Typologie(s)

église/cathédrale/basilique
presbytère/cure

Intervenant(s)

J. F. VAN DER RITarchitecte1864-1867

Jules Jacques VAN YSENDIJCKarchitecte1867-1906

VAN DER BORGHTpeintre1618-1700

Raymond STUBESsculpteur1930

GOYERSmenuisier / charpentier1892

L. MORTELMANSmenuisier / charpentier1872

VAN BEVERfacteur d'orgues1901

DE BOECKsculpteur1875-1876

VAN WINTsculpteur1875-1876

frères PARENTIsculpteur1875-1901

Lambert BLENDEFFpeintre1670-1721

Charles SALIGOpeintre1859

August STALINS(maître) verrier1876-1878

Alfons JANSSENS(maître) verrier1876-1878

Frans GONSdessinateur1876-1878

Edouard STEYAERT(maître) verrier1928

Fernand CRICKX(maître) verrier1954

J. MAESdessinateur1954

Pierre MAJERUS(maître) verrier1979

Statut juridique

Classé depuis le 04 juin 2009

Styles

Néo-baroque
Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)
  • Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10930
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Description

La présence d'une chap. dépendant du chapitre de Ste-Gudule est attestée dans le hameau dès 1361. Dédiée à st Josse et à la Vierge, on y célèbre alors les messes basses, les six fêtes de st Josse et on y administre l'extrême-onction. La chap. n'acquit ses propres droits qu'au XVIe s. Si ce n'est la présence du cimetière et d'un clocher, rien ne permet de préciser la structure architecturale de ce ler édifice, détruit par les calvinistes en 1580.

La chap. semble avoir été relevée assez rapidement : dès 1599, le choeur est reconstruit et, en 1623, l'archiduchesse Isabelle fait don d'un tableau destiné à orner le maître-autel. En 1602, à l'occasion d'une transaction qu'il passe avec le chapitre de Ste-Gudule l'autorisant à agrandir son jardin sur la parcelle où était bâtie la maison du recteur de la chap., le duc d' Aerschot s'engage à enclore d'un mur le cimetière. La chap. orientée E.-O. était alors parallèle à la ch. de Louvain, un parvis courait sur son côté S. et le cimetière s'étendait principalement vers le N.

Chaussée de Louvain, anc. Chapelle St-Josse (IRPA: B35665).

En 1714 la chap. est agrandie, puis totalement reconstruite en 1777. Il s'agit alors d'une construction sous bâtièreToit à deux versants. d'ardoises munie d'un clocher de base carrée avec flèche. On y accède depuis la ch. de Louvain par un petit porche extérieur à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire. Comprenant trois vaisseaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., son intérieur présentait deux séries d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. reposant sur des colonnes et soutenant une voûte en berceau et un choeur avec abside de plan trapézoïdal. Le cimetière est supprimé en 1832 suite à l'importante épidémie de choléra qui sévit dans la commune et déplacé sur le territoire de Schaerbeek (r. Thomas Vinçotte). L'égl. sera restaurée et à nouveau agrandie en 1833.

Dès cette époque toutefois, la croissance démographique et la concurance d'édifices plus prestigieux font qu'on envisage d'en bâtir une nouvelle. Un 1er projet est présenté par l'arch L. SPAAK. L'égl. villageoise ne disparaîtra cependant qu'à la fin du XIXe s. lors de la réalisation de la façade principale du nouvel édifice (fig. 106). A partir de 1854, le choix de l'implantation de la nouvelle égl. est au centre de nombreuses discussions. Le conseil communal prévoit d'abord de la construire dans le quartier de l'abattoir. En juillet 1855, sa préférence va vers un emplacement situé entre la ch. de Louvain et la r. des Moissons, tandis que la fabrique d' égl. souhaite l'implanter entre la ch. de Louvain et la r. Hydraulique. Le conseil refuse cette dern. solution en février 1856, mais propose de construire l'édifice entre la r. Saxe-Cobourg et la r. Charles VI.

Chaussée de Louvain 99, église paroissial St-Josse. Projet de 1891 (ACSJ/Urb./TP 4076).

