Typologie(s)
maison bourgeoise
Intervenant(s)
VERMEREN-COCHÉ – 1906
INCONNU - ONBEKEND – 1860
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1997-2004
id
Urban : 9299
Description
À l'angle de la r. Émile Féron, maison néoclassique, 1860 (selon De Keyser, G., 1996).
Comptant deux façades de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. reliées à angle droit.. Celle vers la r. Coenraets est plus large et présente des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Cette maison est vraisemblablement contemporaine de deux maisons d'angle de deux niveaux situées rue Claes nos 62 et 65, avec lesquelles elle présente une forte analogie BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au r.d.ch., en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. aux étages. Celles vers la r. Émile Féron sont chacune reprise dans un encadrement. Balcon axial à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. r. Émile Féron.
Décor intérieur d'origine au r.d.ch. : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et colonnes de bois, décor en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. des plafonds. À l'arrière du r.d.ch., annexe conçue en 1906, décorée de remarquables carrelages en faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. réalisés par la fabrique française de Sarreguemines : deux tableaux se font face, soulignés par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à motif floral. Ils figurent une composition analogue : un paysage derrière une structure en bambou en trompe-l'œil. À l'avant plan figure une terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., garnie d'un couple de paons sur un des panneaux et de perroquets sur l'autre. À l'arrière plan, des monuments bruxellois sont représentés en grisailleDécor monochrome en camaïeu de gris. avec grande précision : sur un panneau, les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. du Jardin Botanique, sur l'autre, la Porte de Hal. Le tout est agrémenté de remarquables fleurs au traitement naturaliste. Les compositions sont signées du monogramme PDS, avec l'inscription « sarreguemines / par / vermeren-Coché ». La maison Vermeren-Coché, fondée en 1838 et établie à l'époque ch. de Wavre à Ixelles, distribuait les carreaux de la fameuse faïencerie française, dont la renommée était internationale.
Classement 22.01.2004.
Comptant deux façades de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. reliées à angle droit.. Celle vers la r. Coenraets est plus large et présente des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Cette maison est vraisemblablement contemporaine de deux maisons d'angle de deux niveaux situées rue Claes nos 62 et 65, avec lesquelles elle présente une forte analogie BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au r.d.ch., en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. aux étages. Celles vers la r. Émile Féron sont chacune reprise dans un encadrement. Balcon axial à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. r. Émile Féron.
Décor intérieur d'origine au r.d.ch. : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et colonnes de bois, décor en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. des plafonds. À l'arrière du r.d.ch., annexe conçue en 1906, décorée de remarquables carrelages en faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. réalisés par la fabrique française de Sarreguemines : deux tableaux se font face, soulignés par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à motif floral. Ils figurent une composition analogue : un paysage derrière une structure en bambou en trompe-l'œil. À l'avant plan figure une terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., garnie d'un couple de paons sur un des panneaux et de perroquets sur l'autre. À l'arrière plan, des monuments bruxellois sont représentés en grisailleDécor monochrome en camaïeu de gris. avec grande précision : sur un panneau, les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. du Jardin Botanique, sur l'autre, la Porte de Hal. Le tout est agrémenté de remarquables fleurs au traitement naturaliste. Les compositions sont signées du monogramme PDS, avec l'inscription « sarreguemines / par / vermeren-Coché ». La maison Vermeren-Coché, fondée en 1838 et établie à l'époque ch. de Wavre à Ixelles, distribuait les carreaux de la fameuse faïencerie française, dont la renommée était internationale.
Classement 22.01.2004.
Sources
Archives
ACSG/Urb. 104 (1906).
Ouvrages
ACSG/Urb. 104 (1906).
Ouvrages
BAECK, M., VERBRUGGE, B., De Belgische Art Nouveau en Art Déco wandtegels 1880-1940, Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap, Bruxelles, 1996 (M & L cahier 3).
DECLEVE, C., Guide des décors de céramiques à Bruxelles de 1880 à 1940, Aperçu historique de 7 industries céramiques belges dont les créations sont encore visibles sur les façades bruxelloises, éd. Stéphan Alberty, Bruxelles, 1996.
SCHOONBROODT, B., L'Art Nouveau et les maîtres céramistes bruxellois, Hommage aux fabriques d'art Helman, Janssens et Vermeren-Coché, Escale du Nord, Anderlecht, 2002.