
![rue de l'Écuyer 48-52. Ancien magasin de mobilier Vanderborght, façade rue Fossé-aux-Loups 39-41, [s.d.]](https://monument.heritage.brussels/medias/66/buildings/10004042/10004042_0048_M03.jpg)


Anciens magasins Vanderborght frères
Rue de l'Ecuyer 48-50-52
Rue du Fossé aux Loups 39-41
Typologie(s)
atelier (artisanat)
magasin
magasin
Intervenant(s)
Alexandre VAN VAERENBERGH – architecte – 1932-1935
Léon GOVAERTS – architecte – 1932-1935
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Fonctionnalisme
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Paysager Un paysage est un espace, tel que perçu par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), dont chacun peut avoir ou non une valeur intrinsèque, mais qui se combinent pour créer un ensemble plus vaste de valeur ajoutée et sont perçus comme tels à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels sites composés de différents éléments peuvent également exister à plus petite échelle.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 33480
Description
Immeuble
fonctionnaliste, bâti pour la firme de mobilier Vanderborght par les architectes Léon Govaerts et Alexiandre Van Vaerenbergh en 1932-1935.
Élevé dans l’îlot compris entre les rues de l’Écuyer et du Fossé aux Loups en trois lots prenant successivement la place de trois immeubles commerciaux d’esprit néoclassique. Vaste bâtiment utilitaire à structure de béton armé; revêtement de granit noir de Suède au rez-de-chaussée et de travertin aux étages (renouvelé plus tard par un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en mosaïque monochrome).
Vers la rue de l’Écuyer, cinq niveaux plus un étage en retrait couvert en terrasse. Forte division horizontale en registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de larges panneaux vitrés à châssis métalliques. Au rez-de-chaussée, à l’origine, deux vastes vitrines en L à gauche et à droite d’une vitrine centrale en retrait, encadrée par les deux portes d’accès. AuventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. surmonté du nom de la firme.
Aux nos 39-41 de la rue du Fossé aux Loups, construction asymétrique à l’origine, combinant un large volume horizontalisant de sept niveaux — les deux supérieurs en retrait l’un sur l’autre et couverts en terrasse — et un volume verticalisant plus élevé, haute colonne de lumière abritant l’escalier de service; liaison entre les deux assurée, à la partie supérieure, par un volume arrondi garni de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petites divisions. En 1961, effet de contraste supprimé par l’adjonction, à droite de la colonne, d’une aile symétrique à celle de gauche, couverte de carreaux, exécutée sur les plans de l’architecte A. Vanden Bossche.
Intérieur conçu de façon sobre et rationnelle. À chaque niveau, ample salle unique, structurée par des piliersSupport vertical de plan carré. et pouvant être cloisonnée selon les besoins. Éclairage par trois puits de lumière : halls intérieurs couverts d’un lanterneau au-dessus du troisième niveau. Revêtement de linoléum au sol et de marbre dans les escaliers.
Élevé dans l’îlot compris entre les rues de l’Écuyer et du Fossé aux Loups en trois lots prenant successivement la place de trois immeubles commerciaux d’esprit néoclassique. Vaste bâtiment utilitaire à structure de béton armé; revêtement de granit noir de Suède au rez-de-chaussée et de travertin aux étages (renouvelé plus tard par un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en mosaïque monochrome).
Vers la rue de l’Écuyer, cinq niveaux plus un étage en retrait couvert en terrasse. Forte division horizontale en registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de larges panneaux vitrés à châssis métalliques. Au rez-de-chaussée, à l’origine, deux vastes vitrines en L à gauche et à droite d’une vitrine centrale en retrait, encadrée par les deux portes d’accès. AuventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. surmonté du nom de la firme.
Aux nos 39-41 de la rue du Fossé aux Loups, construction asymétrique à l’origine, combinant un large volume horizontalisant de sept niveaux — les deux supérieurs en retrait l’un sur l’autre et couverts en terrasse — et un volume verticalisant plus élevé, haute colonne de lumière abritant l’escalier de service; liaison entre les deux assurée, à la partie supérieure, par un volume arrondi garni de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petites divisions. En 1961, effet de contraste supprimé par l’adjonction, à droite de la colonne, d’une aile symétrique à celle de gauche, couverte de carreaux, exécutée sur les plans de l’architecte A. Vanden Bossche.
Intérieur conçu de façon sobre et rationnelle. À chaque niveau, ample salle unique, structurée par des piliersSupport vertical de plan carré. et pouvant être cloisonnée selon les besoins. Éclairage par trois puits de lumière : halls intérieurs couverts d’un lanterneau au-dessus du troisième niveau. Revêtement de linoléum au sol et de marbre dans les escaliers.
Sources
Archives
AVB/TP 84352 et 84354 (1961).
Périodiques
FLOUQUET, P.-L., Les nouveaux établissements Vanderborght Frères in Bâtir, 31, 1935, pp. 219-233.
Sites internet
BALat KIK-IRPA