Typologie(s)

gare
abri antiatomique ou anti-aérien
Patrimoine ferroviaire

Intervenant(s)

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016-2019

id

Urban : 29045
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Description

Station pour voyageurs d’inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. flamande, mise en service le 20.09.1873 par l’administration des chemins de fer de l’État belge sur le tronçon de la ligne reliant Bruxelles-Midi à Luttre, via Uccle-Calevoet.

Petite gare ruraleDans la seconde couronne de l'agglomération bruxelloise, on rencontre çà et là des bâtiments d'architecture rurale. Il s'agit d'habitations ou d'anciennes fermes, issues de villages aujourd'hui englobés dans la ville, présentant d'ordinaire de sobres façades de briques blanchies à la chaux, sous de hautes toitures de tuiles. Les exemples les plus remarquables remontent aux XVIIe - XVIIIe siècles. type, similaire à toutes celles construites à la même époque sur la ligne directe Bruxelles-Charleroi en 1873-1874 (Uccle-Stalle, Calevoet, Rhode-Saint-Genèse, Waterloo, Braine-l’Alleud, Lillois, Baulers, Obais-Buzet). Le modèle est également utilisé en 1878 lors de l’établissement de la ligne de ceinture des forts d’Anvers pour les gares d’Hoboken et de Wilrijk.

La station est désaffectée en mai 1993. Elle est acquise en 1996 par un privé qui la rénove afin de l’affecter en commerce (matériaux de construction): extérieur restauré et intérieur complètement remanié pour l’occasion (magasin au rez-de-chaussée et bureau à l’étage).

Corps central de deux niveaux alignant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en façades avant et arrière; flanqué de deux ailes basses d’un niveau et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Côté rue, les ailes basses se prolongeaient toutes deux à l’origine d’un volume plus bas: seul celui de gauche est conservé.
ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en briques rouges, apparentes côté Chemin d’Accès, enduitesL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. en blanc côté quai; soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., certaines sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. en briques noires également surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. PilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corniers à hauteur du corps central. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fleur de lys. Toitures à bâtièreToit à deux versants. (refaites).
Comme pour toutes les gares similaires: travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale d’entrée, en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., à l’origine sommée d’une lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. à gradins percée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.; façades-pignon du corps central et des ailes basses autrefois pourvues de gradins supprimés dans les années 1940. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. remplacée.

Côté quai, auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en bois sur colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..

Intérieur. À l’origine, bureau de recettes et salle d’attente au rez-de-chaussée, habitation du chef de gare à l’étage.

À droite de la gare, à proximité des voies, petit abri anti-aérien en béton de forme cylindrique, construit durant la Seconde Guerre mondiale pour servir à la protection aérienne passive de la SNCB. De nombreux autres abris de ce type avaient été construits sur les sites ferroviaires suite à une décision prise par le conseil d’administration de la SNCB (1942), à la suite des actions menées par les alliés. Ils servaient à protéger le personnel des gares ainsi que les sentinelles préposées à la protection de la gare contre les intrusions et les sabotages.

Sources

Archives
ACF/Urb. 21984 (1996).
Archives de la Commission royale des Monuments et Sites: Dossier 2.39 Forest. Rue J. B. Van Pé. Gare de Forest-Est

Ouvrages
DE BOT, H., Architecture des gares en Belgique, t. 1 – 1835-1914, Brepols, Turnhout, 2002, pp. 26-38.
DEMEY, Th., Inventaire des gares bruxelloises, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, s.d., fiche 10.
DEMEY, Th., Les gares bruxelloises. Un patrimoine méconnu, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1994.
Destination Le Front, Les chemins de fer en Belgique pendant la Grande Guerre, Lannoo, Tielt, 2014.

Périodiques
de PINCHART, H., «Court historique de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Calevoet-Luttre», Ucclensia, 48, 1973, pp. 2-4.