont également construites des maisons moins cossues, tel que le n°6 (1888).
Quelques maisons sont construites dans l’entre-deux-guerres. En 1925, une fabrique de biscuits est construite érigée au n°46, en intérieur d’îlot. Les bâtiments, aujourd’hui réaffectés, sont toujours debout et la cheminée de l’usine domine l’angle des rue du Bambou et avenue du Jonc.
Plusieurs maisons et immeubles à appartements sont bâtis durant les années 1950 et 1960, tels que le n°33 (architecte A. Gust. Pappaert, 1954) ou le n°55 (voir ce numéro), témoignant tous deux de l’esthétique moderniste.
Plusieurs immeubles sont également récemment sortis de terre.

Sources

Archives
ACF/TP 21, 61, 64.
ACF/Urb. 6: 596 (1888); 46: 8497 (1925); 33: 16450 (1954).

Ouvrages
VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949.