Rue de la Paille

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLiaison entre la rue de Ruysbroeck et la place du Grand Sablon, cette rue, déjà mentionnée au premier quart du XIV^e siècle, tire son nom, en usage depuis le début du XVIII^e siècle au moins, du fait que s’y tenait le marché au foin, proche du marché aux chevaux du Grand Sablon.

La voie, initialement en coude, était longée du côté impair (ouest) par le cloître et le collège des Jésuites, fondés à la fin du XVI^e siècle (voir rue Lebeau). Lors de la transformation de ceux-ci en Palais de Justice par l’architecte F. Verly de 1816 à 1820, on rectifia l’alignement. La démolition du Palais, suivie du percement de la rue Lebeau en 1891-1893, permit en 1895 la construction de I’«Hôtel Central Téléphonique», plusieurs fois agrandi au cours du XX^e siècle.

Le côté est présente une partie d’alignement en retrait et, à cause de la pente de la rue, des trottoirs en escalier devant les n^os 18 à 22. Il conserve une rangée de bâtisses de tradition néoclassique de la première moitié du XIX^e siècle, comme, dans la première partie, les n^os 8 à 20 (8 à 12 aujourd’hui démolis), d’aspect sobre, construits dans les années 1820-1825. Le n° 4 ainsi que le n° 2, à l’angle de la rue de Ruysbroeck, n° 27, ont été rénovés en 1985-1987 par l’architecte J. Bolland d’après l’ordonnance ancienne, pour accueillir un hôtel.

À droite du Lycée H. Dachsbeck, la façade du n° 26, plus décorée à l’origine, appartient à une maison ancienne en double corps, des environs de 1825 ; transformée en 1853 en demeure à corps simple par l’architecte F. Pauwels, elle est pourvue d’une devanture en 1896. Datent de 1843, les n^os28, avec balcon de 1906, et 30, 32, actuellement ravalés.