Typologie(s)
Patrimoine ferroviaire
Intervenant(s)
Frans J. SEULEN – architecte – 1887
Frans J. SEULEN – architecte – 1913-1919
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Inventaire des gares bruxelloises (Thierry Demey)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Historique
En 1864 est installée, sur l'ancienne plaine en contrebas du domaine de Mon Plaisir et à l'emplacement actuel de la gare de Schaerbeek, une petite station pour voyageurs, dénommée halte Helmet et consistant en un baraquement de planches. Elle est en relation directe avec une modeste gare de marchandises dans l'axe de la rue du Lion (actuelle rue Anatole France). En 1871, le ministère des Travaux Publics envisage de remplacer cette halte par une nouvelle gare. Pour ce faire, il acquiert à partir de 1873 une vaste superficie de terrains, le but étant de désengorger les gares du Nord et de l'allée Verte et d'établir une gare de formation. En 1880, suite au percement de l'avenue Princesse Élisabeth, alors appelée rue Royale Sainte-Marie, une place, la place Nationale, est aménagée devant la halte. Il faut attendre 1887, et l'émulation créée par l'érection du nouvel hôtel communal de Schaerbeek, pour que le plan d'un nouveau «bâtiment des recettes» soit dressé et mis en œuvre. Il est conçu par l'architecte des chemins de fer belges F. J. Seulen. Il s'agit de la partie gauche de la gare actuelle.
En 1913, devant l'accroissement du nombre des voyageurs et des transports de marchandises, l'État envisage d'agrandir la gare de Schaerbeek par l'adjonction d'un bâtiment uniquement destiné aux voyageurs, qui ne sera réalisé qu'en 1919. Le même architecte, Seulen, en dessine les plans. Le nombre des voies pour trains de voyageurs est porté à douze et des passages souterrains sont créés. La rampe du Lion ainsi que le Pont Albert qui la porte, sont construits pour remplacer les anciens passages à niveau.
Le bâtiment des recettes, à front de la place, en ce compris le dépôt de bagages et les auventsPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. des quais, a été classé par arrêté gouvernemental du 10.11.1994.
Description
Bâtiment des recettes. Conçues à 26 années d'intervalle, les deux parties du bâtiment pour les voyageurs furent dessinées par le même J. F. Seulen, architecte de la SNCB, qui parvint à accorder les deux constructions. Relevant de l'éclectisme teinté de néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., les deux parties diffèrent légèrement par une tendance plus historiciste pour celle de 1887 et mâtinée d'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. pour celle de 1913-1919. Matériaux et mise en œuvre communs: briques rehaussées de pierre bleue et de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre de Gobertange, toitures d'ardoises. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. taluté à bossages. Pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. rectangulaires ponctuant le rez-de-chaussée. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à jeux polychromes avec pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. carrées et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragées soutenant la corniche. En façade arrière, série de corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire. prenant place à mi-hauteur du rez-de-chaussée et soutenant probablement jadis un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. La plupart des fenêtres sont rectangulaires, à croisée(s) et surmontées d'un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Toutes les façades sont ouvragées avec le même soin. Les façades arrière reprennent en la simplifiant la composition de celles côté place. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et portes conservés ou remplacés à l'identique.
Partie gauche (1887)
Bâtiment à trois corps d'inégales hauteur, largeur et profondeur, comprenant à l'origine une partie administrative, avec guichets, salles d'attente et bureaux, une partie dévolue aux installations techniques (lampisterie) et le logement du chef de gare.
Corps central asymétrique, de deux niveaux et de plan rectangulaire sous toiture d'ardoises à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. De trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., il est hérissé d'une tour carrée à gauche, dotée de cadrans d'horloge, scandée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. horizontaux et diagonaux et sommée d'une toiture à bulbe effilé. Tour percée d'une porte sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe et de fenêtres en meurtrière. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale servant d'entrée principale, avec porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. flanquée de colonnes engagées et de fenêtres oblongues, sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. portant l'inscription «CHEMIN DE FER – SPOORWEG». À l'étage, vaste baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., à croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., avec divisions latérales courbes. AllègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. garnie de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. ClefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. figurant le lion héraldique de la Belgique. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite traitée en travée brugeoiseDans l'architecture d'inspiration Renaissance flamande, la travée brugeoise est une travée inscrite sur toute sa hauteur dans un pan de mur en retrait et généralement sommée par un arc aveugle, souvent brisé., sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe. Fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Corps latéraux d'un seul niveau. Celui de gauche sous bâtièreToit à deux versants. partiellement ajourée à charpente métallique, percé vers la place de trois fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit.. Façade-pignon à rampants droits et pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. à 45 degrés. Corps de droite percé de quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., cinq à l'origine, la cinquième supprimée lors de la construction de l'aile droite en 1913-1919. Façade arrière sans décrochements, faite d'une alternance au rez-de-chaussée de portes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et de fenêtre à simple ou double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Intérieur fortement été remanié au cours du temps, à l'exception de deux salles. La salle des guichets des premières classes, de plan rectangulaire, présente des murs scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques. L'un des longs côtés est percé de trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., dont deux occupées par un guichet en chêne verni. Sol en dalles de marbre de Mazy, avec cabochons de marbre blanc. L'ancien buffet de la gare, largement conservé, est couvert d'une voûte en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cloître déprimé intégrant un lanterneau.
