Typologie(s)

galerie commerçante

Intervenant(s)

E. LE GRAIVE1871-1872

H. STASSEYNS1871-1872

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 33250
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Description

Galerie commerçante, entre la rue Neuve, la place des Martyrs et la rue d’Argent, longtemps appelée «Galerie Hirsch» en raison des Grands Magasins de ce nom occupant les boutiques flanquant l’entrée vers la rue Neuve. Décrétée voie publique par arrêté royal du 09.10.1871 et tracée au travers des propriétés des promoteurs, le comte de Grünne et la famille Robijns, elle constitue la première galerie commerçante ouverte après la création des boulevards centraux, précédant le Passage du Nord (1881-1882, architecte H. Rieck) créé, dans le prolongement de son bras ouest, de l’autre côté de la rue Neuve.

Sur les plans signés en 1871-1872 par l’entrepreneur-architecte J. Brusselaars-Gorren et par les architectes E. Legraive et H. Stasseyns, la galerie présentait, dès l’origine, un tracé en ligne brisée comportant plusieurs branches articulées autour de rotondes octogonales : l’une au départ de la rue Neuve, à l’ouest, l’autre, nord-sud, au départ de la place des Martyrs et destinée, au-delà de l’embranchement de la troisième vers l’est menant rue d’Argent, à déboucher rue du Fossé aux Loups. Cette dernière partie ne fut que partiellement réalisée vers 1879. La majeure partie de la branche vers la rue d’Argent, dont les murs vers le passage étaient à l’origine ornés de vitrines simulées et de panneaux-bibliothèques à l’usage d’un bouquiniste, fut aménagée en 1891 sur les plans de l’architecte A. Luyck, lors de l’incorporation au passage de l’immeuble contigu à l’entrée, rue d’Argent, n° 26. Couverte par une verrière en berceau interrompue par des coupolesVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. à deux calottes superposées, la galerie présentait à cette époque une élévation intérieure de trois niveaux : un rez-de-chaussée commercial — deux vitrines avec porte latérale symétriquement disposées de chaque côté de l’entrée vers les étages —, un niveau entresolé à refends et un troisième niveau enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., ajouré de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaire, cintrées au-dessus des entrées privées. Un quatrième niveau dominait le tout au-delà de la verrière. Réalisé par le sculpteur A. Van Den Kerckhove en 1887, riche décor comprenant bas- reliefs au niveau entresolé, cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. aux trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. de l’étage supérieur et figures féminines dans les niches des rotondes, représentant les activités commerciales et les Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., complété par des guirlandes autour des fenêtres.

Première modification en 1909 sur les plans de l’architecte F. De Vestel : reconstruction de la façade rue Neuve et modification des façades de ce tronçon ouest, pour les Grands Magasins «Hirsch et Cie». Bras vers la rue du Fossé aux Loups incorporé en 1936-1937 aux grands magasins contigus qui suppriment les façades originelles du côté sud. Autres bras modifiés en 1963, lors des travaux d’aménagement conçus par l’architecte L. Stynen pour l’installation d’une grande surface. À ce moment, destruction des étages au-dessus du niveau entresolé et de la verrière, déplacement, vers le sud, du bras ouest débouchant rue Neuve, aux murs devenus anonymes, modernisation du côté ouest.
Aujourd’hui, la galerie présente un tracé en L et ne conserve le rez-de-chaussée d’origine avec niveau entresolé qu’à l’est, entre la place des Martyrs et la rue d’Argent, muré dans certains cas. Subsistent de ce côté les devantures en bois «classiques» entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cannelés, avec porte ornée, à l’encadrement, de guirlandes et chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de feuillage, et, à l’imposte vitrée en médaillon, de rubans et nœuds, le tout couronné d’une corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche..

Entrées d’origine toutes modifiées, celle de la place des Martyrs auparavant cintrée et munie d’un portail à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métallique vitré, reconstruite pour s’adapter, avec les étages qui la couronnent, au style classique de la place.


Sources

Archives
AVB/TP 6681 et 21796 (1871-1872), 9510 (1891). 

Ouvrages
C.F.C., Livre blanc n° 3, Bruxelles 1985-1986, pp. 234-252.