Recherches et rédaction

1997-2004

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire

La r. Dethy descend de la ch. de Waterloo vers la pl. de Bethléem en croisant successivement les r. du Céleri, du Fort, Guillaume Tell et de Prague.

Cette artère rectiligne tire son nom d'un des bienfaiteurs de la commune, le baron Jean Justin Huys de Thy, qui est à l'origine de la création de la rue. Celui-ci avait hérité, avec François Adrien Joseph Sterckx, qui créa la r. Sterckx, d'un vaste terrain situé à l'emplacement de l'anc. fort de Monterey, détruit en 1782 et dont les derniers vestiges disparurent en 1862.

La rue présente un bâti plutôt modeste. Dans son 1er tronçon, entre la ch. de Waterloo et la r. du Fort, tracé suivant l'AR du 03.09.1858, elle est composée de maisons principalement néoclassiques, érigées pour la plupart dans les années 1860 et 1870. Ce tronçon a par ailleurs conservé un caractère commercial. Dans le reste de la rue, tracé par l'AR du 07.01.1863, les maisons unifamiliales d'inspiration néoclassique alternent avec celles, éclectiques, conçues dans les années 1890 et 1900.

L'entrepreneur Jean-Baptiste Maelschalck et son fils architecte (du même nom) sont particulièrement actifs dans la rue (voir nos 29 à 33-33a, 41, 48 à 52, 73 et 75). Le père y fait construire, en 1876, sa maison et son atelier de menuiserie, spécialisé dans la fabrication d'escaliers (voir no 29).

À l'instar de l'ensemble du quartier, l'homogénéité de la rue a été mise à mal par des parements de briquettes, l'aménagement de garages dans les soubassements ou la modernisation radicale de devantures commerciales. Signalons en outre la présence, vers le milieu de la rue, d'une construction de style postmoderne (voir no 31-37).

