Inventaire(s)

  • Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)

Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Longeant l'Arsenal du Charroi, elle relie le boulevard Louis Schmidt à l'avenue des Volontaires. Tracée sur un terrain cédé par l'État à la commune en 1923, la rue des Pères Blancs est intégrée dans le plan d'ensemble du nouveau quartier aménagé entre la chaussée de Wavre et la rue Baron de Castro, projet approuvé par arrêté royal en 1931. Elle est achevée en 1932.

Les Pères blancs sont des missionnaires en Afrique. Cette société est fondée 1868 par le cardinal Lavigerie. Les Pères blancs sont chargés de l’évangélisation des populations d’abord en Algérie puis en Tunisie et en Afrique centrale. L’évangélisation a joué un rôle important dans la colonisation du Congo. La conversion des Congolais était un facteur essentiel du contrôle social. La christianisation et l’abolition de l’esclavagisme étaient les principaux arguments de la propagande coloniale. Plusieurs sociétés de missionnaires y ont participé, notamment les scheutistes, une congrégation fondée à Scheut, à Anderlecht ainsi que les Pères blancs. Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.

Lotie seulement du côté impair, elle présente un ensemble de maisons et de petits immeubles à appartements, généralement sous bâtière, ne dépassant pas quatre niveaux. Les façades en briques et en simili-pierre, souvent animées par des bow-windows sont, pour la plupart, élevées en 1935.

Sources

Archives
AR 19.06.1931.
RPV 1927, p. 290.
S. Urb. Plan 1932.

Ouvrages
GODDEERIS, I., LAURO, A., VANTHEMSCHE, G., (éd.), Le Congo colonial. Une histoire en questions, Waterloo, Renaissance du Livre, 2020.
VANTHEMSCHE, G., La Belgique et le Congo. L’impact de la colonie sur la métropole 1885-1980, Bruxelles, Le Cri, 2010 (Nouvelle histoire de Belgique, 4).