Recherches et rédaction

2018

 

L’Esplanade relie l’avenue de Miramar, dont elle constitue la prolongation vers l’est, à celle de Madrid.

L’artère fut percée dans le cadre de l’Expo 58 à travers la partie nord de l’ancien domaine d’Osseghem. Celui-ci comprenait, outre le parc du même nom (voir notice), un château construit en 1866 par
l’industriel Charles de Rongé et qui fut habité par son épouse jusqu’au décès de celle-ci en 1906. Acquis en 1908 par le roi Léopold II, le domaine devint propriété de l’État en 1909 via la Donation royale. En 1919, l’ancienne campagne de Rongé fut investie par l’Institut normal supérieur d’Économie ménagère agricole. En 1927, l’ensemble fut cédé à la Ville de Bruxelles en prévision de l’Exposition universelle de 1935, qui engloba l’institut dans son site, juste à l’est des Grands Palais. En vue de l’Expo 58, le château et ses dépendances furent démolis et l’école fut transférée à Jette en 1955, avant de s’établir définitivement à Wemmel en 1958.

Durant l’Expo, la porte de l’Esplanade, avenue de Madrid, ouvrait sur une avenue du même nom, avant de déboucher sur l’Esplanade elle-même, plus large, établie dans l’axe de l’Auditorium (actuel Palais 10). L’avenue de l’Esplanade était bordée, au nord, par le pavillon des Télécommunications et, au sud, par la place du Commerce. L’Esplanade longeait, quant à elle, le pavillon de l’Aéronautique, des Transports maritimes et terrestres au nord et les pavillons Solvay et Marie Thumas au sud, flanquant l’entrée du Jardin des Quatre Saisons. Bordée de jardins en gradins, elle accueillait des spectacles de plein air et des défilés. Aujourd’hui, avenue de l’Esplanade et Esplanade ont été réduites à une simple voie à deux bandes, tandis que s’étend au nord une vaste zone de parkings devançant les Palais 11 et 12 (voir place de Belgique).

À noter, au no1, le Buro & Design, immeuble de bureaux conçu en 1988 par les architectes Posson et Donck comme une extension du Trade Mart (voir square de l’Atomium). Bâtiment de plan en éperon à façades-rideaux, il devait à l’origine être dédoublé à l’arrière pour former un complexe de plan carré. À l’est de cet immeuble, une petite zone boisée conserve des vestiges du Jardin Moderne conçu pour l’Expo 58, dont un muret de béton à découpes circulaires, qui bordait le pavillon Germinal.

Sources

Archives
AVB/TP 1: 96050 (1988).

Ouvrages
Exposition de Bruxelles 1958. L’architecture, les jardins et l’éclairage
, Mémorial officiel de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles de 1958, Bruxelles, 1958, p. 33.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, pp. 1871-1872.