Nos ne figurant pas en notice
 : 1-1a : maison néoclassique, 1864, fortement modifiée, r.d.ch. percé d'un garage et d'une devanture ; 2 et ch. de Waterloo 113 à 119 : ensemble de quatre maisons néoclassiques, 1860, le no 2 et ch. de Waterloo 113, à l'angle, bardé de PVC en 1981 ; 3 : maison néoclassique, 1861, act. recouverte de briquettes et modifiée au r.d.ch. ; 4 : maison néoclassique, percée d'une vitrine en 1905, modifiée depuis lors. Enseigne peinte « au lit d'or » conservée au 1er étage ; 5, 7, 11 : voir no 9 ; 6-6a-6b : maison d'angle néoclassique, 1902, arch. Arthur Méan ; 8 : maison anc. néoclassique, recouverte de briquettes en 1973 ; 10 : maison néoclassique, 1866, exhaussée d'un niveau ultérieurement ; 12 : maison néoclassique, 1866, profondément modifiée en 1957 ; 13, 15 : ensemble de deux maisons néoclassiques, r.d.ch. act. remaniés ; 14 : maison néoclassique, 1871, modifiée au r.d.ch. en 1920, exhaussée de deux niveaux en 1927 et parementée de briquettes en 1943 ; 16 et r. du Fort 34, 36, 38 : ensemble de quatre maisons néoclassiques, 1876, le no 16 modifié à plusieurs reprises au r.d.ch. ; 17 : maison néoclassique, 1862, exhaussée et modifiée au r.d.ch. par l'arch. Pierre De Gieter en 1914 ; 18, 20 : ensemble de deux maisons néoclassiques, 1879, le no 20 modifié au r.d.ch. en 1920 ; 19, 21, 23 : ensemble de trois maisons anc. néoclassiques, 1862, le no 19 profondément transformé en 1945, le no 21 modifié au r.d.ch., le no 23, à l'angle, recouvert de briquettes en 1950, modifié au r.d.ch. en 1957 ; 22-22a : maison néoclassique, 1888, exhaussée d'un étage en 1928, recouverte de briquettes en 1947 ; 25c-25d : maison, 1938, arch. Jules Pilate ; 27 : maison anc. néoclassique, 1881, exhaussée d'un 3e niveau en 1938, act. recouverte de briquettes ; 27a-27b-27c : immeuble de rapport, 1938, remplaçant un bâtiment d'avant 1873 ; 29 : maison néoclassique, 1876, entrepreneur Jean-Baptiste Maelschalck, act. recouverte de briquettes. Anc. maison et atelier de menuiserie de l'entrepreneur ; 31-37 : immeuble de rapport post-moderne, 1994, bureau Abel & Meysman architecture, édifié à la place de trois maisons, les nos 31 et 33-33a dessinés par l'entrepreneur Jean-Baptiste Maelschalck, resp. en 1879 et 1901 ; 34, 38 : voir no 36 ; 39 : maison éclectique, 1898, exhaussée d'un 4e niveau en 1928 et totalement remaniée en façade en 1942. Elle est rénovée en 1992 (arch. Clotilde Muyle), dans le cadre d'un projet global de réhabilitation en logements de plusieurs bâtiments de l'îlot, incluant les nos 69, 77 et 79 r. d'Andenne ainsi que le no 23 r. du Fort ; 40 : maison d'inspiration néoclassique, 1894, soubassement percé d'une entrée de garage en 1993 ; 41 : maison néoclassique, 1898, entrepreneur Jean-Baptiste Maelschalck. Façade exhaussée d'un niveau sous mansarde en 1927, recouverte de plaquettes en 1974 ; 43 : maison néoclassique, 1897, act. recouverte de briquettes ; 45 : maison éclectique à façade polychrome, 1897, mansarde et corniche recouvertes de PVC ; 46 : maison, 1900, recouverte de plaquettes en 1943 ; 47 : maison éclectique à façade polychrome, 1897, huisserie remplacée ; 57 et r. Franz Gailliard 25 : maison d'angle de style éclectique, 1903 ; 58-58a : maison de rapport de style éclectique à façade polychrome, 1904, r.d.ch. modifié en 1965 ; 59 : maison néoclassique, 1876, act. recouverte de briquettes ; 61 : maison néoclassique, 1878, lucarnes placées en 1933 ; 62 : maison éclectique à façade polychrome, 1910. Soubassement percé ultérieurement d'une entrée de garage ; 63, 65 : ensemble de deux maisons néoclassiques, 1875 (selon De Keyser, G., 1996) ; 66 : maison néoclassique, 1878, vitrine placée en 1908 ; 67 : petit immeuble de rapport, 1925, arch. J. Michaut, résultant de la transformation d'un atelier d'imprimerie de 1920, arch. Boveroulle, sur parcelle traversante avec le no 17 rue Franz Gailliard ; 68 : maison néoclassique, 1880, exhaussée et percée d'une entrée de garage en 1930 ; 71 : maison néoclassique, 1890, arch. Antoine Peereboom (selon De Keyser, G., 1996), act. recouverte de briquettes ; 73, 75 : ensemble de deux maisons d'inspiration néoclassique, 1901, arch. Jean Maelschalck ; 74 à 84 : ensemble de cinq maisons, 1895, arch. Hubert Marcq (selon De Keyser, G., 1996). Les nos 74, 76, 78 sont des maisons ouvrières, le no 78 act. recouvert de briquettes, le no 80 est d'inspiration néoclassique, les nos 82 et 84, de style éclectique à façade polychrome, conservent une belle corniche festonnée ; 77 : maison néoclassique, 1882, exhaussée d'un niveau en 1928 ; 79, 81 : deux maisons d'inspiration néoclassique, 1898, le no 79 exhaussé ultérieurement ; 83 : maison néoclassique, 1879 ; 85 à 91 : ensemble de quatre petites maisons ouvrières, 1894, arch. Alphonse Gellé (selon De Keyser, G., 1996). Les nos 85 et 87 sont bien conservés, le no 89 est surhaussé en 1937, le no 91 recouvert de briquettes ; 86, 88, 90, 92 : quatre maisons éclectiques, 1894, arch. Alphonse Gellé, les nos 90 et 92 exhaussés resp. en 1930 et 1928 ; 93 à 97 : ensemble de trois maisons anc. néoclassiques et identiques, 1895, arch. Alphonse Gellé (selon De Keyser, G., 1996). no 93 mansardé en 1946, no 95 act. recouvert de briquettes, no 97 exhaussé en 1910 ; 94 : maison éclectique à façade polychrome, 1895, arch. Hubert Marcq ; 96-98 : maison d'angle éclectique à façade polychrome, 1900 ; 99 : bâtiment néoclassique anc. à usage de dépôt, 1895, exhaussé en 1910 ; 101 et ch. de Forest 126 : formant l'angle avec la ch. de Forest et la r. Vanderschrick, maison néoclassique, 1870, avec vitrine établie en 1948.

