Typologie(s)

église/cathédrale/basilique
sculpture et monument commémoratif
orgue

Intervenant(s)

Edmond SERNEELSarchitecte1905-1923

Georges COCHAUX (-SEGARD)architecte1905

Jean-Émile KERKHOFFfacteur d'orgues1916

Statut juridique

Classé depuis le 04 mars 2004

Styles

Néogothique

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Inventaire des orgues en Région de Bruxelles-Capitale (DMS-DML - 2000)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Etterbeek (DMS-DML - 1994-1997)
  • Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 15562
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Description

Édifice de style néo-gothique, dans la tradition du style ogival de la fin du XIIIe et du début du XIVe s. Sa construction débute en 1905 sur les plans des architectes Edmond Serneels et Georges Cochaux. Faute de ressources suffisantes, elle ne sera terminée qu'en 1935. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la nef et le chœur furent terminéss en 1906. L'inauguration aura lieu le 26 novembre, l'église reçut alors le titre de Saint-Antoine de Padoue.

En 1930, les habitants de la paroisse sollicitent du Conseil communal le parachèvement de leur église. En 1931, on discute de la construction des trois dern. travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., de la tour, du baptistère, du jubé et du portail d'entrée avec escalier monumental faisant face à  l'avenue Jules Malou.

Sous toitures en ardoises et corniches en bois, façades recouvertes d'un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. bleus de Namèche. Structure allongée, dépourvue de transept, comprenant une nef de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., deux nefs latérales et un chœur de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à  chevet plat.

De face, escalier monumental menant au porche ; dispositif non symétrique de part et d'autre de la façade-pignon, reprenant à  dr. une tour-clocher, de plan carré, recouverte d'une flêche surmontée d'une croix et munie de quatre clochetons d'angle et ,à  g., une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'angle, de plan arrondi sous toiture cônique, abritant un escalier à  vis menant au jubée. Portail comprenant une porte en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. et une fenêtre en tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge., inscrites dans la même embrasureEspace intérieur d’une baie. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé. Fenêtre haute formée d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et de roses éclairant la nef.

Eglise paroissiale Saint-Antoine de Padoue. Vue du choeur, cachet de la poste de 1909 (Collection cartes postales Dexia Banque).

Aux façades latérales, deux tourellesPetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagées et quatre pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous bâtièreToit à deux versants. d'ardoises percées de vitraux ogivaux surmontés de niches abritant les chapelles des collatéraux. Une chapelle et la sacristie sous bâtièresToit à deux versants. combinées, greffées sur le chœur.

En 1964, le chœur fut transformé sur les plans de l'architecte Dom Grégoire Watelet. Vers 1965, aménagement d'une chapelle moderne dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche et transformation du chœur et des pièces hors-œuvres sur des plans approuvés par les moines de l'abbaye de Maredsous.

Intérieur
Matériaux apparents alliant briques rouges avec bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre blanche pour colonnes et colonnettes, arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux, chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. et bases et recouvert d'un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. entre les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. ogivales pour y recevoir une polychromie. Vaisseau principal, voûte en berceaux brisés munis de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., éclairé par deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. : ogivales en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. et cintrées trigéminées au niveau supérieur. Une série de chapelles perpendiculaires à la nef, en berceaux brisés lambrissés, communiquent entre elles par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol..

Des statues de saints ornent les piliersSupport vertical de plan carré. des trois premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Jubé précédé d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en pierre ajouré de type médiéval. Chœur éclairé d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ogivales et d'une rose munies de vitraux réalisés par le maître verrier Édouard Steyaert, placés en 1927 ; huit vitraux, disposés dans les nefs latérales, sont l'œuvre du maître-verrier Colpaert. En 1949, discussions pour placer deux vitraux dans le baptistère par Weemaes : le premier dessin représente Moïse dans le désert frappant le rocher pour abreuver le peuple d'Israël altéré et le deuxième dessin reprend le baptème du Christ. En 1923, autel latéral conçu par l'architecte Edmond Serneels. En 1933, placement de deux statues dans le portail de l'église représentant saint Benoît et saint Antoine par le sculpteur Vergaert. Deux panneaux décoratifs représentant : L'apparition de la Vierge à Lourdes et Pie IX proclamant le dogme de l'immaculée conception, exécutés par le peintre Jos Desmedt. En 1934, le sculpteur De Maertelaere y place un confessionnal.

En 1935, placement d'un chemin de croix dont les stations seront peintes sur toile par Jos Desmedt. Les cloches, réalisées par l'orfèvre Pirotte, consacrées en 1911, ont disparu et été remplacées par d'autres. Dans la tribune, orgue de style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. du facteur Emile Kerkhoff datant de 1916.

À gauche du grand escalier de l'église, buste en pierre bleue de l'architecte Edmond Serneels sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de même matériau gravé de l'inscription : « EDMOND SERNEELS/ ARCHITECTE/ 1875-1934 » ; œuvre du sculpteur De Valériola.

Sources

Archives
CRMS 1.1, Etterbeek. Église Saint-Antoine de Padoue.

Ouvrages
COEKELBERGHS, D., JANSSENS, W., Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique, province de Brabant, Canton d'Etterbeek, IRPA, Bruxelles, 1978, p. 15.
Inventaire exhaustif des orgues en région bruxelloise, La Renaissance de l'Orgue, Bruxelles, 1992, p. 73.

Périodiques
BROU, W., « A Etterbeek…Saint-Antoine de Padoue » in Le Folklore brabançon, 226, juin 1980, pp. 177-183.

Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale