Typologie(s)

église/cathédrale/basilique
presbytère/cure

Intervenant(s)

J. CORTVRINDT1664

Arnold RENOUPREZarchitecte1965

Willem DE BRUYNarchitecte1694

INCONNU - ONBEKEND1847-1849

H.L.F. PARTOES1850

Statut juridique

Classé depuis le 05 mars 1936

Styles

Baroque

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31346
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Description

Édifice élevé à l’emplacement de l’ancienne chapelle de l’hôpital Saint-Jacques, fondé au XIIe siècle pour accueillir nécessiteux et pèlerins. Une statuette miraculeuse découverte en 1625 y était vénérée sous le vocable de Notre-Dame de Bon Secours. Jugée trop exiguë, la chapelle fut remplacée par une nouvelle église au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Fermée en 1797, elle devint l’église auxiliaire de la paroisse Sainte-Catherine en 1803.

Exécutée en style baroque sur les plans de l’architecte J. Cortvrindt, la construction est entreprise en 1664 par le chevet; les deux tiers sont terminés en 1670. La façade, dont la première pierre est posée en 1673, n’a été élevée qu’après le décès, en 1681, de J. Cortvrindt, par l’architecte P.P. Merckx; après la mort de celui-ci en 1685, la construction de la façade est poursuivie et achevée en 1694 par l’architecte G. De Bruyn. Toiture, coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc., enduits et mobilier détruits par le bombardement de 1695, sont rétablis de 1696 à 1699. La restauration de la façade principale a lieu de 1847 à 1849. Le clocher actuel est élevé sur un projet de l’architecte H. Partoes datant de 1850, peut-être en remplacement du campanile primitif qui surmontait le dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. et qui fut supprimé en 1727. À partir de 1904, la façade principale est restaurée : les armoiries de Charles de Lorraine, supprimées en 1793, sont rétablies; une nouvelle Vierge à l’Enfant remplace celle disparue en 1797 et des vitraux sont insérés dans trois fenêtres. La restauration de l’intérieur, commencée en 1920 environ, est poursuivie en 1968 en même temps que le ravalement des façades extérieures.

Église combinant plans basilical et central : trois courtes nefs de deux travées rejoignant trois côtés d’un hexagone dont les trois autres côtés s’ouvrent sur des absides semi-circulaires à l’intérieur, à chevet droit à l’extérieur, la centrale plus profonde abritant le chœur et livrant accès à gauche à un escalier en visEscalier à volée hélicoïdale tournant autour d'un noyau central., à droite à la sacristie. Construction essentiellement en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice.. Toitures ardoisées : bâtièreToit à deux versants. sur la nef centrale, appentis sur les bas-côtés, toitures à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. sur les chapelles. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrement à clé et parfois impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. saillantes et/ou à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., surmontées d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Façade bien proportionnée et s’appliquant avec élégance à l’édifice. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux, scandées au registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur par quatre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques et au pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. par deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites. Travée centrale plus haute et plus ornée, mise en valeur par l’interruption de la ligne forte de la corniche saillante. Entrée dans l’axe du chœur par une porte à encadrement bagué, au cintre surmonté d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. doublé d’un jeu de volutes. VantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de la porte séparés par un mauclair sculpté probablement au XVIIe siècle par J.B. Tons (chapeau et coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. rappelant les pèlerins de Saint-Jacques). Au-dessus, blason sculpté et peint de Charles de Lorraine sous une niche flanquée de pots à feu sur consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., sommée d’une coquille et abritant une statue de la Vierge à l’Enfant de 1910-1911, par G. Van den Kerckhove. Au pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrée sous un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. ovale et muet, entouré d’une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits., sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire masquant la naissance du campanile planté à cheval sur le faîte du toit de la haute nef : octogone à deux rangs d’abat-son, séparés par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., avec horloges et coiffé d’un petit dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. portant une croix dorée. Aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées sous ouverture ovale. AttiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. s’achevant de part et d’autre du pignon par une ample courbe concave.

