Typologie(s)
immeuble à appartements
rez-de-chaussée commercial
cinéma
rez-de-chaussée commercial
cinéma
Intervenant(s)
Edgard COSYNS – architecte – 1955
Marcel CHABOT – architecte – 1955
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Modernisme
Inventaire(s)
- Inventaire des salles de cinéma (1993)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 33535
Description
Immeuble
d’appartements construit sur les plans des architectes Marcel Chabot et Edgard Cosyns
de 1955 — identifié et daté en façade de 1957 —, à l’emplacement de l’ancien
hôtel d’Hoogvorst, hôtel de maître réputé, constitué de trois ailes
symétriquement disposées autour d’une cour intérieure fermée à rue par un
portail, en style Louis XIV vers 1725, démoli en 1955 en dépit d’un projet
d’immeuble pour cette parcelle déjà conçu en 1939 par l’architecte L.
Guiannotte.
Sur plan en U, complexe comptant neuf niveaux dont un en entresol et deux formant attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. à retraits successifs et comportant au rez-de-chaussée une galerie commerciale et, depuis l’origine, le cinéma «Piccadilly», de 480 places en sous-sol et à l’arrière, cette dernière partie supprimée, après scission, en 1981.
Façades caractéristiques pourvues d’un recouvrement polychrome associant briques, pierre de taille et pavés vernissés verts et beiges, pour les parties planes, les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., dont celles du troisième niveau décorées d’étoiles et des signes du zodiaque. Partie inférieure — trois niveaux — sous épaisse corniche posant sur de massifs piliersSupport vertical de plan carré., occupée au centre des deux niveaux inférieurs par le portique menant à la galerie commerciale par deux colonnes cannelées sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; de part et d’autre, vitrines et fenêtres oblongues. Aux six niveaux supérieurs et de chaque côté du portique d’entrée, élévation de deux larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées sous corniche par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en éperon et ajourée de fenêtres à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métallique; les flanquant aux extrémités, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de chaque côté abritant entre autres l’entrée de service, extérieurement traitée plus sobrement grâce à un revêtement de briques et des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. simplement encadrées de pierre bleue, de même que les façades donnant sur l’espace intérieur. Dans la galerie, vitrines et entrées privées rectangulaires en vis-à-vis, avec inscriptions datées mentionnant architectes et entrepreneur; couverture en terrasse, en béton et dalles opalines.
Sur plan en U, complexe comptant neuf niveaux dont un en entresol et deux formant attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. à retraits successifs et comportant au rez-de-chaussée une galerie commerciale et, depuis l’origine, le cinéma «Piccadilly», de 480 places en sous-sol et à l’arrière, cette dernière partie supprimée, après scission, en 1981.
Façades caractéristiques pourvues d’un recouvrement polychrome associant briques, pierre de taille et pavés vernissés verts et beiges, pour les parties planes, les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., dont celles du troisième niveau décorées d’étoiles et des signes du zodiaque. Partie inférieure — trois niveaux — sous épaisse corniche posant sur de massifs piliersSupport vertical de plan carré., occupée au centre des deux niveaux inférieurs par le portique menant à la galerie commerciale par deux colonnes cannelées sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; de part et d’autre, vitrines et fenêtres oblongues. Aux six niveaux supérieurs et de chaque côté du portique d’entrée, élévation de deux larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées sous corniche par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en éperon et ajourée de fenêtres à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métallique; les flanquant aux extrémités, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de chaque côté abritant entre autres l’entrée de service, extérieurement traitée plus sobrement grâce à un revêtement de briques et des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. simplement encadrées de pierre bleue, de même que les façades donnant sur l’espace intérieur. Dans la galerie, vitrines et entrées privées rectangulaires en vis-à-vis, avec inscriptions datées mentionnant architectes et entrepreneur; couverture en terrasse, en béton et dalles opalines.
Sources
Archives
AVB/TP 68053 (1955).