Le 22.11.1858 le choix se porte finalement sur l'emplacement de l'anc. égl. St-Josse. Deux plans sont alors déposés. Celui de l'arch. Victor BESME reçoit l'approbation de l'administration communale tandis que la fabrique soutient celui de J.F. VANDER RIT. Le débat porte sur des questions d'orientation et de voirie, la façade de la nouvelle égl. orientée au S. débordant l'alignement de la chaussée. Dès l'autorisation de construire décrétée par A.R. le 18.2.1864, la fabrique entame les travaux en complet désaccord avec la commune. Bâtis d'après les plans de l'arch. J.F. VANDER RIT, la sacristie, le choeur, le transept et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont inaugurés en mai 1865. En mai 1867, J.F. VANDER RIT présente ses plans pour la construction de la tour. Il ne pourra cependant pour raisons personnelles les mener à bien et démissionnera le 4 juin 1867. Les travaux se poursuivront sous la direction de l'arch. Jules Jacques VAN YSENDIJCK qui sera chargé de la finition du jubé, du narthex et de l'élaboration de la façade principale. Il projette la construction d'une tour élancée de type italianisant, couverte d'un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., les deux niveaux supérieurs à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Sa réalisation se révélant trop onéreuse, elle sera remplacée en 1890 par une tour de plan plus massif. Achèvement de la façade en 1890, achèvement de la tour en 1891, inauguration le 21 octobre 1891. En 1906, J.J. VAN YSENDIJCK se chargera de la restauration de la voûte dont un fragment s'était effondré. En 1913 une couverture en zinc sera mise en place remplaçant l'originale en ardoise. En 1943, les occupants allemands feront procéder au retrait des cloches, celles-ci ne seront remplacées qu'en 1952. V. 1960, aménagement d'une «crypte» dans les caves. En 1978-1979, importants travaux de restauration entraînant e.a. : le percement des murs en dessous de la tour, ce qui provoque la suppression des couloirs latéraux et des portails en chêne qui y donnaient accès ; l'agrandissement de la «crypte» ; le remplacement des escaliers et parquets en bois par des revêtements de béton.

L'élévation de style néo-baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie). s'apparente au style «jésuite» et, par son ordonnance générale, rappelle l'égl. St-Vincent de Blois, tandis que l'intérieur fait songer à l'égl. du Béguinage à Bruxelles. Plan de type basilical, développant un narthex d'une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., une nef de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. avec bas-côtés, un transept non saillant, un choeur d'une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fermé par une abside semi-circulaire et flanqué de deux autels latéraux à abside semi-circulaire et, à l'O., d'une sacristie. Nef, bas-côtés et transept sous bâtièreToit à deux versants.. Au S. et à PE., l'édifice est sur emmarchement.

L'église de Saint-Josse-ten-Noode, cachet de la poste de 1907 (Collection cartes postales Dexia Banque).

Façade principale orientée au S., en pierre de taille de couleur ocre dite «Savonnière», divisée en trois registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. : 1er niveau, étage de jubé, tour campanile. Chaque niveau est marqué horizontalement par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., le 2e couronné par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire brisé, la tour par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire. Rythme vertical exprimant la division du vaisseau en nef et bas-côtés, avec accent mis sur la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. médiane plus ornementée. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales reliées à la médiane par une terminaison en aileronÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et délimitées par des candélabres sur socleMassif surélevant un support ou une statue. amortissant les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. monumentaux à décor de panneaux du r.d.ch., lequel repose sur un important soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. profilé. Au mil., portail cintré à porte rect. à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre.. Sur le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. s'inscrit un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à l'effigie du Christ : raisins, coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., colombe écorchée. Latéralement, portes rect. à encadrement mouluré à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., chacune surmontée d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe surmonté d'une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. saillante à décor en cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. et volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Au 2e niveau, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale mise en évidence par des colonnes engagées et jumelées d'ordre corinthien soutenant l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Au milieu, fenêtre rect. à encadrement à filets et crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., inscrite entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites à terminaison de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. soutenant un élément d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire frappé d'un motif en cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. formant un coeur et de la représentation d'un chapelet. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. du 2e niveau à panneau décoré d'angelots. En léger retrait, au-dessus du frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. brisé à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. latéraux et entre deux candélabres d'amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. : clocher à large panneau marqué des symboles de la résurrection et surmonté d'une tête d'angelot, prise entre deux colonnes corinthiennes soutenant la corniche terminale. Large corniche en pierre denticulée bordant la toiture d'ardoises en bâtièreToit à deux versants., formant un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire sur les faces avant et arrière, amorti par une croix et par des pots-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes. aux angles. Faces latérales et postérieure de la tour identiquement délimitées aux angles par des colonnes corinthiennes et percées pour la chambre des cloches de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées cintrées munies d'abat-son. Latéralement, flanquant l'étage du jubé, s'élève de chaque côté entre les contreforts, une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'escalier polygonale engagée, couverte d'un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale.. Cette tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. est percée sur deux niveaux d'ouvertures en forme d'archère, le 2e niveau plus dégagé donnant accès à une coursive délimitée par un garde corps ajouré.

Église paroissiale Saint-Josse, détail de la façade, avec vue de la tour à l'arrière plan (photo 1993-1995).

