Cité Hellemans
Rue Blaes 174-174a-176-176a, 178-178a-180-182, 182a-182b-184-184a-186, 186a-188-188a-190, 192-194-196-198
Rue des Orfèvres 1, 3, 5, 7, 9, 11
Rue des Brodeurs 1, 3, 5, 7, 9, 11
Rue des Tonneliers 1-3-5, 7, 9, 11, 13
Rue des Ramoneurs 1, 2, 3, 4
Rue des Chaisiers 1, 3, 5, 7, 9, 11
Rue des Charpentiers 2, 4, 6, 7, 9, 11, 12, 13, 1-3-5, 8-10
Typologie(s)
maison ouvrière
Intervenant(s)
Émile HELLEMANS – architecte – 1912
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art nouveau
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
- Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30828
Description
Cité Hellemans ou Les Anciennes Habitations, complexe de logements
ouvriers édifié en style éclectique d’inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., sur les plans de
l’architecte E.
Hellemans.
En projet dès 1906, entamé en 1912 et occupé à partir de 1915. Considéré comme le plus insalubre du quartier, l’îlot situé entre les rues Haute et Blaes, Pieremans et de la Rasière, composé d’un réseau serré d’impasses et d’arrière-cours, était occupé par une population ouvrière très nombreuse et misérable. L’assainissement de cette zone constitue la première opération de construction de logements conçue par le pouvoir communal à Bruxelles, sous l’impulsion de la coalition socialiste-libérale en fonction à l’époque. Elle reste la seule entièrement réalisée sous son unique responsabilité puisque, après la Première Guerre mondiale, ce programme fut confié par la Ville à la Société de logements sociaux, nouvellement créée, «Le Foyer Bruxellois».
Conçue selon les préoccupations de salubrité publique prédominantes à l’époque, en ce qui concerne l’hygiène sociale et physique, prônant l’habitation familiale individuelle, l’aération et l’éclairage directs des locaux ainsi que l’exercice physique en plein air, la cité, considérée comme un modèle de réalisation en ce sens, ne répondit cependant pas aux vœux des habitants par défaut d’équipement.
D’une structure générale rectiligne, l’ensemble de sept séries parallèles de bâtiments de quatre niveaux sous toiture plate, séparées par six rues intérieures piétonnes consacrées aux métiers des Orfèvres, Brodeurs, Chaisiers, Tonneliers, Charpentiers et Ramoneurs, totalise 272 logements comptant trois — initialement une seule — à quatre pièces, complétés d’une buanderie et d’une crèche collectives. La rue Blaes est bordée par une longue aile occupée au rez-de-chaussée par des magasins. Parallèlement, sur la pente, s’étagent trois séries de deux blocs traversées par une rue médiane permettant la circulation intérieure. Une dernière enfilade de trois blocs juxtaposés est dominée par deux courtes ailes comprenant les équipements collectifs et de plus petits logements.
Ailes d’habitation comprenant, de part en part, deux ou trois cages d’escalier à demi-ouvertes, communiquant à deux appartements en vis-à-vis à chaque niveau et disposés, eux aussi, sur la profondeur du bâtiment.
Constructions en briques animées par des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. décoratives et par les arcs couvrant les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., en briques de couleurs contrastantes, ainsi que par le travail de la pierre bleue, parcimonieusement utilisée. Fer en poutrelles au linteau de certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., en barreaux droits aux garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de balcon. Contrecarrant l’horizontalité monotone de l’enfilade des ailes, rythme vertical imprimé par la saillie des cages d’escalier complétée, à l’arrière, par celle des locaux de service. Traits d’union entre ces massifs pans de mur, garde-corps des balcons sur poutrelle métallique fermant les loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., soutenue avec l’entablement en façade avant au niveau supérieur par deux colonnettes en fonte. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’escalier superposant, à l’avant comme à l’arrière, une entrée cintrée, une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. échancrée à clé, bordée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en pierre bleue, deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous poutrelle métallique et une dernière cintrée à clé, sous une ouverture tripartite partagée par des piliersSupport vertical de plan carré. en pierre bleue ajourant l’édicule formant lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. au-delà de la corniche; toutes dépourvues de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et vitrage pour l’aération totale. De part et d’autre de l’escalier, loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. séparées par des murs de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. à l’avant, par les pièces utilitaires à l’arrière. De ce côté, rachetant la dénivellation du sol, haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. ajouré pour les caves. Caractéristiques de cette façade, les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. en pierre bleue creusés au centre d’un déversoir, dispositif repris en façade avant aux appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’escalier. Nombreuses cheminées et gaines d’aération décorativement disposées et ornées de frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. colorées.
