Recherches et rédaction

2007-2009

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePartagée entre les territoires de Bruxelles (essentiellement le côté impair) et d'Ixelles (les nos12 à 64), cette rue pentue et rectiligne relie l'avenue Louise au carrefour formé par les rues du Beau Site, de la Vanne, de la Croix et de l'Arbre Bénit.

La rue est ouverte suivant l'arrêté royal du 23.09.1843, puis prolongée jusqu'à la rue du Beau Site suivant l'arrêté royal du 27.02.1867. Son tracé s'inscrit sur un ancien sentier homonyme qui partait du Bastion du Castel Rodrigues (Saint-Gilles, enceinte de Bruxelles) pour relier l'actuel carrefour formé par les rues de l'Arbre Bénit, de la Croix, de la Vanne et du Beau Site. Sous la domination française, il reçoit le nom de chemin des Chiens. Suite au tracé de l'avenue Louise, ce chemin fut interrompu. La Ville de Bruxelles souhaitait renoncer au raccord de la rue de la Longue Haie à l'avenue Louise, là où la rencontre des deux artères forme un angle de 20,5 degrés. Suite à des pétitions, le prolongement fut maintenu et ratifié par l'arrêté royal du 12.04.1864. Il donne lieu à une étrange parcelle à angle aigu (voir Inventaire du Patrimoine monumental de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles Extension Sud, avenue Louise nos96 à 102).

La dénomination de l'artère pérennise le nom de l'ancien sentier, dit Lange Haag. Ce chemin servait aussi de débouché à des jardins potagers clôturés par des haies vives: on l'appelait également Lange Haag Velden (Vandermaelen, 1836).

Rue de la Longue Haie 38, élévation, ACI/Urb. 209-38 (1871).

La rue est édifiée de 1861 à 1892 de sobres maisons bourgeoises ou de maisons de rapport. Dans la première partie de la rue, la plupart des maisons possèdent deux niveaux et deux travées, comme l'enfilade allant du n°20 au n°24, avec balcons et lucarnes (1882). La deuxième partie de la rue se caractérise par des maisons bourgeoises de composition symétrique, comme le n°38 (architecte Félix Kufferath, 1871) récemment réenduit. Malgré quelques transformations malheureuses (surhausse, briquettes ou décapage, remplacement des châssis, division en appartements, etc.), la physionomie du côté pair de la rue, est relativement bien conservée.

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 21 et 209.
ACI/Urb. 20: 209-20; 22: 209-22; 24: 209-24; 38: 209-38.