Typologie(s)

crèche

Intervenant(s)

RAMAEKERSarchitecte1895

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néogothique
Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 14812
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Description

En 1889, l'anc. cure abritait une crèche, à l'emplacement de l'act. école communale «La Farandole». Inaugurée le 15 octobre 1889, elle est confiée aux «Soeurs-de-St-Vincent-de-Paul». Fin 1896, elle fut transférée r. Doyen Boone, no 2, dans un établissement créé grâce aux donations de la veuve Van Meyel, du notaire Félix Hap et du futur bourgmestre Nestor Plissart. Entretemps, une école maternelle avec cinq salles de classe était fondée dans la r. Felix Hap ; ces locaux sont act. occupés par la crèche.

Par A.R. du 12 mars 1898, la crèche est mise sous la protection de la princesse Clémentine de Belgique, fille de Léopold II et de Marie-Henriette. En 1955, les «Soeurs-Vincent-de-Paul» quittent la commune d'Etterbeek, laissant la crèche aux «Soeurs-Charles-Borromée». Cette situation persista jusqu'en 1977, époque à laquelle la crèche de Ste-Gertrude fut transformée en A.S.B.L.

Imposant complexe à l'angle de la r. Félix Hap, no 16, avec des réminiscences des styles néo-gothique et néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., construit suivant demande de permis de bâtir de 1895, d'après les plans des arch. RAMAEKERS, père et fils (entrepreneur CUVELIER).

Rue Doyen Boone 2. Anc. Cercle Catholique d'Etterbeek, act. Crèche Ste-Gertrude, s.d. (Collection cartes postales Dexia Banque).

Un ou deux niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. (r. Doyen Boone) et six plus cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. liées par une tour d'angle polygonale, sous toiture combinée. Façade bien conservée en briques rouges, rythmée par des ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. et pierre bleue pour e.a. le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages, les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas., linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. et corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire. ; utilisation de la pierre blanche et rose pour les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. et encadrements.

R. Doyen Boone, no 2 : partie dr. remarquable, de deux travées brugeoisesDans l'architecture d'inspiration Renaissance flamande, la travée brugeoise est une travée inscrite sur toute sa hauteur dans un pan de mur en retrait et généralement sommée par un arc aveugle, souvent brisé. sous pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de dr. éclairée par deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées au r.d.ch. et une fenêtre rect. surmontée de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé à l'étage. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de g. similaire, mais avec porte de bois à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. au r.d.ch., couronnée d'une plaque en relief représentant la tête de profil d'Emiel Van Meyel. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. percé d'une petite fenêtre rect. inscrite sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé. Dans la large partie g., r.d.ch. éclairé de quatre fois deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées surbaissées entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., sous arcature surbaissée. Corniche à denticules sur petites consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., interrompue par quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pendantes, percées d'ouvertures inscrites sous arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. Tudor, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. décorées de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre., friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux entre les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..
Tour d'angle de plan polygonal sous flèche d'ardoises. Premier niveau percé de deux fenêtres étroites à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sculpté en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe. sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé. A l'étage, registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de fenêtres sur bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. sous arcature aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Entre les deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch., plaque commémorative en pierre apposée suivant demande de 1935, selon les plans de l'arch. DE COSTER. Bas-relief représentant le buste de profil de Félix Hap réalisé par Edouard NOOTENS. Endessous, l'inscription «A FELIX HAP/ CREATEUR ET ANIMATEUR/DES OEUVRES CATHOLIQUES/D'ETTERBEEK 1865-1930» ; sous la fenêtre g., «LA SATISFACTION/DU DEVOIR ACCOMPLI/SERA NOTRE PLUS/DOUCE RECOMPENSE/EN CE MONDE/DIEU POURVOIRA A/NOTRE DESTINEE DANS/L'AUTRE/FELIX HAP» ; sous la fenêtre dr., «RESTONS TOUJOURS/ ETROITEMENT UNIS/SI NOUS VOULONS/DEMEURER FORTS/ET DIGNES DE NOUS/MEMES. AIMONS/NOUS LES UNS LES/AUTRES./ FELIX HAP».

Rue Doyen Boone 2, anc. Cercle Catholique d'Etterbeek, act. Crèche Ste-Gertrude, Bas-relief par Edouard Nootens représentant le buste de profil de Félix Hap (photo 1994).

R. Felix Hap, no 16: aile en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial., percée d'une porte centrale à deux battants et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. entre quatre tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. dans panneaux en creux de même type surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Même élévation et décoration que celles de la r. Doyen Boone, no 2, mais avec cinq au lieu de quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc..

Façades sur cour remaniées, ravalées en 1994. Façades en briques rouges de deux niveaux et onze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Au r.d.ch., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. bi- ou trigéminées sous arcature surbaissée ou percées dans une travée brugeoiseDans l'architecture d'inspiration Renaissance flamande, la travée brugeoise est une travée inscrite sur toute sa hauteur dans un pan de mur en retrait et généralement sommée par un arc aveugle, souvent brisé. ; onze lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à deux gradins.

Sources

Archives

A.C.Ett./TP 632 (1935).
Collection cartes postales Dexia Banque

Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, p.76, 133.

Presse
«Une crèche placée sous le haut patronage de la princesse Clémentine, fille du roi Léopold II», in La Lanterne, 06.02.1990.