Rue Gisbert Combaz

Du nom du peintre (1869-1941), illustrateur et sculpteur, résidant au n^o 80 ch. de Charleroi.

Cette rue, en pente, relie, suivant un tracé courbe, le carrefour formé par l'av. du Parc et la r. de Bosnie au croisement de la ch. de Forest et des r. de la Perche et Guillaume Tell.

Sa création vise à pourvoir la commune en logements sociaux, en encourageant, à l'initiative de la « Société coopérative saint-gilloise de construction d'habitations à bon marché », la construction d'une série d'immeubles à appartements. L'AR du 20.12.1910 définit le plan d'alignement de la rue, modifié par l'AR du 04.07.1927 et réalisé par la commune.

Toutes les constructions sont édifiées dans les années 1920, suivant les prescriptions particulières contenues dans l'AR de création, à savoir l'autorisation de bâtir des immeubles de hauteur élevée par rapport à la largeur de la rue. Les architectes Joseph Diongre, Armand Delalieux, Henri Derée et François Van Meulecom, sollicités pour la construction de dix immeubles dans cette rue, ont travaillé dans un même esprit, jouant sur la complémentarité ou le contraste des matériaux. Briques et ciment dominent, dont la mise en œuvre se répond subtilement. Les arch. rompent visuellement la forte hauteur des bâtiments de six niveaux par un traitement différencié des derniers étages et impriment aux façades, légèrement courbes, un rythme vertical soutenu par divers types de décrochements. D'autre part, fidèle à l'affectation générale du quartier du Midi, la commune autorise également la construction d'immeubles de rapport ou de maisons unifamiliales, d'un éclectisme tardif ou de style Art Déco.