Recherches et rédaction
2005-2006
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Partagée entre les territoires de Bruxelles, d'Ixelles et d'Uccle, cette artère rectiligne relie l'avenue Louise à la chaussée de Waterloo. Sur Bruxelles, l'avenue ne comporte que quelques numéros (nos 1 à 25 et nos 2 à 22). Du no 24 au no 82, majoritairement sur le territoire d'Ixelles, la limite communale traverse le parcellaire dans le sens de la largeur, et seul l'arrière des bâtiments se trouve sur Bruxelles (pour ces bâtiments, se référer à l'inventaire d'Ixelles).
Pendant du boulevard de La Cambre de l'autre côté de l'avenue Louise, l'avenue Legrand est tracée vers 1871 à l'initiative de la famille Legrand sur ses propres terrains, sans autorisation communale. Hippolyte Legrand, bourgmestre d'Ixelles, avait acquis neuf hectares de la forêt de Soignes en 1831 qu'il avait consacrés à l'agriculture. Ses enfants les rentabilisèrent en en faisant du terrain à bâtir, jusqu'à constituer, en 1877, la Société Legrand et Cie. C'est en séance du Conseil communal du 30.10.1877 que l'avenue est officiellement dénommée Legrand. Le tracé de cette avenue met à mal le projet de l'inspecteur-voyer Victor Besme, qui prévoyait de relier les boulevards de ceinture, soit les actuels boulevards Militaires, l'avenue du Congo et l'avenue Lloyd George à la gare du Midi, en traçant depuis la place semi-circulaire devant le bois de La Cambre, un boulevard en biais ayant rejoint la chaussée de Waterloo. Ce projet sera finalement abandonné.
Sur sa section bruxelloise, du côté impair l'avenue est constituée de maisons d'habitation de style éclectique et Art nouveau, construites à la charnière des XIXe et XXe siècles. La majorité d'entre elles a vu, au cours du temps, leur r.d.ch. transformé en commerce. C'est le cas, notamment, des nos 5 à 11, des maisons de 1898, fortement transformées, qui formaient un ensemble avec les nos 517 et 519 avenue Louise (voir ces numéros). Le côté pair est aujourd'hui dominé à l'angle de l'avenue Louise par la présence du complexe édifié par la société Generali (voir no 2-18) à partir de 1972. Ce côté de l'avenue, plus modeste que le côté impair à l'origine, était constitué de maisons de commerce et de rapport, construites entre 1889 et 1898 par la famille Horst, tenancière du Café des Arcades, sur ce même îlot à l'angle de l'avenue Louise. À partir du no 20, l'avenue est bâtie de garages, d'un niveau sous mansarde pour la plupart, dépendants des habitations sises clos du Bois et construits dans les années 1920 (voir avenue Louise nos 545 à 547).
Par ailleurs, l'avenue Legrand est soumise au plan particulier d'aménagement (PPA) approuvé par l'arrêté royal du 07.07.1970, portant sur l'avenue Louise et ses rues adjacentes.
Pendant du boulevard de La Cambre de l'autre côté de l'avenue Louise, l'avenue Legrand est tracée vers 1871 à l'initiative de la famille Legrand sur ses propres terrains, sans autorisation communale. Hippolyte Legrand, bourgmestre d'Ixelles, avait acquis neuf hectares de la forêt de Soignes en 1831 qu'il avait consacrés à l'agriculture. Ses enfants les rentabilisèrent en en faisant du terrain à bâtir, jusqu'à constituer, en 1877, la Société Legrand et Cie. C'est en séance du Conseil communal du 30.10.1877 que l'avenue est officiellement dénommée Legrand. Le tracé de cette avenue met à mal le projet de l'inspecteur-voyer Victor Besme, qui prévoyait de relier les boulevards de ceinture, soit les actuels boulevards Militaires, l'avenue du Congo et l'avenue Lloyd George à la gare du Midi, en traçant depuis la place semi-circulaire devant le bois de La Cambre, un boulevard en biais ayant rejoint la chaussée de Waterloo. Ce projet sera finalement abandonné.
Sur sa section bruxelloise, du côté impair l'avenue est constituée de maisons d'habitation de style éclectique et Art nouveau, construites à la charnière des XIXe et XXe siècles. La majorité d'entre elles a vu, au cours du temps, leur r.d.ch. transformé en commerce. C'est le cas, notamment, des nos 5 à 11, des maisons de 1898, fortement transformées, qui formaient un ensemble avec les nos 517 et 519 avenue Louise (voir ces numéros). Le côté pair est aujourd'hui dominé à l'angle de l'avenue Louise par la présence du complexe édifié par la société Generali (voir no 2-18) à partir de 1972. Ce côté de l'avenue, plus modeste que le côté impair à l'origine, était constitué de maisons de commerce et de rapport, construites entre 1889 et 1898 par la famille Horst, tenancière du Café des Arcades, sur ce même îlot à l'angle de l'avenue Louise. À partir du no 20, l'avenue est bâtie de garages, d'un niveau sous mansarde pour la plupart, dépendants des habitations sises clos du Bois et construits dans les années 1920 (voir avenue Louise nos 545 à 547).
Par ailleurs, l'avenue Legrand est soumise au plan particulier d'aménagement (PPA) approuvé par l'arrêté royal du 07.07.1970, portant sur l'avenue Louise et ses rues adjacentes.
Sources
Archives
AVB/TP 5392 (1870), 5317 (1881), 14492 (1871) ; 2 à 18 : 14525 (1869), 5733 (1888), 5731 (1889), 5729 (1894), 4602 (1896), 13562 (1898) ; 7 à 11 avenue Legrand et 517, 519 avenue Louise : 52224 (1898).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, II, 1877, p. 999.
ACI/TP Historique des rues (1925).
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 2007, pp. 87, 91.