De la rue du Jardin des Olives qu’elle longe, vue sur la façade latérale gauche et le chevet à trois pans, divisés horizontalement par des cordons plats et verticalement par des contreforts peu saillants entre lesquels s’ouvrent des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées aux deux niveaux inférieurs, cintrées au niveau supérieur. Dans le mur de liaison entre le bas-côté et le chevet, porte murée à encadrement bagué dont le cintre se détache sur un panneau rectangulaire à crossettes surmonté d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sous une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte surbaissée, bouchée également.
Façade latérale droite masquée par des maisons.
À l’intérieur, nef haute à trois niveaux voûtée sur nervures et flanquée de bas-côtés voûtés d’arêtes portant une tribune à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. qui rejoint celle de l’orgue installé au-dessus de l’entrée.
Au centre, hexagone à piliersSupport vertical de plan carré. cantonnés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites supportant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. puissant, dans la suite de celui de la nef centrale. ArcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aux écoinçons ornés d’une tête d’ange sous une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. qui souligne la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. de plan hexagonal, nervurée et stuquée. Entre les nervures, médaillonsCartouche rond ou ovale. ovales ornés de peintures du début du XIXe siècle et cernés de stucs de style Louis XIV.

Absides couvertes d’un cul-de-four nervuré, les latérales reliées à la nef centrale par un espace triangulaire occupé de façon originale, au deuxième niveau, par une petite tribune également à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire..
Impression générale d’équilibre et de vigueur obtenue par les verticales des piliersSupport vertical de plan carré., les horizontales de l’entablement et des balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et le jeu arqué des nervures profilées ou plates. Sobriété du décor architectural où pierre blanche alterne avec surfaces enduites et quelques touches de couleur principalement dorée. Clarté générale diffusée par les fenêtres hautes et basses dont trois ont des vitraux modernes. Beau dallage de carreaux de marbre noir et gris, dans lequel s’insèrent quelques dalles funéraires. À remarquer également le plafond sous le jubé, décoré de motifs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. Louis XIV du début du XVIIIe siècle et l’encadrement sculpté de la porte de l’escalier menant au jubé, vers 1700 (?).
Dans l’abside centrale, maître-autel en marbre et bois peint exécuté en 1705 d’après les dessins de J.P. Baurscheit pour les Rosse de Bouchaute, restauré et modifié en 1805 : autel et tabernacle en marbre blanc, niche encadrée d’anges portant un médaillon sculpté attribué à G.L. Godecharle. Dans la niche, statue en bois polychrome de Notre-Dame de Bon Secours, du XIVe siècle. Devant, autel cubique en pierre de France, sculpté en 1969 par J. Willame.
Dans les absides latérales, autels refaits en marbre blanc, rouge et noir en 1930, sur le modèle de ceux commandés en 1724 par Th. de Fraula à F. Custers et J.B. Van der Haeghen : saint Joseph à gauche, saint Jacques à droite.

Chaire de vérité en chêne de style Régence, provenant de l’église des Carmes déchaussés. Quatre confessionnaux refaits en 1858 par les sculpteurs H. Peeters et Divoort de Turnhout.

Deux bénitiers en marbre blanc surmontés d’une tête d’ange, du XVIIIe siècle, à la manière de Grupello. Trois toiles du XVIIe siècle.

Orgue signé «J. Billion et H. Van de Loo, facteurs d’orgues à Rotselaer», de la fin du XIXe siècle.

Rue du Jardin des Olives 6. Habitation basse en briques et pierre blanche, de style pseudo-traditionnel construite sur les plans de l’architecte A. Renouprez en 1965, accolée à l’église Notre-Dame de Bon Secours à l’emplacement d’une ancienne construction au volume semblable.

Large portail de réemploi en pierre bleue de style Régence/Louis XV, datant du milieu du XVIIIe siècle : encadrement profilé mouluré en creux, orné de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon., clé en feuille d’acanthe et coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. dans les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc.; larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. courbe étiré aux extrémités; marques de tailleurs de pierre de Mathias Monnoye et Herman Poliart.

Sources

Archives
AVB/PP 1067; NPP, C2; Archives de la CRMS, dossier 6628.
AVB/TP Rue du Jardin des Olives 6 : 81205 (1965).

Ouvrages
DES MAREZ, G., Traité d’architecture appliqué aux monuments de Bruxelles, Bruxelles, 1921, pp. 239 et 243-281. 
FELIX, J.-P., Orgues de Bruxelles et de l’école bruxelloise, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Michel de Bruxelles, 29/10-4/11/1979, p. 19. 
PLANTENGA, J.H., L’architecture religieuse du Brabant au XVIIe siècle, La Haye, 1926, pp. 201-205.

Sites internet
BALat KIK-IRPA