Recherches et rédaction
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La rue Tielemans relie le boulevard Émile Bockstael à la place du même nom.
L’artère trouve son origine
dans une ancienne voie sinueuse baptisée rue de la Cave ou Kelder Straet, qui débutait à la Neckerdael Straet, actuelle rue Drootbeek, et menait vers le nord jusqu’à
la frontière avec Jette. Vers 1878, la portion entre la rue Drootbeek et le
chemin de fer Bruxelles-Alost, également connue sous le nom de chemin de Meysse
ou Meysse Straet, est redressée et
baptisée rue Tielemans, une opération validée par l’arrêté royal du 14.05.1879.
Vers 1904, dans le cadre de l’ouverture du boulevard Émile Bockstael, par
arrêtés royaux des 18.02.1899 et 05.10.1900, la partie sud de
l’artère cède la place à la rue Gustave Schildknecht et seule la partie de la
rue Tielemans située au nord du boulevard est maintenue. Le côté pair, bâti,
conserve son alignement, tandis que la rue est élargie du côté impair. Dans un
second temps, la rue est amputée de son extrémité nord lors de la création de
la place Communale (future place Émile
Bockstael), qui accueille l’hôtel communal à partir de 1907. La rue est dotée
de deux voies distinctes: celle côté pair, qui surmonte les voies de
chemin de fer à hauteur de la place, conserve son dénivelé originel; celle
côté impair, longeant l’hôtel communal, présente une pente très faible. Les
voies sont séparées par un terre-plein pentu, sur lequel prend place un urinoir
ancien, en béton et à toit de bois en pavillon.
Le nom de l’artère renvoie à Jean-François Tielemans (1799-1888), premier
président de la Cour d’appel de Bruxelles, qui résida quelques années à Laeken.
Par le passé, elle a été erronément orthographiée Thielemans.
Le côté pair de la rue présente encore plusieurs maisons modestes, pour la
plupart fort transformées, remontant sans doute aux années 1860 ou 1870. Outre
l’hôtel communal, qui occupe la moitié de l’îlot, le côté impair est composé de
l’arrière de parcelles du boulevard Bockstael, certaines occupées par des
bâtiments de type entrepôt érigés avant ou après la Première Guerre mondiale. À noter, au no30, un bureau de poste de 1958 qui remplace
un bâtiment de même fonction, de plan en L à pignons, vraisemblablement érigé
dans les années 1900. C’est via ce numéro que se faisait anciennement l’accès au
vaste terrain appartenant à la SNCB, qui se développe le long des voies
ferrées, en face de la gare de Tour et Taxis. Aujourd’hui un zoning industriel
accessible par le no2,
le terrain conserve un ancien atelier à toiture en sheds et façades à pilastres,
ainsi qu’un petit bâtiment long et étroit, tous deux vraisemblablement érigés au
tournant des XIX et XXe siècles et anciennement bordés par des voies
de desserte. L’atelier, transformé en entrepôt en 1959, abrite aujourd’hui diverses
entreprises.
Sources
Archives
AVB/PP 3374 (vers 1900).
AVB/TP 7632 (1949); 2: 71246 (1959), 80218 (1966), 83405 (1973); 30: 71490 (1954), 69423 (1958).
Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, pp. 128-129, 139, 141, 144-145.
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, pp. 1791-1792.
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Cave (rue de la)», 1873, 1875.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Tielemans (rue)», 1878, 1906, 1907.
DILLEN, J., «Van Streuvels tot Vespasianus», LACA Tijdingen, 4, année 1, juin 1990, pp. 3-4.
Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, plan parcellaire de la commune de Laeken avec les mutations, 1866.