Typologie(s)

maison d’habitation

Intervenant(s)

Gustave STRAUVENarchitecte1901

Statut juridique

Classé depuis le 29 février 1984

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 17982
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Description

Maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé. à travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. décalées, sous toit mansardé, conçue en 1901 par l'architecte Gustave Strauven.

Quelques mois auparavant, le commanditaire, alors propriétaire d'une parcelle plus large, avait présenté un premier projet. Dessiné par l'architecte Émile François, celui-ci comprenait une entrée axiale et un commerce au rez-de-chaussée. Forcé de vendre une partie de son terrain, le propriétaire fit appel à Strauven qui lui dessina une toute autre habitation.

Rue Van Campenhout 51, projet réalisé de l’architecte Gustave Strauven, élévation, AVB/TP 2018 (1901).

Élévation en briques blanches et rouges, les premières dominant sa partie inférieure, les secondes sa partie supérieure, rehaussée de pierre bleue ouvragée. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., certains dédoublés. Porte sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Grilles de la fenêtre de cave en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. aux lignes souples.

Rue Van Campenhout 51, balcon (photo 2006).

Garde-corps galbés en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. : celui de la fenêtre du rez-de-chaussée s'insère entre des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. profilés, celui de l'étage ceint un balcon sur de remarquables consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. découpées, le dernier devance la fenêtre d'une lucarne-passante sous corniche en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe.. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. profilé, portant, dans des cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. sinueux, le millésime « 1901 » et l'élégante signature de l'architecte.

Rue Van Campenhout 51, détail du <a href='/fr/glossary/180' class='info'>soubassement<span>Partie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.</span></a> (photo 2006).

Travée principale marquée par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. reliées au-dessus des fenêtres par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. puis outrepassé. En travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, fenêtre reliée à un vaste oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. par un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. incurvé sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. Sous l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., deux étroites fenêtres jumelées, séparées par un meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre. Petite lucarne rampanteUne lucarne est dite rampante lorsqu'elle est couverte par un appentis incliné dans le même sens que le versant du toit. en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC..

Rue Van Campenhout 51, fenêtre surmontant la porte (photo 2006).

Huisserie conservée : châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois et verre jaune en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. ; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée ornées de vitraux, à motifs figuratifs pour la porte, à décor floral géométrisé pour les fenêtres ; porte à grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois courbes.

Rue Van Campenhout 51, rampe en <a href='/fr/glossary/226' class='info'>fer forgé<span>Fer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.</span></a> de la première volée d’escalier (photo 2002).

À l'intérieur, première volée d'escalier en marbre blanc, dotée d'une rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. aux lignes Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Le reste de l'escalier est en bois, à départ plus sobrement sculpté. Au rez-de-chaussée, la salle à manger ouvre sur une véranda par une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. à décor de bois : de part et d'autre, une fine colonnette de bois sur socleMassif surélevant un support ou une statue. rectangulaire supporte une imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. vitrée à petits-bois. La véranda est éclairée par un remarquable vitrail présentant un coucher de soleil sur un lac. Elle est dallée de mosaïque de marbre à dessins floraux.

Rue Van Campenhout 51, vue de la véranda (photo 2002).

Classement 29.02.1984 et 02.07.1992.

Sources

Archives
AVB/TP 2018 (1901).

Ouvrages
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, coll. Europe 1900, trad. fr. J.-M. Van der Meerschen, Marc Vokaer éd., Bruxelles, 1992, pp. 145-147, 149.
Bruxelles, Monuments et Sites classés, Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, p. 141.
DE PANGE, I., SCHAACK, C., 400 façades étonnantes à Bruxelles, Aparté, Bruxelles, 2003, p. 210.LOZE, P. et F., Belgique Art Nouveau. De Victor Horta à Antoine Pompe, Eiffel Éditions, Bruxelles, 1991, pp. 135-138.
MEERS, L., Promenades Art Nouveau à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1996, pp. 134-135.
VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP, Bruxelles, 1999, p. 153.

Périodiques
LEHÉ, I., « Gustave Strauven », Maisons d'Hier et d'Aujourd'hui, 57, 1983, pp. 24-35.

Sites internet
Bruxelles, ville d'architectes - Gustave Strauven