Typologie(s)
rez-de-chaussée commercial
maison ou immeuble de rapport
maison ou immeuble de rapport
Intervenant(s)
Willy MINNIGH – architecte – 1931
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Inventaire(s)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Woluwe-Saint-Pierre (DMS-DML - 2002-2009, 2014)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2006
id
Urban : 17615
Description
Immeuble de rapport et de commerce de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. de trois niveaux sous mansarde, formant l'angle des avenues Baron Albert d'Huart et Orban. Architecte Willy Minnigh, 1931.
L'aménagement intérieur du r.d.ch., à l'origine un café, a disparu avec sa transformation en agence bancaire en 1975. La devanture du café figure carrelée sur les plans d'origine. L'emplacement des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. a grosso modo été maintenue.
Façades en briques flammées partiellement enduites. Les cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. situées sur l'angle du bâtiment sont organisées de manière symétrique. Par contre, les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite, vers l'avenue Orban, n'ont pas de pendant symétrique sur l'autre avenue.
L'angle fait l'objet d'un traitement original. Sa forme varie suivant les niveaux. Le r.d.ch. comporte une large travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation.. Sur les angles de cette dernière, deux logettes font saillie en éperon au 1er étage. Au 2e étage, l'angle présente un plan polygonal composé de trois pans de mur. Au sommet prend place un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de forme polygonale.
Les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l'avenue Orban sont d'importance inégale. La plus large, à gauche, est marquée par la saillie d'un oriel montant de fond jusqu'au 2e étage. La plus étroite, à droite, ne compte que deux niveaux sous toit terrasse.
La mansarde se compose d'un brisis presque vertical, suivi d'une plate-forme faîtière.
Les détails, typiques de l'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., sont soignés : jeu de briques dresséesBriques posées verticalement dans une maçonnerie. et à redent, culs-de-lampe géométriques sous les logettes, parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. des terrasses à décrochement triangulaire fermé par un grillage géométrique.
Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine, rythmés de petits-bois horizontaux, subsistent encore au dernier étage.
L'aménagement intérieur du r.d.ch., à l'origine un café, a disparu avec sa transformation en agence bancaire en 1975. La devanture du café figure carrelée sur les plans d'origine. L'emplacement des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. a grosso modo été maintenue.
Façades en briques flammées partiellement enduites. Les cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. situées sur l'angle du bâtiment sont organisées de manière symétrique. Par contre, les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite, vers l'avenue Orban, n'ont pas de pendant symétrique sur l'autre avenue.
L'angle fait l'objet d'un traitement original. Sa forme varie suivant les niveaux. Le r.d.ch. comporte une large travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation.. Sur les angles de cette dernière, deux logettes font saillie en éperon au 1er étage. Au 2e étage, l'angle présente un plan polygonal composé de trois pans de mur. Au sommet prend place un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de forme polygonale.
Les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l'avenue Orban sont d'importance inégale. La plus large, à gauche, est marquée par la saillie d'un oriel montant de fond jusqu'au 2e étage. La plus étroite, à droite, ne compte que deux niveaux sous toit terrasse.
La mansarde se compose d'un brisis presque vertical, suivi d'une plate-forme faîtière.
Les détails, typiques de l'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., sont soignés : jeu de briques dresséesBriques posées verticalement dans une maçonnerie. et à redent, culs-de-lampe géométriques sous les logettes, parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. des terrasses à décrochement triangulaire fermé par un grillage géométrique.
Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine, rythmés de petits-bois horizontaux, subsistent encore au dernier étage.
Sources
Archives
ACWSP/Urb. 80 (1931), 127 (1975).