Recherches et rédaction

2019

 

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Formant la frontière entre Laeken et Jette, l’artère – baptisée rue du Pannenhuys sur le territoire de la première commune et rue Pannenhuis sur la seconde –, relie la rue Léopold Ier, dans le prolongement de la rue de la Loyauté, à la place Maurice De Moor. Elle croise sur son parcours les rues Josse De Boeck, Steppé et Laneau, l’avenue Notre-Dame de Lourdes et la rue Charles Demeer, et enfin l’avenue Odon Warland et la rue Albert De Meyer.

L’artère trouve son origine dans un ancien chemin baptisé Voetweg van Panhuis naer Brussel, Pannenhuysweg ou chemin de Pannenhuys, qui s’étendait à l’origine jusqu’au chemin de Laeken à Molenbeek, actuelle rue de Molenbeek, menant alors à cette dernière commune. La dénomination de l’artère renvoie à un estaminet à toiture de tuiles, la Maison des Pannes, établi au début de la rue, au no317 rue Léopold Ier, sur Jette. Le bâtiment, qui remonterait à 1636, abrite aujourd’hui le restaurant Le Vieux Pannenhuis. La portion sud de la rue, au-delà du chemin de fer de ceinture ouest, fut supprimée en 1900 au profit de l’établissement du complexe de Tour et Taxis. La partie subsistante, aboutissant au chemin de fer à hauteur de la station du Pannenhuys, une gare de marchandises ouverte en 1879, fut redressée et élargie.

Avant la Première Guerre mondiale, la rue se bâtit de plusieurs maisons, conçues pour la plupart entre 1907 et 1911 en style éclectique. Pointons une enfilade particulièrement cohérente d’habitations de ce style, aux nos146 et 148 (1913), 150 (1923), 152 et 154 (1911), 156 (1914) – à l’origine un magasin – et 158 (1912) – avec atelier arrière –, ces deux derniers surhaussés en 1950 (architecte François De Bondt). La construction reprend ensuite à partir du milieu des années 1920, avec des immeubles de style Art Déco, comme le no72 (architecte Camille Breeus, 1931). La rue a compté et compte encore diverses industries, établies à front de rue ou en fond de parcelle, comme un atelier de menuiserie (architecte François De Bondt, 1925) aux nos20 et 22-24. À noter, au no44-48, d’anciennes écuries conçues en 1928 pour la Société Laitière Hollandia (voir rue Edmond Tollenaere no56-58). Dans le dernier îlot, s’est établie dès 1896 la Société anonyme belge pour la Fabrication et la Stérilisation des Beurres et Margarines, directement reliée au chemin de fer et à la station du Pannenhuys via une voie de raccordement. Elle céda plus tard la place, côté rue du Pannenhuys, aux Établissements D’Haeseleer (faïences, verreries, porcelaines), à leur tour remplacés par des hangars.

Sources

Archives
AVB/AR rues, boite 12-15, cote 15, no15 (02.10.1900).
AVB/PP 3374 (vers 1900).
AVB/TP 57139 (1879), Laeken 4447 (1896); 20: 54212 (1925); 72: 38079 (1931); 146, 148: Laeken 4816 (1913); 150: 54217 (1923); 152, 154: Laeken 4134-4135 (1911); 156: Laeken PV Reg. 162 (16.07.1914), 52365 (1940), 60214 (1950); 158: Laeken 4065 (1912).

Ouvrages
VAN KRIEKINGE, D.,
Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1593.

Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, plan parcellaire de la commune de Laeken avec les mutations, 1866.