Sources

Archives
ACSG/Urb. 1-1a : 3243 (1964), (1896) ; : voir ch. de Waterloo 113 à 119 : 4617 (1860), 202 (1981) ; : 1207 (1861) ; 4 : 169 (1905) ; 6-6a-6b : 330 (1902) ; 8 : 23 (1973) ; 10 : 4942 (1866) ; 12 : 5046 (1866), 129 (1957) ; 14 : 819 (1871), 154 (1920), 245 (1927), 1387 (1943) ; 16 : voir r. du Fort 34, 36, 38 : 3743 (1876) ; 17 : 2071 (1862), 151 (1914) ; 18, 20 : 4840 (1879) ; 19, 21, 23 : 1926 (1862) ; 19 : 23 (1945) ; 20 : 106 (1920) ; 22-22a : 1831 (1888), 435 (1928), 5 (1947) ; 23 : 88 (1950), 87 (1957) ; 25c-25d : 115 (1938) ; 27 : 252 (1881), 286 (1938) ; 27a-27b-27c : 164 (1938), voir no 35 : 2177 (1873) ; 29 : 3448 (1876) ; 31-37 : 115 (1994) ; 31 : 6147 (1879) ; 39 : 1209 (1898), 27 (1928), 148 (1942) ; 40 : 3789 (1984), 126 (1993) ; 41 : 1140 (1898), 192 (1927), 11 (1974) ; 43 : 935 (1897) ; 45 : 890 (1897) ; 46 : 2236 (1900), 120 (1943) ; 47 : 893 (1897) ; 57-59 : 263 (1903) ; 58-58a : 175 (1904), 12 (1965) ; 59 : (1876) ; 61 : 4850 (1878), 284 (1933) ; 66 : 5045 (1878), 235 (1908) ; 67 : 2902 (1925), voir r. Franz Gailliard : 151 (1920) ; 68 : 6648 (1880), 288 (1930), 317 (1930) ; 71 : 3553 (1890) ; 73, 75 : 48 (1901) ; 77 : 862 (1882), 161 (1928) ; 79, 81 : 1135 (1898) ; 83 : 6262 (1879) ; 85 à 91 : 3768 (1894) ; 86, 88, 90, 92 : 3767 (1894) ; 89 : 240 (1937) ; 90 : 300 (1930) ; 92 : 428 (1928) ; 93 à 97 : – (1895) ; 93 : 88 (1946) ; 94 : 295 (1895) ; 96-98 : 2126 (1900) ; 97 : 270 (1910) ; 99 : 217 (1895), 223 (1910) ; 101 : 860 (1870), voir ch. de Forest : 72 (1948).

Ouvrages
L'Académie et l'Art Nouveau, 50 artistes autour de Victor Horta (exposition organisée par les Amis de L'Académie royale des Beaux-Arts asbl, 15 nov.-10 déc. 1996), Bruxelles, 1996, p. 183.