Recherches et rédaction
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L’avenue Jean Sobieski est une artère légèrement courbe qui relie le boulevard Émile Bockstael et le square Clémentine à la place Saint-Lambert, où débute le boulevard du Centenaire, ainsi que l’avenue des Ébéniers. Dans sa partie sud, elle longe l’étang du square Clémentine à l’ouest et le parc Sobieski à l’est. Elle est ensuite enjambée par le pont Sobieski (voir notice), reliant le boulevard de Smet de Naeyer à l’avenue des Robiniers. L’artère longe ensuite le Jardin colonial à l’est et croise la rue du Cloître à l’ouest.
À l’origine, l’avenue constituait la dernière portion du boulevard Émile Bockstael, créé sous l’impulsion du roi Léopold II et ouvert par arrêtés royaux des 18.02.1899 et 05.10.1900. Cette portion suit approximativement le tracé de l’ancienne rue du (ou des) Renard(s). L’essentiel des travaux d’aménagement de l’artère se déroulent entre 1903 et 1905. À l’origine, le boulevard est aménagé en double allée carrossable avec terre-pleins centraux bordés d’arbres sur toute sa longueur. Il est emprunté par une ligne de tramways. En vue de l’Exposition universelle de 1935 sur le site du Heysel, où l’artère débouche directement, les terre-pleins sont supprimés au profit des rails de tram. C’est à cette époque que l’actuelle avenue Jean Sobieski reçoit son nom, par arrêté du 23.10.1934, qui rend hommage à un héros national de Pologne, qui y fut roi de 1673 à 1690.
Limitées au côté pair de l’artère, les constructions s’érigent essentiellement entre 1906 et 1914. Il s’agit d’immeubles pour la plupart de style éclectique – hôtels particuliers, maisons bourgeoises ou de rapport –, comme le no16, aujourd’hui surhaussé d’un étage. À noter la présence, à l’angle de la place Saint-Lambert, de l’ancienne Brasserie de l’Arrêt du Tram (1904), d’inspiration néoclassique (no84). À l’emplacement de l’actuel no44 se trouvait en outre jadis la Laiterie coloniale, conçue en 1909 et baptisée en référence au jardin du même nom auquel elle faisait face. Le bâti originel de l’artère se complète, dans l’entre-deux-guerres, par quelques immeubles d’inspirations Beaux-Arts ou Art Déco, comme le no2 (1929), transformé en 1936 (architecte Van Impe) et agrandi en 1952 (architecte Égide Dekeuleneer). Plusieurs habitations ont été démolies au profit d’immeubles à appartements des années 1950-1960. Parmi elles, un hôtel particulier conçu en 1906 par l’architecte Richard Neybergh au no62.
Sources
Archives
AVB/AR rues, boite 20-24, cote 24, no5 (23.10.1934).
AVB/TP Laeken 649 (1909); 2: 41614 (1928), 41294 (1929), 46248 (1936), 62509 (1952); 62: Laeken 5946 (1906); 84: Laeken 3986 (1904).
Ouvrages
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, pp. 1091-1092.
Périodiques
Album de la Maison Moderne, 4e année, pl. 12.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Émile Bockstael (boulevard)», 1905.