Recherches et rédaction
1989-1994
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant aujourd’hui la rue de l’Étuve à la place du Vieux Marché aux Grains, cette artère très ancienne fut créée à l’intérieur de la première enceinte urbaine (Xle-Xllle siècle).
Parallèle à la partie du rempart située jadis entre la Senne et la «tour de Villers», encore visible dans la cour de l’Athénée royal (voir nos 13-17) et rue de Villers (voir rue du même nom), son tracé débutait autrefois à la rue du Marché au Charbon. Dans le premier tronçon s’installa, au XIIIe siècle, un couvent de Carmes qui valut depuis à celui-ci le nom de rue des Grands Carmes. La voie fut bordée, pendant longtemps, par d’importantes propriétés autour d’hôtels de maître dont subsistent l’hôtel de Visscher de Celles au n° 8, et la « Maison Patricienne» au n° 10, datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Certains (refuge de Villers, hôtels de Marnix, d’Oyenbrugghe, de Limminghe) ont disparu lors de la construction, à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci, de l’Athénée royal (1883-1887) et de l’hôtel du Gouvernement provincial du Brabant (1884- 1929), qui prédominent aujourd’hui dans la rue. Un certain nombre de noyaux anciens, souvent largement remaniés, se repèrent, comme aux nos 2-4 et 6. De nouvelles constructions remplacent, aux nos 14-16, les maisons situées autrefois entre les nos 10 et 18. L’angle de la rue de l’Étuve est occupé par la fontaine de Manneken Pis.