Façades latérales des bas-côtés, transept et choeur à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre. en briques cimentées et pierre de taille pour les encadrements et éléments de structure. Les fenêtres hautes de la nef et du transept sont cintrées à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fer à divisions garnis de vitraux. La façade E. bordant la r. St-Josse présente un alignement de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. bombées inscrites sous des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubles frappés de clefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. en cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.. La dern. travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à dr. est percée d'une petite porte piétonne, la fenêtre est aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du transept est plus large et percée d'une importante baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dont l'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. correspond à la corniche des bas-côtés. Cette travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. est couronnée d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire amorti par une croix. Le traitement de la façade O., que longe une venelle menant à la sacristie, est plus sobre. En briques, rythmée par des contreforts, elle est percée de fenêtres bombées, doublées d'un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. cintré, parfois frappées d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel..

Église paroissiale Saint-Josse, vue de la nef centrale vers la tribune d'orgue (photo 1993-1995).

Intérieur s'inspirant de l'égl. du Béguinage, le décor tempéré par le traitement sobre de l'enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. grisâtre. Ensemble harmonieux dont la monumentalité se traduit par les proportions de la nef et la dimension des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol..
Eclectisme particulièrement marqué dans le traitement de la voûte où se perçoit une influence néo-gothique.
Effet de polychromie créé par les soclesMassif surélevant un support ou une statue. des colonnes en pierre bleue sur base de marbre noir, les chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. rehaussés d'or, le revêtement du sol en marbre noir, agencé en damier avec du marbre blanc pour l'esplanade à trois niveaux menant vers les autels et s'avançant dans la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Arcades cintrées portées par des colonnes sur socleMassif surélevant un support ou une statue. profilé et à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composite frappé des symboles de la passion : calice, ancrePièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants., sacré-coeur, crucifix. Chaque colonne amortie par un angelot en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , formant consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., supportant l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux.
Piliers cruciformes à quatre colonnes composites à la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. dans le choeur, ceux des bas-côtés engagés dans les murs. Chaque chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. frappé d'une tête d'angelot ou du symbole d'un évangéliste. Large entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. qui parcourt nef, transept et choeur sous une corniche saillante, forme des ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. au droit des colonnes, et porte de g. à dr. à partir du choeur les inscriptions : DEUS CARITAS EST - O BEATA TRINITAS - MARIA MEDIATRIX O.P.N. - COR JESU IN TE CONFIDO - HAEC EST DOMUS DEI - STE JUDOCE SERVA NOS -VERE LATITAS - QUAE SUB FIGURIS - LATENS DETIAS - ADORO TE DEVOTE - IN HYMNIS & ORGANO - EGO SUM PASTOR - VENITE AD ME - QUI LABORATIS - REFICIAM VOS - CANTATE DOMINO.
Au S., la tribune d'orgue se développe sur toute la largeur du vaisseau central. Elle est soutenue par deux colonnes et délimitée par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire..
Le vaisseau central est voûté en berceau, fractionné par des doubleaux et des nervures, ces dern. marquant les lunettes des fenêtres hautes.
La voûte de la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. est nervurée, appareillée comme une voûte à arêtes doubles avec pseudo-clef de voûte annulaire.
Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. des bas-côtés sont couvertes de voûtes barlongues avec liernes et tiercerons.
Absides à voûte en cul-de-four, celle du choeur ornée d'une représentation sur toile marouflée et sur fond d'or d'un Christ en majesté entouré d'anges. Sur les murs latéraux du choeur, quatre tableaux sur toile marouflée et fond d'or représentent les évangélistes.
Côté E., un escalier conduit vers les anc. caves voûtées, aménagées en «chapelle-crypte».

Église paroissiale Saint-Josse, le chœur (photo 1993-1995).

Mobilier : maître autel avec retable monumental de 1618, réalisé d'après P.P. RUBENS encadrant une copie attribuée à VAN DER BORGHT de L'Assomption de la Vierge également de Rubens. L'égl. Notre-Dame de la Chapelle se fit offrir ce retable en 1618 par Hans VAN MILDERT, la toile qu'il encadrait fut vendue en 1700 à Maximilien Emmanuel de Bavière et remplacée par une copie. L'ensemble fut transféré à l'égl. St-Josse en 1870, pendant les travaux de restauration menés à l'égl. de la Chapelle par l'arch. J.J. VAN YSENDYCK ; autel en marbre noir, brun rougeâtre et blanc pour les deux anges encadrant le médaillonCartouche rond ou ovale. figurant Dieu le Père, avec à la prédelle, dans des niches, les statues en marbre blanc d'Abraham et de Melchisédech, oeuvre du milieu du xvii', provenant de l'égl. Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles, comme les autels retables des chceurs latéraux en marbre brun rougeâtre, blanc, noir et vert, et bois peint du xviie avec ajouts du xixe, celui à l'E. dédié au sacré-coeur, celui de l'O. dédié à la Vierge, à colonne torseUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice.. Statue en bois polychrome de la Vierge et du sacré-coeur. TablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. du maître autel en forme de sarcophage en marbre blanc du 3' tiers du xixe s.

