Recherches et rédaction

2020-2022

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Antoine Court est une courte voirie reliant la rue Jean Jacquet à la chaussée de Gand.

La rue reprend le tracé de l’ancien chemin vicinal n°12. Ce sentier porte alors le nom de Koninginne straetje (ruelle de la Reine). Il était bordé par un édifice de petite taille qui était le pavillon de chasse du château de Koekelberg situé à l’emplacement de la rue des Tisserands.
Ce chemin est redressé et élargi dans le cadre du Projet de rues à créer dans le quartier de la Chapelle, approuvé par l’arrêté royal du 05.06.1912. Ce plan comprend également cinq nouvelles rues (les rues François Hellinckx, Stepman, Léon Autrique, du Cubisme et Philippe Piermez) et le redressement et l’élargissement de ce qui deviendra les rues du Neep et Jean Jacquet.

Après la Première Guerre mondiale, la rue est renommée en l’honneur d’Antoine Court, ébéniste, qui fut conseiller puis échevin de la commune (entre 1896 et 1904).

L’ancien chemin était bordé de quelques bâtiments qui ont probablement été détruits lors de l’élargissement et du redressement de la rue. Les immeubles du Foyer koekelbergeois datant de 1921 sont les plus anciens conservés dans la rue (voir nos1-3, 5-7, 9). Le côté pair est essentiellement bâti durant les années 1930 de maisons et petits immeubles à appartements. Trois d’entre eux sont dus à l’architecte Ad. Bartholomé: les nos10, 20 (voir ces numéros) et 24 (1932). Notons également la présence au n°38 des maison et atelier du maître-verrier Égide Timmermans (architecte Victor Dirickx, 1928) avec ses grandes fenêtres éclairant l’atelier au premier étage. Le côté impair, hormis les immeubles du Foyer, est bâti durant les années 1950 d’immeubles avec atelier ou entrepôt. Parmi les ateliers de la rue Antoine Court, notons celui de la confiserie Draps qui s’installe aux n°28 et 30 en 1936. Elle devient, en 1945, la chocolaterie Godiva. Un nouveau grand atelier est construit en 1960 en face, au n°13-17, à usage de magasin d’expédition. Un tunnel est alors creusé sous la voirie afin d’y placer un tapis roulant qui permet de faire transiter les produits finis d’un atelier à l’autre. En 1971, la chocolaterie s’installe rue de l’Armistice, dans une partie des locaux de la chocolaterie Victoria.



Sources

Archives
ACK/Urb. 13-17: 4465-23 (1960), 4989-20 (1974), 6181-14 (1981), 6607-68 (1989); 24: 2478-38 (1932); 28-30: 2421-124 (1931), 2884-19 (1936), 3305-61 (1941); 38: 1942-36 (1928).

Ouvrages
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.