Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant la rue Notre-Dame du Sommeil au boulevard de l’Abattoir, cette rue rectiligne, ouverte sur la place de Ninove, se termine par un double coude.

Elle a pour origine un chemin qui longeait la deuxième enceinte entre la rue Notre-Dame du Sommeil et la Petite Écluse et dont le côté vers la ville (est) fut incorporé dans les jardins du couvent des Chartreux, fondé au XVIe siècle. Le tracé actuel de la rue, datant comme la place de Ninove de 1835, fut réalisé à l’occasion des travaux des boulevards Barthélémy et de l’Abattoir. La Petite Écluse réglait jadis le débit de la Senne de Ransfort à l’endroit de son passage sous la deuxième enceinte, jusqu’au comblement de la rivière vers 1870. Le bâtiment abritant l’écluse ainsi qu’un magasin à poudre, démoli puis reconstruit en style néoclassique en 1835-1836, fut remplacé en 1927-1930 par la construction actuelle. Cette dernière accueillait à l’origine une station souterraine de la centrale d’électricité (voir boulevard de l’Abattoir, n° 9). L’appellation actuelle remplace depuis 1851 le nom initial de «rue de l’Écluse».

La rue présente un bâti très hétérogène et morcelé quant à la fonction, au gabarit et au style. Les temps forts en sont les bâtiments industriels et les habitations ouvrières qui les accompagnent. Le côté pair (est) conserve quelques fabriques et entrepôts du XIXe siècle, implantés parfois en retrait de l’alignement ou à l’intérieur de l’îlot, tels le no 68-70. Des maisons ouvrières basses jumelées subsistent également comme aux nos 36 et 38. La rue s’ouvre sur les remarquables façades néogothiques d’un bloc d’habitation tranchant sur des demeures bourgeoises de la première ou de la deuxième moitié du XIXe siècle, remaniées pour la plupart, tels les nos 46-50 (1842), 62, 66 (1884), et 74-76 (1879).

Sources

Archives
AVB/TP 17877 (1842), 19759 (1884), 7050 (1879).