Avenue Commandant Lothaire

Avenue courbe entre le boulevard Louis Schmidt et l'avenue des Volontaires, créée en 1931.

Elle doit son nom au commandant Hubert Lothaire (Rochefort, 1865 – Ixelles, 1929). Militaire, il embarque pour l’État indépendant du Congo en 1888 où il est nommé lieutenant, puis capitaine de la Force publique (armée coloniale composée de soldats africains mercenaires ou conscrits dirigés par des militaires belges). Il participe durant les années 1890 à la guerre opposant les troupes belges aux Arabos-Swahilis (Bantous musulmans), qui avaient précédé les Européens dans l’occupation du territoire et asservi les populations locales. Il est promu commandant en 1894. Après avoir quitté l’armée, il occupe un poste de directeur d’une société commerciale au Congo.
Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.

L'avenue est bordée d'immeubles de trois ou quatre niveaux, souvent des années 1930 et 1940, comme les n^os 1 (avec plaque commémorative en relief au l^er niveau), 59 (1941, arch. Georges MULLER ; niveau inférieur en pierre bleue, beau jeu de volumes dans la façade). Ensuite un remarquable immeuble moderne au n^o 16-18 de 1988, sur les plans des arch. Ch. A. VAN HECKE et Y. SCHUCHEWYTSCH.

En 1964, l'école communale « Le Paradis des Enfants » (N^o 36A) fut construite sur une surface de 1,5 ha. Elle comprend plusieurs ailes d'un ou deux niveaux et deux cours ; au bord de la grande cour se trouve la sculpture « Une femme assise » de Pierre BERTRAND, pour laquelle il remporta le prix Louis Schmidt en 1955.