Typologie(s)

maison d’habitation
Auberge

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1680

Hubert MARCQarchitecte1898-1899

A. LAGACHEarchitecte1918-1919

Statut juridique

Classé depuis le 20 novembre 2003

Styles

Néo-baroque
Néo-traditionnel

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32167
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Description

Le «Cheval Marin», 1680. À l’angle de la rue du Marché aux Porcs (no 25-29), édifice monumental daté dans les cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. d’allège.

Resté, jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’unique exemple encore intact d’architecture traditionnelle en briques et en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., mêlée d’éléments baroques, ce bâtiment s’impose extérieurement comme l’un des plus remarquables du vieux quartier portuaire. Acheté en 1893, en vue d’assurer sa conservation, par la Ville de Bruxelles, à l’exception des deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droites de la rue du Marché aux Porcs antérieurement séparées, vendu publiquement, après un minutieux relevé, en 1898, avec obligation de reconstruction, le bâtiment fut entièrement démoli puis réédifié sur les plans de l’architecte H. Marcq en 1898-1899, avec utilisation imposée des matériaux contemporains de ces travaux — entre autres briques de Boom, pierre blanche d’Euville et de Gobertange, pierre bleue —, sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. légèrement surélevé. Les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droites excédentaires, partie de l’ensemble originel, cependant distinctement aménagées en 1853, furent pareillement démolies et reconstruites sur les plans de l’architecte A. Lagache en 1918-1919, pour les harmoniser aux autres, cette fois après controverses sur l’option à suivre pour la restauration. En témoigne la succession des projets de Lagache de 1917 à 1918, concernant respectivement une reconstruction libre, une consolidation et remise en état avec maintien maximal des éléments d’origine et enfin une reconstruction avec récupération des briques et des éléments de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., révélatrice de l’évolution dans la philosophie de la restauration.

Édifice de trois niveaux de hauteur dégressive et respectivement de six travées de largeur inégale vers le quai, de huit régulièrement réparties vers la rue, sous bâtièreToit à deux versants. en L couverte d’ardoises, entrecoupée de trois lucarnes-attiques à gradins et limitée à gauche par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de même profil. Sur soubassement saillant en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., raccordé en gorge, façades cantonnées de harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. d’angle, rythmées horizontalement par les larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. régnant aux appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. et linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et par les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. prolongeant les traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. Entre les ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fleur de lys, baies à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., avec montants harpés, certaines au premier étage, au-dessus d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ajourant le bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’allège occupé par ailleurs aux deux façades par les cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. du millésime portant «anno» «1680» entre deux figures de sirènes ou entre mascaronsDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque.. Voisines de l’angle, portes cintrées à clé à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. dans un encadrement rectangulaire à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., panneauté aux écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc., sur montants en bossages un-sur-deux, dominées par un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ovale à clé formant baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte. Porte semblable à la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite vers la rue, tandis que l’entrée intermédiaire, de ce côté, est constituée d’une porte aménagée à partir d’une fenêtre.

Au-dessus d’un rang de trous de boulin, corniche largement saillante sur modillons à pendentifs, interrompue par les frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. des lucarnes-attiques monumentales. Dominant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. près de l’angle, deux à l’extrémité droite, pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à quatre gradins horizontalement rayés de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et ajourés de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. — une axiale cintrée à clé sur montants à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. entre deux autres rectangulaires sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire, toutes accostées de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. —; au pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. en cavet involuté dominés par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. semi-circulaire orné d’une coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., ouvertures diversement traitées, fenêtre rectangulaire à fronton triangulaire vers le quai, en oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. à clé ou simple jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. rectangulaire vers la rue.


Sources

Archives
AVB/TP 3359 et 1852-1855 (1893-1899), 15945 (1853), 32504 (1917-1919).