Bordant la rue Blaes et terminée en pan coupé à l’angle des rue Pieremans et de la Rasière, longue façade de cinq niveaux et dix-neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. individualisée, aux deuxième, dixième et dix-huitième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., par trois bow-windows semi-circulaires sur trompe, éclairés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à triple jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. Couverture en demi-coupole, s’appuyant sur un mur-écran. De part et d’autre, travée entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. occupée, au premier étage, par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au cintre surhaussé reprenant le profil de celle que domine le bow-window; à l’étage supérieur, par une baie rectangulaire sous poutrelle métallique soutenue par deux colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires, superposition de fenêtres échancrées au premier étage, cintrées à clé au troisième étage, sous poutrelle métallique aux deuxième et quatrième étages. FrisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. décoratives, complétées par des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en damier au troisième étage. Repris en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. à chaque trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. animant ainsi le front de bâtisse, alignement serré de cheminées au-dessus de la corniche. Devantures commerciales entre pilastres en pierre bleue festonnant le rez-de-chaussée.
Vers la rue Haute, façade rythmée par les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. dominés par les cheminées et simplement ajourée, sur quatre niveaux, de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. échancrées, cintrées ou sous poutrelle métallique.
Traitées séparément, buanderie et crèche : la première comportant une façade parcimonieusement ajourée, de deux niveaux, rythmée par des bandes lombardes et terminée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. à droite ; la seconde, une façade de trois niveaux, ponctuée d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus haute et en saillie, portant l’inscription «creche».
Appartements originellement équipés de gaz et d’eau et organisés selon un plan-type comportant des chambres communicantes, généralement via un petit hall polygonal, une cuisine séparée, une vaste terrasse formant loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à l’avant, une autre plus petite à l’arrière sur laquelle ouvre l’accès aux toilettes, vide-ordures et remise en annexe. Cages d’escalier conçues comme espace public dans le prolongement de la rue. Entamée en 1983, rénovation progressive par blocs, sur les plans du bureau d’architecte B. Courtens.
En projet dès 1906, entamé en 1912 et occupé à partir de 1915. Considéré comme le plus insalubre du quartier, l’îlot situé entre les rues Haute et Blaes, Pieremans et de la Rasière, composé d’un réseau serré d’impasses et d’arrière-cours, était occupé par une population ouvrière très nombreuse et misérable. L’assainissement de cette zone constitue la première opération de construction de logements conçue par le pouvoir communal à Bruxelles, sous l’impulsion de la coalition socialiste-libérale en fonction à l’époque. Elle reste la seule entièrement réalisée sous son unique responsabilité puisque, après la Première Guerre mondiale, ce programme fut confié par la Ville à la Société de logements sociaux, nouvellement créée, «Le Foyer Bruxellois».
Conçue selon les préoccupations de salubrité publique prédominantes à l’époque, en ce qui concerne l’hygiène sociale et physique, prônant l’habitation familiale individuelle, l’aération et l’éclairage directs des locaux ainsi que l’exercice physique en plein air, la cité, considérée comme un modèle de réalisation en ce sens, ne répondit cependant pas aux vœux des habitants par défaut d’équipement.
D’une structure générale rectiligne, l’ensemble de sept séries parallèles de bâtiments de quatre niveaux sous toiture plate, séparées par six rues intérieures piétonnes consacrées aux métiers des Orfèvres, Brodeurs, Chaisiers, Tonneliers, Charpentiers et Ramoneurs, totalise 272 logements comptant trois — initialement une seule — à quatre pièces, complétés d’une buanderie et d’une crèche collectives. La rue Blaes est bordée par une longue aile occupée au rez-de-chaussée par des magasins. Parallèlement, sur la pente, s’étagent trois séries de deux blocs traversées par une rue médiane permettant la circulation intérieure. Une dernière enfilade de trois blocs juxtaposés est dominée par deux courtes ailes comprenant les équipements collectifs et de plus petits logements.