Autel central de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. en marbre noir de Partor du Français Raymond STUBES (v.1930).

Dans la partie basse de la crypte : fonts baptismaux à colonne de pierre bleue et vasque en marbre noir sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. provenant vraisemblablement d'un pilierSupport vertical de plan carré. de la chap. primitive.

Banc de communion en chêne sculpté de 1892 des ateliers GOYERS de Louvain.

Église paroissiale Saint-Josse, confessionnal de 1872 (photo 1993-1995).

Deux confessionnaux en chêne sculpté dont un est signé et l'autre attribué à L. MORTELMANS (1872).

Orgues monumentaux de VAN BEVER (1901) avec buffet en chêne sculpté et statue représentant au centre David jouant de la harpe entre des anges musiciens.

Chaire de vérité de la fin du XIXe en chêne sculpté dédiée aux évangélistes et aux apôtres.

Levées et scellées dans les murs de la crypte ou du narthex, pierres tombales du XVIe au XIXe s., dont celle du poète Jean-Baptiste Houwaert et de son épouse Catherine Van Cauwenberghe, en pierre de taille sculptée en demi-relief représentant Houwaert en costume de jardinier et son épouse vêtue à l'antique (exécutée entre 1580 et 1620).
Une effigie de St Josse en pierre avec un décor de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et de fleurs en marbre blanc est encastrée dans le mur de la nef latérale : vraisemblablement du XVIIe' s. ou antérieure, elle est supposée être la façade de l'autel de l'anc. égl. St-Josse.
Pierre armoriée non identifiée avec armoiries en bas-relief des Habsourg d'Espagne (XVIIe).

Parmi les sculptures : statue de St Josse pèlerin, en bois polychrome et argent du milieu du xviie' ; statue de St Joseph et l'enfant Jésus marchant, signée et datée DE BOECK et VAN WINT 1875 ; statue de St Josse en robe de moine signée G. et H. PARENTANI FRS (fin xixe) ; chemin de croix en quatorze stations, sculpté en hautrelief et serti dans un cadre mouluré, signé et daté DE BOECK et VAN WINT 1875-1876.

Peintures : Intercession de St Nicolas de Tolentino auprès de la Vierge Marie, signé L. BLENDEFF (?) ; Adoration des bergers et Jésus enseignant parmi les docteurs de la Loi, datés et signés Charles SALICO 1859 ; Sainte Famille parmi des angelots jouant (non identifié) du xviie. Vitraux exécutés e.a. par STALINS et JANSSENS d'après des cartons de F. GONS (1876-1878), Ed. STEYAERT (1928), F. CRICKx, d'après des cartons de J. MAES (1954), P. MAJERUS (1979).

Prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur la chap. latérale O., la sacristie s'élève sur deux niveaux, le 2e en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. et sur un important niveau de cave. La façade enduite, délimitée par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., est divisée horizontalement par des cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. servant ou non d'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas.. Le socleMassif surélevant un support ou une statue. souligné d'une plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. de pierre bleue est percé de deux fenêtres à encadrement rect. à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et, à dr., d'une porte. Il est précédé d'une courette. Le ler niveau présente une enfilade de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées inscrites sous un même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dorique ; les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont à panneaux. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des niveaux inférieurs sont munies de grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ouvragées. Au-dessus de la corniche qui forme des ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. au droit des colonnes, l'étage attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. est percé de fenêtres basses rect. à encadrement à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement..

A l'intérieur, le niveau de cave act. aménagé en réfectoire, se caractérise par une couverture en briques, à entrevous en berceau segmentaire, les solives reposant sur des piliersSupport vertical de plan carré. métalliques. Le 1" niveau est occupé par la sacristie qui conserve un imposant mobilier en chêne pour l'entreposage des vêtements sacerdotaux et des objets du culte (v.1870). L'étage abrite une salle de réunion.
 
Vers la r. St-Josse, au no 62 ,une annexe de trois niveaux est adossée au chœur de l'église.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 4076 (1891).
CRMS Dossier 1.1.

Ouvrages
CABUY, Y., DEMETER, S., LEUXE, F., Atlas du sous-sol archéologique de la Région bruxelloise : 6 Saint-Josse-ten-Noode, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1994, pp. 38-39.
DU JACQUIER, Y., Saint-Josse-ten-Noode au XIXe siècle. Promenade à bâtons rompus, La Hulpe, 1960, pp. 52-56.
LAPORTE, J., L'église Saint-Josse et son histoire, Paroisse Saint-Josse, Saint-Josse-ten-Noode, 1991.
MANGNAY, M., Inventaire de la fabrique d'église Saint-Josse, Saint-Josse-ten-Noode, 1987.
WAUTERS, A., Histoire des environs de Bruxelles, Culture et Civilisation, Bruxelles, 1973, pp. 20-21.