Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire

Section de l'anc. chemin de la Cambre, ou Boschstraet, qui longe, en partie, la frontière avec Woluwe-Saint-Lambert, elle relie, à l'origine, les communes d'Etterbeek, de Woluwe-Saint-Lambert et de Woluwe-Saint-Pierre à la porte de Louvain (par la ch. de Louvain) et à Schaerbeek (par la r. Thomas Vinçotte).

Dans un document daté de 1849, elle est mentionnée sous l'appellation « route de Tervueren à Malines ». Cette orientation vers Malines est également prouvée par le nom d'un chemin qui y aboutit, le Mechelse Baen (voir av. de la Chevalerie). La Boschstraet est, avec la ch. Saint-Pierre et la ch. de Wavre, l'une des routes les plus larges et les plus importantes de la commune. Cette artère est très certainement aussi utilisée pour se rendre de Tervueren à la porte de Louvain, même si une route plus directe, passant par le bois de Linthout, existe. Elle est décrétée à 10 m en 1869 avant d'être élargie en 1897. Une partie de son tracé reçoit le nom de r. Bâtonnier Braffort après la Deuxième Guerre mondiale. Elle relie aujourd'hui l'av. de la Chevalerie à la r. des Tongres. La r. Léon de Lantsheere y prend son départ, tandis qu'elle est croisée par la r. d'Oultremont.

Elle compte encore un nombre important de maisons d'inspiration néoclassique construites à la fin du XIXe s., aux façades enduites généralement de deux niveaux et deux travées sous bâtière comme les ensembles nos 2 à 14 (1889, il se prolonge r. de l'Orme du no 3 au no 17, les nos 6 et 8 recouverts ultérieurement d'un parement de briques), 16 à 20 (1895, géomètre-entrepreneur Pierre ELIOT, nombreuses transformations), les nos 32 (1872), 62, 72 (1891), 86, 88, 96 (1894), 84, 116, 118, 120 (1895), 82 (1896), 122 (1897, arch. E. PATERNOTTE) ou l'ensemble de maisons symétriques nos 124 et 126 (1898?, arch. Arthur FRANÇOIS). Des maisons de même style sont encore construites dans les lannées du XXs. (No 7, 1910, r.d.ch. commercial ; no 37, 1900 ; nos 51-53, 1904 ; no 63, 1904 ; no 66, 1902, parement de briquettes ajouté ; no 90, 1900 ; nos 142-144, 1906, r.d.ch. commercial d'origine). Le style éclectique traditionnel du début du XXe s. est également représenté avec des maisons aux façades de briques alternant parfois avec des bandes de pierre bleue, de deux ou trois niveaux, souvent sur caves hautes et deux ou trois travées sous bâtière tels les nos 22-24 (1910, anc. r.d.ch. commercial), 55 (1905), 57 (1906), 64 (1901), 93 (1909, arch. Ernest COLLE), 99-101 (1903, arch. Léon NEIRYNCK), 106, 108 (1907), 110-112 (1906, un sgraffite au-dessus de la porte), 114, 132 (1898) ou 136 (1906). Les nos 76 et 78 affichent une légère influence du nouvel éclectisme (1906, arch. Louis DELAHAYE) de même que le no 104 (1903, arch. Joseph VAN NECK). Les styles Art Déco et moderniste sont évoqués par les nos 17-19-19A (1925, arch. Henri TAMINE), 38 (1933, arch. Edmond ABS) et 74 (1937, arch. Michel DALEZ et Léon DEROCKER). Les coins sont généralement occupés par des immeubles à pan coupé et r.d.ch. commercial tels les nos 46-48 (1913, arch. Georges BORERS), 50-50a (1924), 68-70 (1902), 103-105 et 107-109 (1904), 150 (1904). Une école maternelle ainsi qu'un prégardiennat (La Colombe de la Paix) sont installés au no 21-23 (1954-1956) derrière le jardin « Commandant Arthur Auguste Gérard » (1871-1914, militaire tombé au champ d'honneur le 25 août 1914).


Sources

Archives
AR 18.08.1869
ACEtt/TP-(1872), 173720 (1889), 181699 (1891), 4092 (1894), 4889, 4920, 5025, 5045 (1895), 5733 (1896), 7732 (1897), 8649, 8856, 9133 (1898), 10406, 11310 (1900), 12684 (1901), 13403, 13424 (1902), 15007, 15295, 15700, (1903), 16161, 16424, 16482, 17013 (1904), 17684 (1905), 212, 549, 550, 583, 18792, 18856 (1906), 1754, 2196, 2406 (1907), 517, 4099 (1908), 1872 (1909), 335, 947 (1910), 591 (1911), 3716 (1913), 3901 (1923), 4867, 4869, 5452 (1924), 6663 (1925), 708 (1927), 4353 (1929), 2532 (1933), 6299 (1934), 914, 1805, 2362 (1937), 770 (1938), 484 (1947), 2371 (1949), 361 (1952),
Reg. d'entrée 210, 219 (1957), 729, 738 (1958), 893 (1959), 1458 (1962), 1767, 1839 (1965), 2392 (1970), 3393 (1983), 3538 (1984)
ACEtt/Doss. Travaux publics « École rue Gérard »
CC 24.08.1849
RC 1891, p. 334, 1897, p. 80.