Ancien entrepôt de la brasserie Taymans
Rue Gustave Van Huynegem 30-32
Rue Henri Van Bortonne 46
Typologie(s)
entrepôt/dépôt
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1906
L. DOSFEL – 1926
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Jette - noyau historique (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2022-2023
id
Urban : 24891
Description
Entrepôt
situé le long de l’ancienne rue Adolphe Vandenschrieck, millésimé «1906»
(ancres à hauteur du pignon), agrandi sur sa gauche par un second entrepôt
datant de 1926, par l’architecte Louis Dosfel. L’entrepôt plus petit situé le
long de la Henri Van Bortonne date d’environ 1910.
La brasserie-malterie Taymans, qui brassait la Gueuze et la Kriek, fut fondée en 1906 par Adolphe-Philippe Taymans et Pierre Belien. Une grande partie des bâtiments de la brasserie ont été démolis et se trouvaient à l’angle des actuels nos27 à 35 de la rue G. Van Huyneghem et n°22-26 de la rue H. Van Bortonne: ils se composaient d’une malterie avec une haute cheminée, d’un hangar avec une chambre froide et de la maison du brasseur. Les entrepôts dans lesquels les fûts de bière en chêne étaient conservés, au n°30-32 de la rue G. Van Huyneghem, ainsi que l’entrepôt plus petit au n°46 de la rue H. Van Bortonne, existent toujours. Pierre Taymans ferme la brasserie dans les années 1970. En 2023, ses six petits-enfants reprennent l’activité brassicole (artisanale) dans l’ancien entrepôt situé au n°46 de la rue Henri Van Bortonne.
Rue Gustave Van Huynegem n°30-32. Entrepôt de 1906 à la façade en briques de trois niveaux sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré.. BandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre bleue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Deux portes cochères au rez-de-chaussée. Agrandi en 1926 par le biais d’une construction similaire d’une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade..
Rue Henri Van Bortonne n°46. Entrepôt d’un seul niveau sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Façade en briques comprenant une porte de garage et une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panier.
La brasserie-malterie Taymans, qui brassait la Gueuze et la Kriek, fut fondée en 1906 par Adolphe-Philippe Taymans et Pierre Belien. Une grande partie des bâtiments de la brasserie ont été démolis et se trouvaient à l’angle des actuels nos27 à 35 de la rue G. Van Huyneghem et n°22-26 de la rue H. Van Bortonne: ils se composaient d’une malterie avec une haute cheminée, d’un hangar avec une chambre froide et de la maison du brasseur. Les entrepôts dans lesquels les fûts de bière en chêne étaient conservés, au n°30-32 de la rue G. Van Huyneghem, ainsi que l’entrepôt plus petit au n°46 de la rue H. Van Bortonne, existent toujours. Pierre Taymans ferme la brasserie dans les années 1970. En 2023, ses six petits-enfants reprennent l’activité brassicole (artisanale) dans l’ancien entrepôt situé au n°46 de la rue Henri Van Bortonne.
Rue Gustave Van Huynegem n°30-32. Entrepôt de 1906 à la façade en briques de trois niveaux sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré.. BandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre bleue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Deux portes cochères au rez-de-chaussée. Agrandi en 1926 par le biais d’une construction similaire d’une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade..
Rue Henri Van Bortonne n°46. Entrepôt d’un seul niveau sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Façade en briques comprenant une porte de garage et une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panier.
Sources
Archives
ACJ/Urb. 2821 (1906), 2822 (1906), 2823 (1911), 4600 (1926).
Ouvrages
BORIAU, L., Les brasseries du nord-ouest de Bruxelles; Berchem-Sainte-Agathe, Koekelberg, Jette, Ganshoren, Molenbeek-Saint-Jean, ARC-Berchem, Bruxelles, 1997.
CULOT, M. (dir.), Jette. Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 1 et 2.