Recherches et rédaction
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Anc. dénommée r. de Saint-Gilles, la r. Jean Stas relie en ligne dr. l'av. Louise à la r. Bosquet. Parallèle à la r. Jourdan, elle est croisée à mi-hauteur par la r. De Joncker. Son nom lui a été attribué en l'honneur de Jean Stas (1813-1891), chimiste et professeur à l'École royale militaire de Bruxelles. Son tracé est approuvé par l'AR du 31.08.1840. Son ouverture participe au projet d'aménagement urbanistique du quartier Louise, par les propriétaires fonciers et spéculateurs Philippe De Joncker et Jean-Baptiste Jourdan.
Les 1ers bâtiments datent des années 1850. Dans le dern. quart du XIXe s., la rue s'anime avec l'implantation de petits commerces. Durant les dern. décennies du XXe s., le quartier est progressivement délaissé par ses habitants et commerçants et bon nombre de demeures se délabrent. La rue est mise à mal par d'importantes démolitions. La cohérence urbanistique du second tronçon de la rue, entre les r. De Joncker et Bosquet, se trouve aujourd'hui rompue par la présence d'un terrain vague, d'un parking à ciel ouvert et de quelques immeubles hors échelle.
En 1988 débute le projet « Louise Village », lancé par la SA immobilière CODIC. Il permettra de réhabiliter le quartier et d'y relancer l'activité commerciale, au prix de nombreuses démolitions.
Dans la r. Jean Stas, le projet modifie considérablement la physionomie du 1er tronçon, entre l'av. Louise et la r. De Joncker. éric Ysebrant de Lendonck et Paul Becker, arch. du bureau Assar, y implantent 21 commerces, 56 appartements et 220 emplacements de parking souterrains. Neuf immeubles, les nos 8 à 24 et 13 à 19, sont détruits et remplacés par des pastiches d'inspiration néoclassique. Les constructions jouxtant les maisons reconstruites, les nos 4-6-6a et 9, font l'objet d'une rénovation lourde. Act., le tronçon, bordé de maisons de gabarits homogènes, est piétonnier et arboré. Parmi les bâtiments démolis, on notera au no 12, une maison aménagée en salle d'exposition de photographies par l'arch. Ernest Blérot en 1909.
Nos ne figurant pas en notice : 1 : immeuble néoclassique, 1902, remplaçant une maison plus anc. ; 2 : maison, 1860 (selon De Keyser, G., 1996), formant un ensemble avec le no 29-31 av. Louise ; 4-6-6a : immeuble d'angle, antérieur à 1885, rénové lourdement dans le cadre du projet « Louise Village » en 1990 ; 5 : bâtiment, 1862, radicalement transformé dans le style moderniste, arch. Henri Scheepers, 1948 ; 7 : maison d'inspiration néoclassique, antérieure à 1857 ; 8 : maison, 1852, reconstruite après incendie en 1904 par l'arch. Aimable Delune, transformée en cinéma, le Ciné Louise, en 1911, lui-même modifié en 1936 par les arch. Adrien et Yvan Blomme puis démoli et reconstruit en habitation et commerce en 1991 dans le cadre du projet « Louise Village ». L'entrée principale de cet anc. cinéma, traversant l'îlot, se trouvait av. Louise no 35 ; 9 : immeuble, arch. Raoul Ghinet, 1953, bâti à l'emplacement d'une maison plus anc. et lourdement rénové dans le cadre de « Louise Village » en 1990 ; 10 à 24 et 13 à 19 : ensemble d'immeubles de style néoclassique, bâtis dans le cadre du projet « Louise Village », 1990, en remplacement des nos 10 (1852), 12 (1854, aménagé en salle d'exposition de photographies par l'arch. Ernest Blerot en 1909), 13 (antérieur à 1883), 14 (antérieur à 1881), 15 et 17 (1853), 16 (1909, arch. H. Soucher ), 18 (1855), 19-19a (1856), 20 (1854), 22 et 24 (1860) ; 23-23a : immeuble à appartements, 1952, arch. Jo de Bouver, à la place de l'anc. no 21-21a, une construction à usage de magasin, de 1857 ; 25 : immeuble à appartements, arch. Marc Spinnael, 1957, à la place d'une maison probablement édifiée v. 1882, r. De Joncker no 29 ; 26-26a : terrain vague, auparavant occupé par un garage de 1920 ; 28 : terrain vague, auparavant maison néoclassique probablement dessinée par son commanditaire, le géomètre A. Hutereau en 1892 ; 30 : terrain vague, à l'emplacement d'une maison néoclassique, 1869 ; 32-32a : vaste immeuble d'angle, arch. Jean-Pierre Coulonvaux, 1973 ; 33-35, 37 : parking remplaçant depuis 1982 un immeuble de style Beaux-Arts, arch. émile Closset, 1926 ainsi qu'une maison néoclassique, 1899.
Sources
FB, 256, 1987, pp. 320-327.
Archives des numéros ne figurant pas en notice
ACSG/Urb. 1 : 227 (1902) ; 4-6-6a : 821 (1885), 161 (1990) ; 5 : 2164 (1862), 138 (1948) ; 8 : 4668 (1852), 142 (1904), 373 (1911), 98 (1936), 255 (1991) ; 9 : 111 (1953), 150 (1990) ; 10-24 : 124 (1989) ; 10 : 4781 (1852) ; 12 : 9 (1854), 52 (1909) ; 13-19 : 207 (1990) ; 14 : 178 (1881) ; 16 : 155 (1909) ; 15, 17 : 5056 (1853) ; 18 : – (1855) ; 19-19a : 268 (1856) ; 20 : – (1854) ; 21-21a : – (1857) ; 22 : 863 (1860) ; 23-23a : 196 (1952) ; 24 : 699 (1860) ; 25 : 4746 (1957), 70 (1957) ; 26-26a : 168 (1920) ; 28 : 3013 (1892) ; 30 : 7016 (1869) ; 32-32a : 85 (1973) ; 33-35 : 76 (1926) ; 37 : 1677 (1899).