Ailes d’habitation comprenant, de part en part, deux ou trois cages d’escalier à demi-ouvertes, communiquant à deux appartements en vis-à-vis à chaque niveau et disposés, eux aussi, sur la profondeur du bâtiment.
Constructions en briques animées par des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. décoratives et par les arcs couvrant les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., en briques de couleurs contrastantes, ainsi que par le travail de la pierre bleue, parcimonieusement utilisée. Fer en poutrelles au linteau de certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., en barreaux droits aux garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de balcon. Contrecarrant l’horizontalité monotone de l’enfilade des ailes, rythme vertical imprimé par la saillie des cages d’escalier complétée, à l’arrière, par celle des locaux de service. Traits d’union entre ces massifs pans de mur, garde-corps des balcons sur poutrelle métallique fermant les loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., soutenue avec l’entablement en façade avant au niveau supérieur par deux colonnettes en fonte. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’escalier superposant, à l’avant comme à l’arrière, une entrée cintrée, une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. échancrée à clé, bordée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en pierre bleue, deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous poutrelle métallique et une dernière cintrée à clé, sous une ouverture tripartite partagée par des piliersSupport vertical de plan carré. en pierre bleue ajourant l’édicule formant lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. au-delà de la corniche; toutes dépourvues de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et vitrage pour l’aération totale. De part et d’autre de l’escalier, loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. séparées par des murs de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. à l’avant, par les pièces utilitaires à l’arrière. De ce côté, rachetant la dénivellation du sol, haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. ajouré pour les caves. Caractéristiques de cette façade, les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. en pierre bleue creusés au centre d’un déversoir, dispositif repris en façade avant aux appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’escalier. Nombreuses cheminées et gaines d’aération décorativement disposées et ornées de frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. colorées.
Bordant la rue Blaes et terminée en pan coupé à l’angle des rue Pieremans et de la Rasière, longue façade de cinq niveaux et dix-neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. individualisée, aux deuxième, dixième et dix-huitième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., par trois bow-windows semi-circulaires sur trompe, éclairés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à triple jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. Couverture en demi-coupole, s’appuyant sur un mur-écran. De part et d’autre, travée entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. occupée, au premier étage, par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au cintre surhaussé reprenant le profil de celle que domine le bow-window; à l’étage supérieur, par une baie rectangulaire sous poutrelle métallique soutenue par deux colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires, superposition de fenêtres échancrées au premier étage, cintrées à clé au troisième étage, sous poutrelle métallique aux deuxième et quatrième étages. FrisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. décoratives, complétées par des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en damier au troisième étage. Repris en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. à chaque trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. animant ainsi le front de bâtisse, alignement serré de cheminées au-dessus de la corniche. Devantures commerciales entre pilastres en pierre bleue festonnant le rez-de-chaussée.
Vers la rue Haute, façade rythmée par les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. dominés par les cheminées et simplement ajourée, sur quatre niveaux, de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. échancrées, cintrées ou sous poutrelle métallique.
Traitées séparément, buanderie et crèche : la première comportant une façade parcimonieusement ajourée, de deux niveaux, rythmée par des bandes lombardes et terminée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. à droite ; la seconde, une façade de trois niveaux, ponctuée d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus haute et en saillie, portant l’inscription «creche».
Appartements originellement équipés de gaz et d’eau et organisés selon un plan-type comportant des chambres communicantes, généralement via un petit hall polygonal, une cuisine séparée, une vaste terrasse formant loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à l’avant, une autre plus petite à l’arrière sur laquelle ouvre l’accès aux toilettes, vide-ordures et remise en annexe. Cages d’escalier conçues comme espace public dans le prolongement de la rue. Entamée en 1983, rénovation progressive par blocs, sur les plans du bureau d’architecte B. Courtens.
Sources
Archives
AVB/AA 1912, rep. 8572; PP 2838; NPP 74.
Périodiques
MEULDER, B., De «Cité Hellemans», 1906- 1915, dans Wonen TABK/Archis, 21-22, 1985, pp. 27-36.