Typologie(s)

pont
Patrimoine ferroviaire

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1901-1908

INCONNU - ONBEKEND1942-1946

Inventaire(s)

  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 38317
voir plus

Description

Enjambant le canal entre la chaussée de Vilvorde et le quai des Usines, pont ferroviaire de la ligne Bruxelles-Gand, construit en 1942-1946, accompagné en amont par les culées du pont précédent, tournant, construit entre 1901 et 1908.

Historique

C’est le 01.05.1856 qu’est mise en service la ligne dite de Dendre-et-Waes, reliant Bruxelles à Gand. Elle franchissait le canal de Willebroeck sur un pont de chemin de fer, avant de croiser la rue des Palais Outre-Ponts, alors route de Bruxelles à Tamise, sur un second pont. Vers 1900, on décide de remplacer le pont sur le canal par un nouvel ouvrage, tournant et plus élevé. Pour ce faire, la ligne est légèrement déplacée vers le sud-ouest, nécessitant également le renouvellement du pont enjambant la rue des Palais Outre-Ponts. Les deux nouveaux ouvrages d’art sont construits entre 1901 et 1908. Bombardé en 1940, le pont du canal est à nouveau remplacé, à partir de 1942, par un ouvrage fixe cette fois, retrouvant l’emplacement de l’originel, en aval. Rue des Palais Outre-Ponts également, un nouveau pont prend la place de celui d’origine. Des deux ponts du début du XXe siècle ne subsistent aujourd’hui que les culées.

Ancien pont tournant (1901-1908)

Dynamité en 1940, l’ouvrage d’art métallique était à double voie, à tablier suspendu tournant, d’une longueur de 50 mètres. Il présentait une structure rivetée à deux paires de poutres maitresses en treillis supérieur à diagonales, de hauteur variable. Sa hauteur libre était de plus de sept mètres, sous une résille de contreventement. L’ouvrage était connecté à deux tabliers fixes de vingt mètres, à poutres maitresses en treillis, aussi à diagonales, qui enjambaient la voirie des quais. La pile centrale, à axe de rotation, et les deux paires de culées, à angles arrondis, étaient construites en pierre bleue, avec entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à corniche bombée, surmonté de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. pour les culées. Il ne reste plus aujourd’hui que les deux culées centrales et l’occidentale.

Pont ferroviaire (1942-1946)

Conçu par les ingénieurs de la SNCB, ouvrage d’art métallique isostatique, à double voie. D’une portée de presque 54 mètres, il présente deux poutres maitresses de type Vierendeel à hauteur variable. Leurs membrures supérieures sont reliées par des entretoises, celles du tablier supportant deux rangs de poutres sous la voie ferrée. L’ensemble, riveté et boulonné, est contreventé par des poutres diagonales dans le tablier, par des écharpesPièce de menuiserie disposée en oblique. L'écharpe, contrairement à l'aisselier, n'a pas nécessairement de fonction. à la structure supérieure. Le pont pose sur des culées de béton à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de pierre bleue et briques, par l’intermédiaire de semelles de béton à l’ouest, de rotules cylindriques à l’est.
L’ouvrage prolonge son tablier de chaque côté, sur des culées semblables, au-delà de la voirie des quais. Les deux segments ont un appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à rotule côté canal, fixe pour la culée extérieure.

Sources

Ouvrages
ATTAS, D., PROVOST, M., 
Bruxelles, sur les traces des ingénieurs bâtisseursÉditions CIVA, Bruxelles, 2011, p. 67.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiches 6, 7.
HUBERTY, C., VALENTE SOARES, P., Les canaux bruxellois, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 25, Région de Bruxelles-Capitale, 1998, p. 43.

Périodiques
«De spoorbrug over de Paleizenstraat. Een verduidelijking», Laca Tijdingen, année 19, 1 septembre-novembre 2007, pp. 35-37.
VALCKE, S., «Ponts métalliques sur le canal au nord de Bruxelles», Thema & Collecta, 5, ICOMOS Wallonie-Bruxelles, 2016, pp. 58-65.