Partie droite (1913-1919)
Plus vaste et plus imposante que la partie gauche, la droite abrite principalement une immense salle des pas perdus, dotée de guichets. Symétrique, elle se compose d'un corps principal de deux niveaux sous imposante toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. sommée d'un bulbe ajouré de quatre œils-de-bœuf. Sur cette toiture se greffent en croix quatre toitures en bâtièreToit à deux versants., celles parallèles à la place à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., celles perpendiculaires à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Large de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., ce corps est longé par deux autres de même hauteur, sous bâtièreToit à deux versants., à façades-pignons d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Latéralement, deux petits volumes perpendiculaires, d'un niveau et également à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.; à droite, aligné sur la façade arrière, volume de même configuration mais plus imposant. En façade avant, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales du corps central percées d'une entrée rectangulaire, récemment bouchée par une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. et, à l'étage, d'une vaste baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. dissimulé par une plaque en fer ajourée de cercles. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques, scandés de fins piliersSupport vertical de plan carré. qui soutiennent le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.. PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe. Ceux des corps latéraux percés, à l'étage, d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. flanquée de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. et animés d'une niche. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. du corps central plus large, percé au rez-de-chaussée de trois portes-fenêtres jumelées, surmontées d'une immense baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., scandée de deux colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Comme pour les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales, les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. métalliques ajourés de cercles et rivetés dissimulent les véritables éléments portants de la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., soutenus en outre par les fins piliersSupport vertical de plan carré. des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre.. Les trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l'étage du corps central sont traversées d'une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. à croisillons et fleurettes. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. portant une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. présentant l'inscription «CHEMIN DE FER DE L'ÉTAT / STAATSSPOORWEG» et percé d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.; pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. à 45 degrés sous obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Épis de faîtage.
Façade arrière de composition presque identique à la principale. TablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. portant l'inscription «SCHAERBEEK».
Intérieur largement occupé par la salle des pas perdus, qui a conservé sa structure et son décor d'origine. Ajourée de deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., la salle est couverte latéralement d'un plafond reposant sur d'immenses équerres métalliques rivetées s'étendant sur toute la profondeur du bâtiment et ajourées de cercles. Partie centrale de la salle sous voûte en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cloître déprimé. Dotés d'un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. sur lequel s'élève une fine structure en chêne, les dix guichets forment un imposant parallélépipède rectangle de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. doté de reposoirs pour les pieds. Partie haute largement vitrée et scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et de colonnettes, sous friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. cannelée et corniche. Mur latéraux partiellement enduits, partiellement en briques, animés de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau.. Sol ayant conservé son dallage d'origine, gris, bordeaux et blanc. Plaque commémorative en bronze des «Français réintégrant leur patrie en reconnaissance à la Belgique pour son magnifique accueil», par Victor Demanet en 1946. Plaque commémorative des employés de la SNCB tombés durant la Guerre 1914-1918.
Sortie des voyageurs (architecte J. F. Seulen, 1913-1919)
À gauche, le bâtiment des recettes est relié au dépôt de bagages par un dispositif formant la sortie pour les voyageurs, constitué d'une toiture en poutrelles de fer et plaques de verre prolongé côté place par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. Toiture à quatre versants, reposant latéralement sur des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. métalliques. Poutrelles rivetées, certaines ajourées de cercles. AuventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. sur quatre jambes, en poutrelles rivetées formant un L inversé, renforcées par des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale.; toiture en lattis de bois. Entre les jambes des poutrelles, grilles ornementées en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..
Dépôt de bagages (architecte J. F. Seulen, 1913-1919)
Petit bâtiment rectangulaire, sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., reprenant les mêmes matériaux et leur même traitement qu'au bâtiment des recettes. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ou rectangulaires.
Quais (architecte J. F. Seulen, 1913-1919)
Six doubles quais pour voyageurs. Par quai, un grand auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. ou deux plus petits. AuventsPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. avec toiture ondulée soutenue par des poutrelles métalliques rivetées, affectant un profil en T ou en M. Les quais sont reliés entre eux par deux couloirs souterrains perpendiculaires, en béton. Ces couloirs sont parementés de briques vernissées crème, scandées d'assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de briques vernissées vertes. Escaliers menant aux quais ayant perdu leur parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en carreaux de céramique. Ils conservent leurs grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..
Sources
Archives
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1872, pp. 184-185; 1873, p. 55; 1886, pp. 15-19; 1907, p. 293; 1912, pp. 665-666.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 118.
DEMEY, T., Les Gares Bruxelloises Un patrimoine méconnu, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, pp. 13-17.
Il était une fois… les bistrots de Schaerbeek, Commune de Schaerbeek, Échevinat des classes moyennes, s.d., pp. 11, 46, 170.
Périodiques
VAN HEESVELDE, P., «Grandeur et décadence d'une géante. La gare de Schaerbeek», Les Cahier de la Fonderie, octobre 1998, p. 61.
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