Inventaire(s)

  • Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)

Recherches et rédaction

1993-1995

 

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Interrompue par la rue Baron Dhanis, l'avenue Le Marinel, l'avenue Hansen-Soulie et la rue de Tervaete, cette longue artère rectiligne, dans laquelle aboutissent les rues Général Henry et Camille Coquilhat, relie la chaussée de Wavre à la rue Aviateur Thieffry.

Elle est aménagée en plusieurs étapes : le tronçon entre la chaussée de Wavre et la rue Baron Dhanis est ouvert vers 1924, celui entre la rue de Tervaete et la rue Aviateur Thieffry entre 1926 et 1932 et la section qui les relie est achevée vers 1935.

La rue doit son nom au commandant Pierre Ponthier (Ouffet, 1858 – Kasongo, 1893). Militaire, il embarque pour l’État indépendant du Congo en 1887. Il participe alors à des missions d’exploration. En 1888, il est promu capitaine de la Force publique (armée coloniale composée de soldats africains mercenaires ou conscrits dirigés par des militaires belges). Il participe également durant les années 1890 à la guerre opposant les troupes belges aux Arabos-Swahilis (Bantous musulmans), qui avaient précédé les Européens dans l’occupation du territoire et asservi les populations locales. Il décède sur le champ de bataille.
Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.

La rue est bordée d'immeubles à appartements et de maisons ne dépassant généralement pas cinq niveaux, construits pour la plupart dans les années 1950.

Quelques immeubles sont plus anc., tels les nos 61 (1938, arch. Jean PIRART), 95 (1928), 96 (1938-1939, arch. L. HUYBERECHTS), 98 (1937, arch. HUYBERECHTS), 106 (1934), ainsi que la plupart des constructions du dern. tronçon.

Entre la ch. de Wavre et la r. Baron Dhanis, le côté pair compte deux cités. La 1re, aménagée autour d'un square, se compose de trois immeubles à appartements (Nos 16, 20-22-24 et 28), dont deux à front de rue (Nos 16 et 28), et de six petites maisons (Nos 26 à 26E). Elle appartient à la Société nationale du Logement qui transforme et réhabilite l'ensemble en 1982.

Quant à la 2e cité, elle appartient au Foyer etterbeekois. Réparties dans six rues, nonante-deux maisons y sont construites dans les années 1920. Ces deux ensembles font face à un nouveau complexe de bureaux, commerces et logements en construction sur le site de l'anc. caserne Rolin démolie en 1993.
Dans le prolongement de ces cités, le stade communal, inauguré en 1937, occupe tout le terrain entre la r. Baron Dhanis et l'av. Le Marinel.

Sources

Archives

ACEtt/TP 1953 (1928), 4654 (1934), 4563 (1937), 3996, 5049 (1938), Reg. d'entrée 3335 (1982).
RC 1937, p. 60.
SUrb. Plans 1926, 1932, 1938.

Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, pp. 102 et 112.

Sites internet
Biographie Coloniale Belge, 1948.